La bibliothèque universitaire de Lyon-La Doua après cinq ans de fonctionnement
Conçue en 1960, cette bibliothèque offre 12 ooo m2 de planchers répartis sur 4 niveaux principaux (magasins; accueil et services intérieurs; étudiants; chercheurs) et 2 niveaux intermédiaires. Les salles du niveau étudiants offrent 450 places aux étudiants et des usuels classés en C.D.U., celles du niveau chercheurs une centaine de places, des ouvrages spécialisés classés en C.D.U. et des collections de périodiques.En outre, on a développé l'activité d'une salle de culture générale, un centre de documentation théâtrale et une salle de bibliothéconomie. L'accès libre aux collections est en cours d'extension (notamment pour le prêt), mais dans certaines limites. Les difficultés tiennent à l'implantation des services intérieurs et des catalogues. Il paraît utile de séparer la gestion et le traitement bibliothéconomique des ouvrages, de maintenir groupées les tâches techniques et de ne spécialiser par discipline que les tâches scientifiques.
En 1970, la bibliothèque de La Doua est entrée dans sa sixième année d'existence. L'heure est peut-être venue de tenter un premier bilan de cette expérience.
Conçue en 1960 suivant le principe d'une bibliothèque « divisionnelle », construite entre 1962 et 1964, elle a été un des terrains d'application des Instructions concernant les nouvelles sections et les sections transférées des bibliothèques des universités, du 20 juin 1962 1. Ces nouvelles règles de fonctionnement pour la rédaction desquelles ma contribution avait été demandée, se sont-elles avérées efficaces? S'insèrent-elles aisément dans les conceptions pédagogiques actuelles? Doivent-elles être abandonnées ? revues ? en quel sens ? Cet article veut essayer d'apporter une contribution aux réponses à faire à ces questions.
C'est pourquoi je ne m'attarderai pas à la description détaillée du bâtiment. Après avoir précisé la conception d'origine de la construction et le parti choisi par l'architecte, j'aborderai les problèmes de fonctionnement afin de tirer, si possible, des expériences tentées, quelques enseignements pour l'avenir.
Le programme
Le programme pédagogique 2 était celui d'une bibliothèque de sciences répondant aux besoins de la nouvelle faculté de 8 ooo étudiants qui s'implantait à Villeurbanne, à côté de l'Institut national des sciences appliquées destiné à recevoir 4 000 élèves.
Son élaboration en 1960 se fit de concert avec M. le doyen Gauthier. Les principes retenus furent les suivants :
I° Libre accès des étudiants et des chercheurs aux publications d'usage fréquent; mise en magasin des publications d'usage rare.
2° Groupement des fonds accessibles par salles spécialisées : mathématiques, sciences naturelles, physique, chimie. Ces fonds seraient accessibles indifféremment aux professeurs et aux étudiants, les chercheurs ayant seulement l'avantage de disposer, à côté des grandes salles de lecture, de bureaux plus calmes. Pas de salle de bibliographie, ni de périodiques (à disperser dans les salles spécialisées).
3° Installation :
a) d'une salle dite de propédeutique permettant aux débutants de s'initier à la bibliothèque en même temps que de consulter des manuels (il était tenu compte du grand nombre de salles de travail prévues à côté des amphithéâtres);
b) d'une salle de culture générale permettant aux étudiants (éventuellement à leurs professeurs) de se distraire des études spécialisées, salle d'autant plus utile que le « complexe » de La Doua est éloigné de la ville.
4° Groupement des services intérieurs près du catalogue général par lequel s'établiraient les relations entre les lecteurs et des services de documentation assez largement prévus.
L'esprit de ce programme était celui d'une bibliothèque divisée par spécialités. Il n'y avait point de « niveaux » étudiants et chercheurs exception faite pour l'année propédeutique. C'est ce programme qui fut accepté par la Direction des bibliothèques en 1960 et qui servit de base aux plans des architectes.
Le bâtiment
Le parti choisi pour cette construction de 12 000 m2 de plancher par l'architecte M. Jacques Perrin-Fayolle fut celui d'un bâtiment à encorbellement, juché sur un talus artificiel contenant lui-même deux niveaux de magasins (soit au total près de 3 800 m2).
Le rez-de-chaussée fut conçu pour remplir la fonction d'accueil du public et de centre nerveux groupant tous les services intérieurs. Il occupe, au-dessus des magasins et sous l'encorbellement, une surface d'environ 1 700 m2 (55 X 30,3 m) et une hauteur voisine de 7 m, réelle seulement dans le hall d'entrée et la salle de propédeutique; pour le reste un entresol partage cette hauteur en deux niveaux, ce qui a permis d'installer :
- au rez-de-chaussée, à droite de l'entrée, la salle des catalogues; en face de l'entrée, le service d'orientation et la banque de prêt, adossés aux services intérieurs qui communiquent sur le côté avec la salle des catalogues;
- à l'entresol (surface d'environ 1 100 m2), au centre et s'ouvrant sur l'escalier, la salle de culture générale, sur un côté les services administratifs, sur l'autre les ateliers, voisins d'une réserve à livres communiquant avec la salle de propédeutique par un escalier.
Les deux autres étages principaux ont une surface, le premier d'environ 2 400 m2, le second d'environ 2 100 m2 et une hauteur sous plafond de 4,50 m. Ils sont affectés pour la plus grande part aux salles de lecture avec leurs réserves intermédiaires situées à mi-niveau, dans la partie centrale du bâtiment; la réserve au-dessus du premier étage est cloisonnée, celle du deuxième étage est ouverte sur les salles de lecture. Au premier étage a été installée une salle de conférences servant à la fois de salle de cours pour les élèves sous-bibliothécaires et de bibliothèque spécialisée en bibliothéconomie.
Le côté sud du bâtiment comporte un niveau de plus, grâce à des décalages en hauteur, ce qui a permis de loger les locaux ne supportant pas de grosses charges, essentiellement ceux réservés au personnel et une salle actuellement utilisée pour le fonds théâtral.
Les trois étages principaux : rez-de-chaussée, premier et deuxième étages, ont été traités en béton précontraint de telle sorte qu'ils puissent recevoir des charges lourdes comme les rayonnages à livres. Les liaisons verticales ont été surtout placées vers le centre du bâtiment. Dans l'ensemble il existe une certaine souplesse permettant des changements dans l'organisation et le fonctionnement de la bibliothèque.
Les services publics
Les conditions d'utilisation de la bibliothèque se sont modifiées entre 1960, année de la programmation et 1964, année de la mise en service.
La modification essentielle fut la distinction, établie par les Instructions de juin 1962, entre un niveau étudiants et un niveau chercheurs : elle remplaçait la notion d'une bibliothèque divisionnelle par la juxtaposition de deux bibliothèques. Cette diversification a été accentuée par l'installation d'un secteur droit-lettres, en raison de l'implantation à La Doua des enseignements des deux premières années de ces facultés; le caractère provisoire de cette implantation explique l'autonomie donnée à ce secteur au sein de la bibliothèque.
Enfin, en raison de l'exiguïté de la bibliothèque centrale, les services communs ont été transférés à La Doua : service technique, enseignement professionnel, catalogues collectifs, administration générale.
L'accueil, la salle de culture générale
La fonction d'accueil est remplie actuellement au rez-de-chaussée à l'aide de quatre éléments.
I° Dans le hall 3, apprécié pour ses fauteuils et cendriers, à proximité d'appareils distributeurs de boissons, se trouve, face à l'entrée, une banque de 15 m de long, avec un dégagement en profondeur de 4 m. Elle permet d'assurer une partie du prêt 4 et les renseignements d'ordre général (orientation vers les différentes salles, modalités des inscriptions, du prêt, etc.). Malheureusement elle est masquée à la vue de l'arrivant par un escalier central qui eût été mieux placé sur le côté. D'autre part elle n'est pas en liaison directe avec la salle des catalogues.
2° La salle des catalogues est placée immédiatement à droite de l'entrée. Elle se situait primitivement dans le prolongement des services bibliographiques dont elle a été isolée par un escalier de secours et un passage. Il avait été prévu d'y placer les catalogues de la bibliothèque mais la création du niveau chercheurs a rendu nécessaire un transfert de catalogues à ce niveau de telle sorte que sont demeurés au rez-de-chaussée les fichiers correspondant au niveau étudiants. Ceux-ci y trouvent les fiches des ouvrages qu'ils peuvent emprunter à la banque de prêt et des usuels du premier niveau.
A l'expérience il paraît souhaitable de ne pas laisser chaque niveau dans l'ignorance de ce que possède le reste de la bibliothèque; la solution serait de doubler le catalogue auteurs et anonymes pour qu'il soit complet à chaque niveau; seuls resteraient distincts les catalogues-matières, dans la mesure où leur multiplication représenterait un travail trop lourd d'intercalation.
Dernière remarque : il a paru utile d'isoler, dans cette salle devenue trop grande, un coin de 48 m2 utilisé comme bureau de renseignements-catalogues et contenant les bibliographies générales utilisées par les bibliothécaires des différents services.
3° La salle d'accueil est l'ancienne salle dite de propédeutique. Elle avait été utilisée pour les étudiants de sciences en même temps que la salle Est du premier étage.
Il a paru préférable de regrouper tous les usuels de sciences-étudiants en une seule salle et de laisser celle du rez-de-chaussée à ceux qui venaient à la bibliothèque sans avoir besoin de livres. Cette salle ne comporte que des tables et des chaises, n'est pas surveillée et sert aux étudiants venant lire leurs cours ou travailler en groupes sans perturber les salles de consultation. Elle représente, si l'on peut dire, une « force de dissuasion » 5.
4° A l'entresol, s'ouvrant sur le premier palier de l'escalier central, face à l'entrée, la salle de culture générale est un point d'attraction naturel. Les lecteurs s'y rendent pour demander des renseignements comme pour y lire ou emprunter des ouvrages. Ses dimensions - une surface de 260 m2 et, surtout, une hauteur limitée à 3,30 m - lui donnent une intimité très appréciée, que n'offrent pas les autres salles. Ses 68 places se répartissent autour de tables de formes et de dimensions diverses. Viennent s'ajouter à son agrément quelques plantes et la permission de fumer.
Son fonctionnement est autonome par rapport au reste de la bibliothèque et son organisation s'inspire de la lecture publique : présentation des nouveautés, des périodiques récents, libre accès aux rayons pour le prêt comme pour la consultation. Le prêt, qui utilise le système de Newark, est assuré par une sous-bibliothécaire qui établit ainsi un contact naturel avec les lecteurs. Elle est également la correspondante de certains théâtres pour les abonnements étudiants.
C'est en novembre 1965 que cette salle a été ouverte avec environ 2 500 ouvrages classés en C.D.U. Elle en comporte actuellement un peu plus de 6 ooo : littératures française et étrangères, sciences sociales et philosophie, beaux-arts, histoire, vulgarisation scientifique ainsi qu'une trentaine de disques littéraires pour le prêt à domicile. Les achats sont orientés vers les tendances et problèmes actuels et tiennent largement compte des demandes des lecteurs. Les 64 titres de périodiques correspondent à l'information générale (8 français, 9 étrangers), à la littérature et aux sciences humaines (18), aux beaux-arts (10), à diverses branches (19), telles que géographie, archéologie, sciences et techniques y compris le bricolage...
La fréquentation de cette salle donne lieu à une inscription particulière. La première année (1965-1966) compta 1 419 inscrits; l'année 1966-67 : 28II; en 1967-68 : 4 170; en 1968-69 : 4 395. Sur ce dernier nombre, on comptait principalement : 1 629 scientifiques (Ier cycle : 1 033, 2e cycle : 418, 3e cycle : 178); 1 46I littéraires et 1 146 juristes, essentiellement du Ier cycle. Cette année-là, les étudiants ayant l'essentiel de leurs enseignements à La Doua étaient environ 6 ooo pour les sciences, 4 000 pour les lettres, 3 500 pour le droit.
Beaucoup viennent pour lire des revues autant que pour emprunter. On a noté le soin que prennent généralement les emprunteurs des ouvrages d'art ou des boîtes de diapositives qui leur sont confiés. Chaque lecteur peut emprunter deux ouvrages de cette salle pour quinze jours. Les préférences ressortent du tableau suivant qui, pour les principales disciplines, donne les pourcentages des prêts :
Dans l'ensemble la salle de culture générale est l'un des éléments les plus accueillants et les plus vivants de la bibliothèque. Les contacts établis grâce à elle avec les lecteurs ont permis la tenue de réunions consacrées par exemple à la vulgarisation scientifique ou bien au théâtre (avec le concours de gens de théâtre).
Cette fonction d'accueil a été élargie par la présentation d'expositions 6 le plus souvent itinérantes, sur des sujets divers : Paul Valéry, l'architecture japonaise, Kafka, le théâtre pour enfants, sans compter les présentations de livres. Ces expositions n'ont pas seulement contribué à l'animation de la vie universitaire mais elles ont établi des liens avec la ville.
Le niveau étudiants.
Si la salle de culture générale anime et agrémente la bibliothèque, les salles du niveau étudiants sont plus austères et plus proches de la tradition.
Elles sont organisées en fonction de préoccupations scolaires et visent à accueillir le maximum d'étudiants de Ier cycle (et en sciences de 2e cycle), en leur fournissant le plus grand nombre de places et les usuels en plusieurs exemplaires.
La plus grande des deux salles du premier étage (656 m2) offre plus de 250 places aux étudiants de droit et de lettres, avec un peu plus de 6 ooo usuels. De l'autre côté, celle de Sciences (500 m2) possède un peu moins de 200 places assises et un peu plus de 1 500 usuels.
Avec leur hauteur de 4,50 m elles déterminent un beau volume, bien éclairé grâce à des façades très vitrées (les allèges montent à I,10 m). Mais les lecteurs y trouvent l'ambiance froide et impersonnelle 7, malgré le compartimentage de la grande salle à l'aide de deux rayonnages en épis, d'une hauteur de I,05 m. Ce sentiment semble dû en grande partie à la hauteur sous plafond qui entraîne d'ailleurs une lourde servitude de chauffage. Aussi les salles de travail voisines (2 de chaque côté, d'une surface variant de 25 à 35 m2) sont-elles très demandées et la salle de culture générale est-elle remplie d'étudiants qui viennent y travailler avec leurs cours. Cette salle indique les meilleures dimensions pour créer une ambiance : surface inférieure à 300 m2, hauteur sous plafond de 3,30 m.
La composition des fonds du niveau étudiants posait un premier problème : celui de la coexistence éventuelle, sur les rayons, des usuels à consulter sur place et des ouvrages destinés au prêt. Cette formule a été écartée en raison des allées et venues dans les salles de lecture qui en auraient été la conséquence et de la difficulté du contrôle des ouvrages à la sortie. Seuls figurent donc sur les rayons des usuels exclus du prêt (presque tous ont leurs doubles en magasins, pour le prêt).
Leur classement selon la Classification décimale universelle a nécessité une bonne signalisation : tableau de la classification à l'entrée, panneaux sur le haut des rayonnages, étiquettes en chiffres et en clair sur les tablettes, gommettes de couleur sur les ouvrages, notice expliquant la C.D.U... Malgré les efforts déployés, les étudiants ne prennent pas la peine de s'initier à ce classement et dans les meilleurs des cas ne reclassent l'ouvrage que dans la couleur de sa gommette. Le reclassement est fait par le personnel et constitue une charge dont il faut tenir compte pour l'organisation du service.
Les catalogues devaient-ils être développés à ce niveau? Fallait-il prévoir des catalogues-matières? Installerait-on dans ces salles le catalogue des ouvrages disponibles en prêt ?
Dans les deux salles se trouvent les catalogues alphabétiques auteurs correspondant aux usuels et les catalogues topographiques C.D.U. (sur fiches en Lettres, sur volets mobiles en Sciences); en outre la salle de Lettres comporte un exemplaire du catalogue du fonds de prêt, ce qui évite aux lecteurs de redescendre au rez-de-chaussée. Mais on doit noter que dans l'ensemble les lecteurs ayant libre accès aux rayons préfèrent tâtonner à la recherche de leur ouvrage que recourir aux catalogues.
Voilà donc les étudiants aux prises avec des livres munis de signalisation et des catalogues. Vont-ils s'en servir seuls ? Convient-il de prévoir une « permanence » assurée par un bibliothécaire ou un sous-bibliothécaire ?
Un bureau a bien été prévu dans chaque salle, face à l'entrée. Mais si les responsables de la permanence ne semblent utiles aux lecteurs I que durant les deux premiers mois de la rentrée, ils ne sont plus guère consultés ensuite... ou sur des questions fort différentes telles que : quels livres choisir pour travailler telle question? En droit, pendant deux ans, la Faculté avait envoyé des moniteurs (faisant chacun quelques heures dans la semaine) pour répondre à ce genre de questions. Mais leur irrégularité et leur manque de connaissance de la bibliothèque avaient limité leur efficacité.
C'est en réalité le rôle même des salles du premier niveau qui devrait être mieux précisé ou repensé. Dans la mesure où elles offrent des manuels 2 correspondant à des enseignements déterminés, ne constituent-elles pas le prolongement de ces enseignements? L'initiation des étudiants se limite-t-elle à retrouver un ouvrage sur les rayons ou dans les catalogues ou doit-elle englober l'utilisation du contenu de ces manuels ? Dans cette dernière hypothèse, qui paraît conforme à l'évolution pédagogique actuelle, ne faut-il pas considérer que ce travail est celui des enseignants ? Ne serait-il pas préférable que ces salles de manuels soient placées dans les bâtiments d'enseignement? Est-ce à dire qu'il ne faut rien prévoir dans la bibliothèque pour les étudiants du Ier cycle? Ne doit-on pas plutôt, compte tenu du succès de la salle de culture générale, revoir le rôle des salles du premier niveau du point de vue des études générales ?
Le niveau chercheurs
La distinction entre un niveau étudiants et un niveau chercheurs ne signifie pas un cloisonnement strict entre deux catégories de personnes mais plutôt la satisfaction de besoins différents. Le premier niveau devait offrir des manuels en plusieurs exemplaires et un grand nombre de places assises; au deuxième niveau on a pour souci de mettre des ouvrages spécialisés et des collections de périodiques à portée de lecteurs beaucoup moins nombreux.
L'accès du deuxième niveau est donc ouvert aux étudiants de Ier ou 2e cycle lorsqu'ils ont besoin d'un document qui s'y trouve. Mais le public habituel est essentiellement constitué par les enseignants, les étudiants de 3e cycle, les boursiers et attachés du C.N.R.S., les étudiants de dernière année de l'INSA et de l'École de chimie, quelques ingénieurs de l'industrie.
Ce niveau s'est développé au fur et à mesure de l'implantation des enseignements scientifiques 8 à La Doua : en 1966 la chimie, en 1968 les mathématiques et la physique générale 2; les sciences de la terre et de la vie doivent y être prochainement transférées, les publications correspondantes sont déjà en place.
Deux salles, d'une hauteur de 4,50 m offrent chacune une surface de 660 m2 et des caractéristiques de construction analogues à celles des étudiants. Mais elles se prolongent par une réserve intermédiaire supérieure ouvrant directement sur elles. De ces salles on accède également à la réserve intermédiaire inférieure, fermée, qui surplombe les salles des étudiants.
Leur aménagement est entièrement différent; si les chercheurs trouvent une quarantaine de places dans une salle (dont 20 tables individuelles), ce sont les ouvrages qui occupent les trois quarts de la surface avec 1 300 m de rayonnages pour la seule salle Ouest et 1 400 m pour la réserve supérieure; ce qui représente à peu près la moitié des possibilités d'utilisation.
Sur les 1 300 m, 800 ont été réservés aux ouvrages de chimie (près de 1 ooo volumes), de mathématiques (400), de physique et électronique (3 ooo) et aux thèses des cinq dernières années; 300 m sont constitués par les tablettes des présentoirs permettant d'étaler largement les périodiques de l'année (environ 220 pour ces disciplines). On a préféré les regrouper plutôt que de les disperser avec les ouvrages, suivant les disciplines, afin que le lecteur désireux de se tenir au courant de l'actualité scientifique puisse parcourir commodément les différentes revues. Les années antérieures sont classées dans la réserve intermédiaire supérieure et se développeront dans la réserve inférieure (provisoirement occupée par les ouvrages du niveau étudiants destinés au prêt).
L'ouverture de la seconde salle (Est) en octobre 1969, nécessaire pour mettre à la disposition des lecteurs les publications de sciences naturelles, n'a pas été sans poser un problème de catalogues et de personnel : faute de pouvoir les dédoubler, on a uni les deux salles en créant une entrée unique au bout du couloir sur lequel s'ouvraient ces deux salles et en démolissant la cloison de séparation (voir plan).
Le lecteur trouve en entrant, face à lui, la rangée de fichiers qui sert aussi de banque de renseignements, derrière laquelle travaillent deux sous-bibliothécaires chargées des périodiques et du prêt inter-bibliothèques 9. Cette disposition a été et reste très favorable à l'établissement des rapports entre le personnel et les lecteurs.
Une antenne des services intérieurs est située à l'extrémité sud des deux salles, dans deux bureaux, l'un occupé par les deux bibliothécaires du niveau chercheurs, l'autre par la sous-bibliothécaire et la dactylographe du service des entrées. Leur place n'avait pas été prévue dans le programme primitif de bibliothèque divisionnelle, ce qui explique un éloignement peu logique.
De même les catalogues avaient été prévus pour l'essentiel dans la salle du rez-de-chaussée. On trouve maintenant au deuxième étage les catalogues correspondant aux ouvrages de ce niveau (alphabétique auteurs, alphabétique matières, systématique C.D.U.), aux thèses et aux périodiques.
Les fiches du fonds ancien (qui est placé dans les magasins du sous-sol) encore au rez-de-chaussée sont appelées à être transférées au deuxième niveau, puisqu'elles correspondent plutôt aux besoins des chercheurs.
Le deuxième niveau a son propre service de prêt : pouvait-on raisonnablement espérer qu'un chercheur (par définition pressé) ayant pris son livre au deuxième étage descendrait au rez-de-chaussée et attendrait derrière les étudiants l'enregistrement du prêt ? Le magasinier placé à l'entrée de la salle, à côté des catalogues, a notamment pour tâches d'assurer le prêt aux chercheurs et de recevoir les demandes de photocopies. Ainsi donc le « bloc d'accueil » est-il assez complet et permet-il à ce niveau un fonctionnement autonome.
Précisons que la durée du prêt des ouvrages est limitée à un mois (un ouvrage destiné à sortir plus longtemps est considéré comme devant être acheté par le laboratoire intéressé) et que le prêt des périodiques est interdit. Les appareils de photocopie de l'atelier donnent la reproduction demandée dans les 24 heures, souvent dans la demi-journée, au prix actuellement de 0,40 F la vue; sans être prohibitif, le coût évite les abus.
Le classement des ouvrages et des périodiques n'a pas été sans soulever quelques problèmes 10. Fallait-il donner priorité aux divisions par secteur et employer la C.D.U. comme subdivision des secteurs ?
Dès le début la lettre de secteur a été réservée à la seule utilisation pour l'inscription dans les registres d'entrée et pour le classement en magasins. Il n'en est pas tenu compte dans les salles en accès libre où règne la seule C.D.U. Ainsi des ouvrages de mathématiques à l'intention des biologistes sont-ils classés avec les autres ouvrages de mathématiques et non dans un secteur biologie.
La cote C.D.U. doit-elle être « poussée »? Il fut décidé en 196I de choisir des cotes simples pour lesquelles 6 chiffres paraissaient un maximum. Mais l'extension du fonds et l'achat d'ouvrages très spécialisés firent apparaître l'insuffisance de telles cotes. Aussi sont-elles actuellement plus développées dans certaines matières, atteignant parfois 8 chiffres et comportent-elles quelques signes (notamment les deux points).
La nécessité de réserver la place nécessaire aux extensions et de clarifier la présentation par une certaine « aération » du classement réduit la capacité des rayonnages qui peut tomber à 60 volumes par mètre linéaire (au sol).
Le classement des périodiques ne se fit pas sans tâtonnements : la cotation en C.D.U. se révéla peu satisfaisante, tant parce que dans sa longue vie un périodique peut prendre une orientation plus ou moins spécialisée que par la gêne entraînée par l'intercalation de nouveaux périodiques qui provoque des « refoulements » importants.
Aussi a-t-on choisi en définitive un classement par sujets qui s'exprime par une cote de secteur subdivisé et un numéro d'ordre : par exemple CPI/n° d'ordre 2.
Un autre problème était celui de la sélection des périodiques à conserver au niveau chercheurs. Fallait-il garder les cinq ou dix dernières années de tous les périodiques et envoyer les années précédentes en magasin ? Ce furent pratiquement les chercheurs qui tranchèrent.
Il apparut que les recherches se faisaient tout au long des collections de périodiques particulièrement appréciés et qu'il fallait conserver dans un même lieu en entier, tandis que d'autres peu consultés pouvaient aller très vite en magasins. Il semble dès maintenant que les 2,5 km de tablettes des deux réserves intermédiaires ne seront pas superflus pour loger les périodiques vraiment utilisés par les chercheurs.
L'organisation du niveau chercheurs a coûté beaucoup d'efforts et il serait utile de pouvoir en apprécier les résultats, qui ne peuvent être actuellement que partiels en l'absence des enseignements complets de sciences naturelles. Qu'apportent les statistiques ? D'abord le nombre de lecteurs inscrits 11 à ce niveau : en 1966: 255; en 1967 : 610; en 1968 : 876; en 1969 : 1 322. Ce dernier chiffre comprend 566 enseignants et membres du personnel scientifique et 756 étudiants (3e cycle, grandes écoles) et chercheurs divers. La comptabilisation des entrées a donné en 1967-68 : 8 089 entrées et en 1968-69 : 12 513; celle des prêts en 1967-68 : 984, en 1968-69 : 1 661. Les demandes de photocopies oscillent mensuellement entre 600 et 700 correspondant à 6 ooo ou 7 000 vues.
Si l'on essaye de sortir des chiffres, l'on constate que le libre accès est très apprécié, tandis que la classification décimale universelle l'est moins.
L'utilisation des catalogues est grande en ce qui concerne les catalogues auteurs et anonymes (ou titres pour les périodiques), nettement plus faible pour le catalogue alphabétique de matières; encore plus faible pour le catalogue systématique C.D.U. 12.
La photocopie est entrée dans les mœurs d'autant plus aisément qu'elle tend à remplacer, comme moyen de travail, la prise de notes traditionnelle. Elle a fait mieux accepter l'interdiction de prêter les périodiques qui n'avait pas été sans soulever des difficultés, bien que la décision ait été prise en commission. Il est possible qu'une application trop stricte du règlement gêne certaines recherches, notamment en sciences naturelles, qui demandent de longues lectures parfois en dehors des heures d'ouverture des laboratoires et de la bibliothèque ou nécessitent des comparaisons de planches et d'échantillons. Les difficultés actuelles viennent plutôt du prêt inter-bibliothèques en l'absence d'uniformisation des usages et des tarifs.
Dans l'ensemble la nouvelle organisation a permis à la bibliothèque de retrouver un public qu'elle avait perdu. Si les professeurs, dotés de laboratoires et de bibliothèques spécialisées, se contentent généralement de recherches brèves et de photocopies, les jeunes chercheurs sont souvent des lecteurs assidus, apprenant à y faire la bibliographie des travaux qu'ils entreprennent.
On ne saurait dissimuler ici que le développement de l'activité du niveau chercheurs est bien entendu étroitement lié à l'importance des ressources qu'offriront ses fonds d'ouvrages spécialisés et de périodiques.
Le centre de documentation théâtrale.
Il pourrait se présenter comme un des éléments « littéraires » du niveau chercheurs. En réalité sa naissance est le fruit de conceptions diverses. Il fut d'abord le prolongement de la salle de culture générale qui servait d'intermédiaire entre les théâtres lyonnais et le public étudiant. Il s'attacha ensuite à aider les recherches théâtrales entreprises à la Faculté des lettres, notamment dans les sections d'anglais, de français et d'allemand. Enfin le désir fut exprimé par les gens de théâtre lyonnais de trouver sur place la documentation de travail nécessaire à leur activité. Cette triple vocation lui a donné un rôle assez particulier d'animation qui déborde largement la bibliothéconomie traditionnelle.
Provisoirement installé dans une salle de 120 m2 de l'étage supérieur il a dû s'annexer, à un autre étage, une salle de 50 m2 pour y loger ses documents iconographiques, surtout les plus encombrants. Son fonds comprend actuellement environ 1 zoo ouvrages, un peu plus de 60 périodiques, 112 disques et albums, 3 bandes magnétiques (interviews d'auteurs ou d'acteurs), des dossiers de critiques. Les 6 ooo documents du fonds iconographique comprennent pour moitié des photographies, pour le reste des affiches, programmes, maquettes et dispositifs scéniques.
La classification choisie, compte tenu de l'expérience de l'Université de Bristol, a été celle de BLISS, adaptée, qui permet de rassembler les documents par thèmes précis d'une manière plus souple que la C.D.U. L'ordre de rangement sur les rayons est identique au détail de la classification qui est alphanumérique. Les catalogues sont au nombre de 8 : alphabétique auteurs et anonymes, alphabétique par titres de pièces, alphabétique de matières, alphabétique par titres de périodiques, biographique, iconographique, collectif auxquels s'ajoute un répertoire théâtral donnant la fiche d'identité d'une pièce.
Le rôle d'animation du centre s'exprime de plusieurs manières : par l'établissement et la diffusion de notices sur les pièces jouées dans les théâtres lyonnais, la publication sur le plan technique et matériel de la revue Organon qui émane de l'Institut d'études théâtrales, par des réunions rassemblant gens de théâtre et universitaires, par des expositions (par exemple sur le théâtre et l'enfant; le théâtre lyonnais...).
L'activité du centre est fondée sur des relations étroites avec les théâtres et la Faculté des lettres. Encore limitée par les locaux actuels, elle est destinée à s'épanouir dans la bibliothèque du nouveau centre universitaire en cours de construction à Bron-Saint-Priest.
La salle de conférences et de bibliothéconomie.
A la fois salle publique et service intérieur, la salle de conférences est utilisée pour des rencontres entre étudiants et gens de théâtre, des réunions internes, mais surtout comme salle d'études bibliothéconomiques.
L'origine en a été la nécessité de donner un substrat solide à la formation des sous-bibliothécaires et des candidats au certificat d'aptitude aux fonctions de bibliothécaire 13. La salle de conférences, d'une surface de 125 m2 possède 50 places assises, un tableau, un écran mobile et un projecteur de vues fixes. En dehors des heures de cours, elle est utilisée comme salle d'études et ses rayonnages muraux contiennent les manuels utilisés couramment par les élèves (2o titres en une vingtaine d'exemplaires).
Cette bibliothèque d'enseignement a été progressivement élargie aux besoins d'informations bibliothéconomiques des bibliothécaires, notamment pour devenir le support du service technique créé à la B.U. de Lyon.
Cette partie est devenue prépondérante avec ses 35 périodiques (16 en français, 16 en anglais, 3 en allemand) et ses 626 ouvrages, classés en C.D.U., équipés pour le prêt suivant le système de Newark.
La photocopie des sommaires de revues est diffusée dans les différentes sections. L'exploitation documentaire des ouvrages et revues est actuellement à l'étude : il est probable que le système Selecto sera adopté d'ici à la fin de l'année. Une sous-bibliothécaire du service technique a été désormais chargée de cette bibliothèque.
Dans l'ensemble cette salle, bien qu'étroitement liée au service technique, possède une certaine autonomie de fonctionnement qui l'apparente aux services du public.
Remarques sur le fonctionnement des services publics.
L'organisation des services publics a répondu au souci d'une certaine gradation allant de l'accueil à la recherche. Chaque élément de cet ensemble jouit d'une grande autonomie qui se traduit par le fonctionnement de trois services de prêt : celui des chercheurs, celui de la culture générale, celui des étudiants et des magasins (sans compter les deux dernières salles). Cette diversité n'a pas été sans créer quelques problèmes, notamment pour le fonctionnement du prêt étudiant : celui-ci sera prochainement transformé par l'installation d'un service de prêt en libre accès pour les ouvrages couramment demandés, classés selon la C.D.U. De ce fait la banque de prêt ne jouera plus qu'un rôle réduit.
Ce morcellement contraire aux principes centralisateurs du programme de construction, s'explique par le désir de répondre le mieux possible aux besoins du public. Il n'est pas sans inconvénient, notamment pour l'organisation d'un service de renseignements qui devient surtout un service d'orientation. Il pose un problème de coordination qui n'est pas entièrement résolu.
Il pose aussi le problème de l'organisation des services intérieurs qui sont l'infrastructure des services publics.
L'atelier.
Commun à tous les services publics ou intérieurs, et finalement à toutes les sections de la bibliothèque universitaire, l'atelier réunit un matériel spécialisé et un personnel permanent. Ses travaux se présentent sous trois rubriques principales : la photocopie et la photographie, la multigraphie, la reliure.
La photocopie est son activité quotidienne la plus pressante : le lecteur du niveau chercheurs doit obtenir son document dans la demi-journée suivant sa demande et le fonctionnement du niveau chercheurs ne se conçoit pas sans le fonctionnement régulier de la photocopie.
L'atelier de photographie est également utilisé pour le tirage sur papier des microfilms reçus par les chercheurs. Le Centre de documentation théâtrale lui demande des clichés et des diapositives, des agrandissements et des montages. Le service technique fait appel à la photocopie et aux diapositives pour l'enseignement professionnel et le service des thèses au microfilm pour l'archivage de sécurité des thèses dactylographiées.
L'atelier de multigraphie conçu modestement au départ n'a cessé de se développer et tend vers l'imprimerie. Il assure la multigraphie des fiches de catalogue, des fiches de thèses de toutes les sections, de tous les documents de travail de la bibliothèque, (par exemple les travaux pratiques de l'enseignement professionnel), de tous ses imprimés (du papier à lettres aux bulletins de prêt). Il est un des outils des relations publiques en assurant la publication des notices à l'intention des lecteurs, des listes mensuelles d'acquisitions, de travaux occasionnels : répertoire départemental des périodiques, premiers numéros de la revue théâtrale Organon.
La reliure est pratiquée à un échelon modeste : entretien des usuels et reliure simple utilisée surtout pour la salle de culture générale.
L'activité de l'atelier, modeste à ses débuts, s'est étendue sous la pression des demandes des services. L'appareillage (cf. annexe 3) s'est développé : du duplicateur ordinaire il a fallu passer à l'offset. Le personnel a dû être augmenté. Il comprend actuellement : 1 opérateur photographe et, pour la photocopie, 1 magasinier ; pour l'offset 1 ouvrier professionnel de Ire catégorie et 1 magasinier pour les opérations annexes, le duplicateur et la reliure. Les problèmes de gestion sont devenus importants (choix et acquisition des fournitures, organisation du travail) et ont été confiés à un agent sous contrat ayant à la fois l'expérience des techniques d'imprimerie et de la gestion d'entreprise. La comptabilité de la photocopie occupe une vacataire à mi-temps.
L'atelier a une gestion autonome, mais difficile. Il doit faire face à des demandes qui lui viennent de toutes parts, parfois au même moment. Il doit assurer un certain ordre des travaux, respecter des priorités qui relèvent de la politique générale de la bibliothèque. Indispensable aux services publics comme aux services intérieurs, il est d'une certaine manière un des éléments coordonnateurs de la bibliothèque.
Les services intérieurs
Prévus par le programme pédagogique groupés au rez-de-chaussée, ils devaient y constituer le « cerveau » de la bibliothèque. Mais la mise en service du niveau chercheurs au deuxième étage fit apparaître les inconvénients de l'éloignement. D'autre part l'installation imprévue d'un service Lettres-Droit, du fait de son caractère provisoire, créait une enclave qui devait rester indépendante en vue d'un transfert.
Il serait sans doute instructif de retracer par le détail nos tâtonnements. Faute de temps et de place, je me limiterai aux deux points qui ont suscité le plus de difficultés : les catalogues et le circuit des livres.
La nécessité de posséder plusieurs catalogues est la conséquence de l'organisation de salles autonomes en même temps que des dimensions du bâtiment. Dans une telle bibliothèque est-il possible de tenir un catalogue commun permettant de situer exactement l'ouvrage demandé? Sur le plan pratique, les ouvrages étant classés et cotés en C.D.U., comment reconnaîtra-t-on ceux qui se trouvent en salle de culture générale, en usuels étudiants, en fonds de prêt et au niveau chercheurs ?
La difficulté nous est apparue avec les demandes de prêt déposées à la banque portant des cotes C.D.U. : elles se sont souvent promenées du niveau chercheurs au fonds de prêt étudiants 14. Si l'on adopte un sigle de localisation à côté de la cote, il faudra modifier les fiches à chaque déplacement de livres et, dans une bibliothèque de ce type, vivante, les livres bougent...
C'est un travail considérable dont il ne faut pas se dissimuler la lourdeur 15. Mais est-il nécessaire pour tous les catalogues ? Ne pourrait-on envisager de le faire pour le seul catalogue auteurs (qui groupe 80 % des recherches) ? En ce cas les fiches des catalogues-matières (et peut-être les fiches secondaires du catalogue-auteurs) ne seraient pas munies de cotes; les catalogues-matières joueraient le rôle de bibliographie donnant sur un sujet donné les titres possédés par la bibliothèque ; les cotes seraient recherchées par le lecteur dans le catalogue-auteurs. A moins qu'il ne faille chercher la solution dans l'automatisation de nos catalogues.
Quelle que soit la solution adoptée, la question demeure de fixer l'emplacement le plus favorable au catalogue commun 16. A la Doua il avait été prévu près de l'entrée, au rez- de-chaussée. Il y est encore utile pour le niveau étudiants. Mais c'est bien au niveau chercheurs qu'il a paru le plus nécessaire et que l'essentiel a été transféré progressivement. Ce ne fut pas sans hésitation, car ce transfert remettait en cause son utilisation par les services responsables du « traitement » des ouvrages.
Le « traitement » des livres correspond à un circuit incluant diverses opérations : réception par un service des entrées, inscription sur un registre-inventaire, catalogage auteurs et catalogage matières, sans compter les opérations annexes (estampillage, équipement...). Dans l'organisation ancienne, avec l'inscription par format et par ordre d'entrée, le travail du service des entrées était distinct des autres opérations.
Il n'en est plus de même lorsque l'ouvrage doit être inscrit, suivant le principe des secteurs établi par les Instructions de 1962, dans un registre choisi d'après le contenu du livre et que ce registre comporte l'indication de la cote C.D.U. établie par le service du catalogage. La difficulté est réduite si le service est limité à quelques personnes occupant un même bureau. Elle apparaît avec l'accroissement des services et la nécessité de diviser le travail entre plusieurs bureaux.
Pour la Doua, dès 196I, fut constituée une équipe (un bibliothécaire, une sous-bibliothécaire, un agent de bureau), installée dans un bureau, chargée de préparer le transfert : pointage sur les registres-inventaires des ouvrages de sciences à sortir de l'ancienne bibliothèque 17, préparation des ouvrages destinés au libre accès, extraction des fiches des anciens catalogues. Ce fut presque la même équipe qui constitua le service intérieur sciences en 1964, toutes les opérations étant groupées dans un même bureau. La mise en service de la salle de culture générale en 1965 donna naissance à un service séparé, son personnel assurant le matin le traitement des ouvrages, l'après-midi le service au public.
C'est l'ouverture du niveau chercheurs en 1966 qui créa les difficultés. Il fallait installer au deuxième étage non seulement le service des périodiques mais les responsables qui devaient établir les rapports avec les chercheurs; c'étaient eux qui déterminaientles acquisitions, faisaient le catalogue-matières et choisissaient les cotes C.D.U. Il en résulta des « navettes » entre le rez-de-chaussée et le deuxième étage. Finalement on transporta le service des sciences au deuxième niveau (non sans priver le premier niveau sciences des personnes susceptibles d'orienter les étudiants). Dans l'organisation actuelle demeurent au rez-de-chaussée le service droit-lettres et culture générale ainsi que le service des :catalogues collectifs. Le traitement des ouvrages de sciences est assuré entièrement au deuxième niveau où l'on trouve dans un bureau les deux bibliothécaires responsables des acquisitions, des catalogues-matières et des cotes C.D.U., dans un autre bureau l'inscription des ouvrages (thèses comprises), la rédaction et la dactylographie des notices catalographiques, cependant que le service des périodiques est installé dans la salle de lecture. Il y a donc là une division par fonction; la division par secteur n'existe que pour le travail scientifique, les deux bibliothécaires se partageant les différentes disciplines.
Une organisation différente a été essayée dans l'ancienne bibliothèque (droit-lettres), bien qu'elle ne comportât pas le système des 2 niveaux. En 1963 le travail a été divisé par secteur : chaque bibliothécaire a reçu la responsabilité de plusieurs secteurs, organisant son service (avec une sous-bibliothécaire, parfois un agent de bureau) de manière autonome; depuis la commande jusqu'au catalogage en passant par l'inscription; le service des entrées avait un rôle limité à celui d'une gare de triage. Cette organisation, à bien des égards sympathique, n'a pas été sans créer des cloisonnements entre les équipes, interdisant la nécessaire souplesse d'emploi du personnel. Cette solution qui exige une certaine aisance dans les effectifs ne semble pas pouvoir être maintenue.
Dans l'ensemble il apparaît que la spécialisation par secteur doit demeurer au plan scientifique; au plan technique, il est préférable d'adopter une spécialisation par fonction ou tâches techniques.
Compte tenu de ces deux expériences, on a étudié pour la future bibliothèque de Lyon-Bron un schéma qui comporterait :
- un service des entrées, jouant le rôle de service « commercial » (commandes, correspondance avec les librairies, réception des colis, enregistrement des ouvrages, liquidation des factures),
- un service dit de documentation (rapports avec les chercheurs, choix acquisitions, catalogage-matières), constitué de bibliothécaires spécialisés dans un ou plusieurs secteurs,
- un service de catalogage où seraient rédigées les fiches complètes, compte tenu des vedettes et indices choisis par le service de documentation.
Une telle organisation suppose la révision de quelques règles. Pour que le service des entrées soit efficace, il ne doit pas être entravé par les autres opérations; ses instruments de travail doivent être adaptés et limités à sa fonction propre. Il faut le dégager des « lettres » de secteurs ? 18 et des cotes C.D.U. Le registre d'inscription serait une suite de numéros d'ordre, avec une description sommaire de l'ouvrage, fournisseur et prix, il serait indépendant du traitement bibliothéconomique qui serait le fait des autres services. Le catalogue topographique intérieur tiendrait lieu de registre de cotes.
Dans un tel système, faut-il maintenir les « lettres » de secteurs ? Ne vaut-il pas mieux que tous les ouvrages en accès libre soient classés suivant la C.D.U. (ou tout autre classification systématique) ? Dans les magasins les ouvrages seraient classés en vue du stockage le plus économique du point de vue de la place et le plus facile du point de vue de la recherche par les magasiniers (peut-être même suivant le système traditionnel ou un système voisin); les lecteurs n'ayant recours à ce fonds que rarement pour des publications relevées à l'aide de références bibliographiques.
Ainsi seraient nettement distingués les magasins stockant des publications rarement consultées et les fonds en libre accès satisfaisant la plus grande partie des recherches : à Bron, l'on a prévu plus de 350 000 volumes en libre accès, dont 250 ooo pour les chercheurs.
En vérité c'est la conception même de la bibliothèque à laquelle nous sommes conduits, en essayant de satisfaire les besoins des services intérieurs comme ceux des services publics qui doivent vivre en étroite association. Si l'on veut éviter le cloisonnement entre les uns et les autres, il faut trouver un moyen de communication. Ce peut être l'implantation de certains services, comme celui des périodiques, dans une salle de lecture ou à proximité immédiate, ce peut être par l'intermédiaire d'une zone de catalogue et de bibliographie commune aux services publics et intérieurs.
L'existence d'une grande salle de bibliographie et d'une salle des périodiques peut être un élément favorable à plusieurs points de vue : d'une part elles assurent une pluri-disciplinarité qui risque d'être oubliée dans les salles autonomes spécialisées ; d'autre part elles favorisent la transition entre le niveau étudiants et le niveau chercheurs; enfin elles constituent un point de rencontre naturel entre lecteurs et services intérieurs et entre les services intérieurs eux-mêmes.
Dans un bâtiment où la distance et les étages sont des facteurs de dispersion, où différentes zones ont leur autonomie, elles seraient un élément de cohésion et contribueraient à résoudre le problème de la coordination.
Conclusions
S'il fallait une conclusion générale, nous pourrions dire que les Instructions de 1962 allaient dans le sens de la rénovation pédagogique actuellement en cours. Il s'agit à notre avis d'en revoir certaines modalités d'application et de développer les aspects les plus positifs.
Mais nous préférerions tirer quelques enseignements de l'expérience de La Doua qui se caractérise par sa diversité.
L'une des raisons de cette diversité est la répartition du travail entre des équipes responsables et libres... de tâtonner. L'installation du service des sciences doit beaucoup à la compétence et à l'initiative de deux sous-bibliothécaires; celle du niveau chercheurs a été confiée à un ingénieur-chimiste, alors sous-bibliothécaire, connaissant les chercheurs autant que la C.D.U.; la salle de culture générale a été lancée par une sous-bibliothécaire active et cultivée, ayant sept années d'expérience de bibliothèque municipale, la salle de Lettres a bénéficié d'une excellente équipe... Chacune de ces équipes a fait ses essais séparément et l'on comprend qu'ait pu se poser un problème de coordination.
Le problème de coordination s'est posé d'autant plus que le groupement des services prévu par le programme et réalisé par l'architecte n'était pas respecté dans l'utilisation des niveaux et que la surface du bâtiment favorisait la dissémination des services.
Aussi la première remarque sera-t-elle d'ordre architectural.
- La « flexibilité » recommandée aux architectes permet-elle l'adaptation des locaux à toutes les utilisations? Le transfert de bureaux dans des salles de 4,50 m de hauteur n'est pas aisé. D'autre part les salles de lecture gagnent en agrément en perdant leur hauteur (plutôt 3,20 m que 4,50 m) et en réduisant leur surface à 300 m2. Il paraît nécessaire de revoir les modalités et les limites de la flexibilité.
- Les dimensions du bâtiment posent des problèmes d'organisation dont la difficulté croît avec la surface et le nombre d'étages. Les liaisons et la circulation des lecteurs, des livres... et de l'information deviennent rapidement malaisées. Une étude très poussée de l'agencement des salles de lecture et des services intérieurs peut en diminuer les inconvénients, mais dans une certaine limite (que personnellement, après l'étude d'autres projets, je fixerais à 15 000 m2 de planchers). Le dédoublement en 2 bâtiments est préférable à la « mégabibliothèque ».
Une deuxième remarque portera sur le fonctionnement et plus particulièrement le libre accès.
Favorisant le contact direct avec le document, il est dans la ligne pédagogique actuelle. Il paraît devoir être développé de telle sorte que la très grande majorité des besoins soit satisfaite par le fonds en libre accès; dans une bibliothèque scientifique la majeure partie des collections de périodiques, même anciennes, doit y figurer. Il doit être prolongé par le prêt en libre accès au niveau étudiants, de préférence dans une salle à part.
Mais il faut en considérer les conséquences :
- La pratique du « rayon ouvert » est mangeuse de place. Il faut revoir les normes des surfaces : au lieu de 180 volumes au mètre carré, elles tombent à 100 et même au-dessous.
- Le reclassement des ouvrages est une tâche perpétuelle et les effectifs du personnel doivent être prévus en conséquence.
- La classification et la cote doivent être de plus en plus détaillées, « poussées », lorsque s'accroît le nombre d'ouvrages.
Ces inconvénients auront pour effet de limiter le fonds en libre accès (peut-être à 300 000 volumes ?).
La troisième remarque sera la distinction de deux niveaux correspondant à deux sortes de besoins. La question préalable est de savoir si les besoins des étudiants de Ier cycle ne seraient pas mieux satisfaits par des salles de travail dans les unités d'enseignement et de recherche, au moins pour leurs travaux habituels.
La bibliothèque organiserait une salle pluridisciplinaire correspondant à des besoins de base permanents et permettant une prise de contact avec « la grande bibliothèque ». Surtout elle développerait la salle de bibliographie et l'initiation à la recherche documentaire ainsi que la salle des périodiques. Ces salles constitueraient une transition vers le niveau chercheurs.
Le niveau chercheurs lui-même est appelé à s'ouvrir à un large public, qui aura dépassé le stade de l'initiation.
Il faudrait, à ce niveau, revoir le rôle des catalogues, dans le sens d'une priorité accordée au catalogue-auteurs (et au catalogue topographique interne), sans mépriser l'aide que peut apporter aux scientifiques le catalogue alphabétique de matières. Mais l'utilité des catalogues-matières devrait être réexaminée par rapport aux bibliographies et aux centres de documentation spécialisés, et le travail du personnel scientifique reconsidéré en ce sens.
La quatrième remarque qui me paraît devoir être mise en valeur, même brièvement, est le rôle de la salle de culture générale. Son succès prouve qu'elle répond à un besoin. Il faut étendre son activité dans le sens de l'animation culturelle de la vie universitaire, comportant expositions et « colloques ». Ce nouveau rôle fait appel à une autre forme d'activité du personnel de la bibliothèque.
La cinquième remarque sera la constatation des conséquences que comportent le nouveau fonctionnement et les nouvelles activités d'une bibliothèque universitaire sur les tâches et la qualification des personnels.
C'est ainsi que l'emploi ancien de gardien considéré comme un manœuvre spécialisé disparaît. Le classement et la recherche des ouvrages rangés suivant une classification logique exigent des aptitudes nouvelles et une véritable formation professionnelle.
La qualification ou les compétences exigées des sous-bibliothécaires, si elles correspondent encore à l'exécution d'un certain nombre de tâches techniques, ne sont pas au niveau des responsabilités assumées dans certains postes. La complexité de certaines opérations dans les services intérieurs comme dans les services du public fait apprécier des qualités d'organisation ou d'initiative auxquelles devraient correspondre des emplois nouveaux.
Dans l'ensemble les expériences faites à La Doua ont été instructives tant pour les rapports avec les lecteurs que pour l'organisation des services intérieurs. A cette occasion il a paru utile de créer un « service technique » ou bureau d'études chargé d'exploiter les résultats constatés et de mettre au point de nouveaux projets en tenant compte de la documentation française ou étrangère. Un tel service paraît de plus en plus nécessaire dans nos bibliothèques universitaires en voie d'extension et en évolution permanente. Il correspond à ce que l'on appelle dans les entreprises la fonction de développement.
Annexe I
Résumé du programme retenu le 2 décembre 1960 pour la construction de la bibliothèque de la nouvelle faculté des sciences de Lyon-La Doua.
Le programme de construction proposé doit répondre à l'évolution du travail scientifique vers la spécialisation (création de salles de lecture spécialisées en fonction des branches de l'enseignement) et aux transformations qui en résultent dans la structure et le fonctionnement de la bibliothèque : magasins réservés aux publications les moins utilisées, service bibliographique développé, chargé de l'information scientifique.
I. Les salles du public :
A. Les salles de travail. Aux cinq grandes divisions du programme d'enseignement de la faculté des sciences devront correspondre les cinq salles suivantes : (propédeutique (500 m2); mathématiques (550 m2); physique (700 m2); chimie (700 m2); sciences naturelles (700 m2).
B. Les salles complémentaires.
Il conviendra de prévoir en outre :
I° une salle de culture générale (250 m2); 2° un bureau d'orientation et de prêt (80 m2); 3° une salle de catalogue (200 m2).
II. Les services intérieurs.
A. Le service bibliographique (200 m2) s'occupe des acquisitions, des catalogues et de l'orientation des chercheurs. Il doit être contigu à la salle des catalogues et en relation avec le service photographique.
B. Les services auxiliaires.
I° le département des entrées (180 m2) comprend une salle de manipulation (50 m2), une salle des entrées (100 m2) et une salle des stocks (30 m2); 2° l'atelier de reliure (100 m2); 3° les services photographiques (100 m2).
C. Les services annexes.
I° une salle de conférence (150 m2) destinée à l'initiation bibliographique; 2° les locaux administratifs (100 m2); 3° des salles réservées au personnel (250 m2); 4° les appartements du concierge et du bibliothécaire (250 m2).
III. Les magasins (4 000 m2) seront moins utilisés que dans une bibliothèque normale. Les rayonnages (2I 068 m) seront répartis comme suit :
I° relogement du fonds ancien : 2 768 m de rayonnages; 2° accroissements prévus pour trente ans : 15 300 m de rayonnages; 3° dépôts : 3 000 m de rayonnages.
Les besoins exposés permettront à la future bibliothèque de remplir de nouvelles fonctions qui viseront à en faire un centre actif, participant à la recherche et à la formation des chercheurs.
Annexe 2
Répartition des principaux locaux par étage
Sous-sol.
Magasins en rayonnages auto-porteurs : 1 188 X 2 : 2 376 m2
Garage : 62 m2
Réception des colis (avec quai de débarquement) : 44 m2
Rez-de-chaussée.
Appartement concierge : 67 m2
Loge : 8 m2
Hall : 168 m2
Orientation et prêt : 63 m2
Vestiaire (distributeurs de boissons) : 56 m2
Sanitaires : 35 m2
Salle d'accueil : 487 m2
Catalogue (avec coin bibliographie) : 148 m2
Service Lettres : 94 m2
Bureau 3 (service du public) : 34 m2
Bureau 2 (entrées pour culture générale) : 32 m2
Bureau catalogues collectifs : 34 m2
Manipulation (estampillage) : 50 m2
Entresol.
Salle des Commissions (chef d'établissement) : 33 m2
Bureau direction service technique : 2I m2
Secrétariat : 15 m2
Salon d'attente : II m2
Sanitaires : 9 m2
Culture générale : 263 m2
Ateliers : 235 m2
Magasins : 133 m2
Ier étage.
Hall : 102 m2
Vestiaires : 95 m2
Sanitaires : 30 m2
Salle Ouest (Lettres-Droit) 656 m2
Salle de travail commune : 100 m2
2 salles de travail : 26 X 2 : 52 m2
Salle Est (Sciences étudiants) : 502 m2
Salles de travail : 1 salle de : 35 m2
I salle de : 31,5
Salle de conférences et de bibliothéconomie : 127 m2
Bureau sous-bibliothécaire : 14 m2
Administration : 86 m2
Sanitaires : 10 m2
Magasins au niveau intermédiaire : 313 m2
2e étage.
Salle Ouest (Mathématiques, physique, chimie)]: 660 m2
Salle Est (Sciences naturelles) : 660 m2
Magasins au niveau intermédiaire : 313 m2
Bureau Ouest (bibliothécaires) : 23 m2
Local annexe : 54 m2
Bureau Est (entrées, dactylographie) : 23 m2
Local annexe : 24 m2
Étages sud (niveaux différents).
I° Étage du personnel.
Salles du personnel (vestiaires, douches, cuisine, salle à manger, salle de repos) 292 m2
Salle de l'iconographie théâtrale : 48 m2
2° Étage supérieur.
Appartement d'un conservateur et locaux de service : 276 m2
Annexe 3
Ateliers
I. Photographie (88 m2 incluant la photocopie)
Locaux :
Laboratoires bien conçus pour travaux courants. Dimensions insuffisantes du laboratoire pour les agrandissements géants. L'appareil de prise de vue microfilm devrait être dans un local obscur et isolé de la photocopie.
Appareils principaux :
I. Caméra prise de vue :
Kodak type Recordak MRD 2 E. Bien conçu pour tous travaux de reproduction de documents isolés. Un presse-livres pour la reproduction des documents reliés est souhaitable.
2. Matériel développement microfilms :
Équipement de traitement 35 mm Kodak Spiral modèle 100 (développement + séchage). Fonctionnement très délicat, surtout dans l'obscurité totale.
3. Agrandissement :
Agrandisseur Simmon Omega type DM 3 automatique. Bien conçu pour tous travaux d'agrandissement de films 35 mm au trait.
Il faut envisager l'acquisition d'accessoires (autre source lumineuse pour l'agrandissement de demi-teintes - autre système optique pour l'agrandissement de négatifs 6 X 6).
Développeur automatique Rapioprint Agfa-Gevaert type 37 L 3. Gain de temps considérable mais conservation des épreuves limitée.
Sécheuse épreuves Gester type MAT n° II.
II. Photocopie
Locaux :
Bien éclairés.
Appareils :
I. Polyclair Arcor 15.
Reproduction au rapport I/I de documents 21 x 36 maximum.
Reproduction en format 2I X 29,7 de documents 29,7 X 42 par réduction.
Possibilité très intéressante de prendre des pages de livres avec ouverture de ces derniers à 90° sans abîmer la reliure.
Alimentation en bobines de papier à l'oxyde de zinc.
Appareil robuste.
2. Rank Xérox 420.
Reproduction au rapport I/I de documents 24,5 X 36 maximum.
Difficultés pour reproduction de documents reliés.
Alimentation supports divers en ramettes (de 90 gr à 220 gr au m2).
Appareil assez délicat.
III. Imprimerie (132 m2 incluant la reliure)
Locaux :
Vastes et bien éclairés.
Appareils :
I. Offset Yac AB Dick 350.
Robuste. Alimentation par succion. Passe le bristol 250 gr au m2. Permet, avec accessoires, la perforation en même temps que l'impression.
2. Chassis presse Yac 209 - 2 sources de lumière.
3. Duplicateur à caractères en relief Printo.
Appareil robuste. Procédé en général révolu.
4. Duplicateur à stencil Colos type D 490 Rex Rotary.
5. Analyseur électronique Colos type 354 Electro Rex.
6. Assembleuse semi-automatique : Thomas Collator Europe type 16 RD.
IV. Reliure
Locaux :
Située dans les locaux de l'imprimerie. Une séparation des 2 services serait souhaitable.
Appareils principaux :
I. Appareil à relier Multitex RX 2, pour reliure araphique. Séchage de la colle par infrarouge. (L'appareil RX 3 à 2 plateaux permettrait un travail plus rapide).
2. Presse Rougier et Plé, type 1712 à percussion.
3. Massicot Jud, type M 50 L.
Très robuste, mais dimension ne permettant pas la coupe des journaux et du papier en rame.
4. Cisaille Jud 85 cm.
5. Appareil à taquer Arce à plat.
Permet de taquer de grands formats, production lente.