Bibliografia sobre thesaurus

par Marie-Thérèse Laureilhe
organizada por Suly Cambraia Alves. - Rio de Janeiro : Instituto brasileiro de informaçâo em cîencia e tecnologia, 1978. - 37 p. ; 30 cm.

a cura di Stefano Rizzo. - [Roma] : Camera dei deputati, Centro per la documentazione automatica, 1979. - VIII-64 f. ; 32 cm. - (Supplemento al N. 5 del Notiziario di informatica.) Index f. 48-64.

Un an sépare la parution de ces deux bibliographies, celle parue en 1979 sera donc la plus à jour des deux, cependant, on aurait tort de négliger la plus ancienne, car ces deux publications ont des qualités différentes.

La bibliographie brésilienne, due à Madame S.C. Alves, comprend 518 notices, ce qui correspond en fait à un nombre moindre de livres ou d'articles. En effet, certains thesauri figurent à la fois à leur auteur physique et à la collectivité qui les a élaborés. De cette façon a été résolu un problème toujours un peu discuté : l'utilisateur sera sûr de trouver sa référence et de pouvoir confronter la notice avec celle d'un catalogue de bibliothèque, même si celui-ci n'a pas été fait d'après les règles normalisées. La publication italienne, due à M. S. Rizzo, comprend, sauf erreur, 404 notices de livres et articles, avec des indications de systèmes documentaires et de centres spécialisés dont certains publient des revues, des bibliographies ou des ouvrages. Quelques thesauri y figurant deux fois, il semble qu'on puisse conclure que Mme S.C. Alves a recensé plus de thesauri que M. Rizzo, car ce dernier a ajouté à ceux-ci des glossaires et dictionnaires divers. En outre, son ouvrage a paru un an après celui de Mme Alves, qu'il ne semble pas avoir connu ; il aurait dû comprendre 50 à 60 notices de plus, ce n'est pas le cas ; le recensement de Mme Alves paraît donc plus exhaustif.

Mais la bibliographie brésilienne appelle quelques réserves : les 518 notices sont classées alphabétiquement, mais il n'y a pas le moindre index des sujets. C'est dommage, car pour la moindre recherche, il faut parcourir toute la bibliographie... impossible de s'en servir, par exemple, pour repérer les manuels de thesaurologie, ou un article sur les indicateurs de rôle, ou tous les thesauri de chimie organique, sans parcourir 37 pages. Un index eût rendu la publication plus efficace et évité de fastidieuses recherches. Comme l'auteur d'un thesaurus est presque toujours celui des articles expliquant la méthode suivie, on a, en général, ces deux éléments regroupés, mais si ce n'est pas le cas, ou si on cherche un article critique, il faudra tout parcourir.

La bibliographie italienne n'a pas ce défaut ; les notices sont regroupées systématiquement, selon des divisions très claires : 1re partie, thesauri, glossaires et assimilés ; 2e partie, bibliographies, ouvrages sur les thesauri et questions voisines. Chaque partie est subdivisée par matières, classées selon l'ordre alphabétique de l'italien, de « agricultura » à « urbanistica », avec traduction anglaise des rubriques. Chaque subdivision est elle-même divisée. La division « diritto », droit, a été un peu gonflée, en raison de l'origine de la publication, le centre de documentation automatique de la Chambre des députés italienne ; on a ajouté des noms de systèmes documentaires juridiques et de nombreux thesauri en cours d'élaboration. Ce classement est commode, de plus des index, l'un analytique avec une version italienne et une anglaise, et l'autre des noms de personnes et de collectivités, rendent cette bibliographie facile à consulter et efficace.

Mme Alves a intitulé son ouvrage « Bibliographie sur le thesaurus » et M. Rizzo « Bibliographie de thesauri ». Parmi les quelque 7 à 800 thesauri existant dans le monde entier, la première a fait une sélection, elle a su choisir les plus caractéristiques, appelés à faire école. Tout choix de ce genre est arbitraire, celui-ci semble bon. Les ouvrages et articles méthodologiques sont nombreux, plus nombreux que dans la publication italienne, bien que celle-ci ne semble pas avoir de gros oublis parmi les manuels généraux et les bibliographies, mais elle indique moins d'études de détail. Nous regrettons d'autant plus l'absence d'index chez Mme Alves.

Enfin, en raison des origines différentes, on trouve plus de thesauri latino-américains, espagnols et portugais dans la publication brésilienne et plus d'italiens chez M. Rizzo : les deux se complètent donc. Dans les deux cas, les notices sont bien faites, beaucoup mieux que celles de la bibliographie de l'ASLIB sur lesquelles nous avions dû faire des réserves 1. La bibliographie anglaise, riche de 825 notices, ne peut se consulter parallèlement à un catalogue de bibliothèque, car on a traduit en anglais toutes les notices, même pour des langues aussi comprises que le français, l'allemand ou l'espagnol. Elles n'est donc pleinement utilisable que pour les livres et articles écrits en anglais, la majorité il est vrai. Les deux bibliographies que nous présentons aujourd'hui n'ont heureusement pas ce défaut et elles sont à jour à la date de leur parution.

Comme il existe plusieurs entreprises de recensement de thesauri dans le monde entier, un jour viendra où une bibliographie postérieure sera à son tour la plus complète et la plus à jour et éclipsera celles-ci, mais pour l'instant, ce sont les meilleures et tout centre ayant un projet de thesaurus, se doit de les consulter pour savoir ce qui existe dans sa spécialité. Elles permettent également les recherches théoriques et l'enseignement de la thesaurologie. Les bibliothèques devront donc les mettre à la disposition des chercheurs.