La formation aux métiers des musées et des archives

Université de Haute-Alsace

Nicole Chezeau

Pierre Chourreu

Paul Delsalle

Bernard Jacqué

Cet article développe les spécificités de la formation en muséologie scientifique dispensée à Mulhouse dans le cadre de la filière Mecadocte, ainsi que ses bases communes avec la formation en archivistique. Le rôle privilégié de la bibliothèque universitaire comme partenaire de la formation est mis en lumière. Le point est fait sur les autres formations universitaires existant en France dans les domaines de la muséologie et des archives ainsi que sur les débouchés de ces formations.

This paper emphasizes the specific features of the Science Museum Studies degree course taught in Mulhouse University as part of the local Mecadocte program. It also shows the common ground existing between that course and the Mulhouse-based Archives Studies course. The University Library's very active participation in the organization of the course is highlighted, while other French-based degree courses on similar subjects are described, together with the career prospects offered by Museum and Archives Studies.

Dieser Aufsatz stellt die Eigenschaften der Ausbildung zur wissenschaftlichen Museologie vor, die in Mulhouse im Rahmen des Lehrplans Mecadocte erteilt wird, sowie deren gemeinsame Elemente mit der Ausbildung zur Archivistik. Die Hauptrolle der Universitätsbibliothek als Partnerin dieser Ausbildung wird ausgelegt. Die anderen französischen Hochschulausbildungen im Bereich der Museologie und der Archivistik werden auch vorgestellt sowie die Absätze, die sie verschaffen können.

La culture scientifique, technique et industrielle (CSTI) est désormais inscrite dans une stratégie de développement culturel et économique qui marque la convergence de différents champs : les pouvoirs politiques, les entreprises, la communauté intellectuelle et scientifique sont engagés dans une même mobilisation dont nous ne mentionnerons que quelques événements marquants : la création de la Cité des sciences et de l'industrie à Paris ; la mise en place dans les régions du réseau des Centres de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI) ; l'ouverture au public de certaines entreprises qui, aujourd'hui, deviennent des « musées vivants » ; la création en province de nombreux musées techniques spécialisés et d'écomusées ; l'organisation de colloques (Etats généraux de la culture scientifique et technique, 1989).

Le public est de plus en plus exigeant en matière de qualité et de clarté, la concurrence est vive avec les autres expressions de culture, le temps des bénévoles est révolu, et, de plus en plus, la CSTI a besoin de professionnels. Ce besoin ne peut être satisfait que par des formations modernes et adaptées.

La formation Mécadocte (Métiers de la culture, des archives et de la documentation pour les collectivités territoriales) répond au besoin actuel vivement ressenti par les collectivités locales de se doter de services et de personnel spécialisés dans la gestion et la conservation du patrimoine scientifique, technique et industriel :
- en matière d'archives et de documentation pour maîtriser la pléthore de dossiers produits par l'administration ;
- en matière de culture scientifique et technique pour répondre à la demande du public (musées polyvalents, animations des centres culturels, des associations, des boutiques de science).

Les collectivités territoriales recherchent donc, de plus en plus, des professionnels polyvalents capables de gérer leurs fonds archivistique, documentaire et muséal et d'organiser une animation culturelle de qualité. La filière Mécadocte donne aux étudiants une formation unique en France, débouchant sur un diplôme à finalité professionnelle. Cette formation originale permet à des étudiants de divers horizons de se spécialiser dans deux domaines particulièrement porteurs. Le premier, celui des archives, se développe plus particulièrement dans le domaine industriel, le second, celui des musées techniques prend actuellement un essor considérable.

Le métier d'archiviste, pour lequel il est indispensable d'aimer les contacts avec le public, les activités culturelles, mais aussi les archives et leur classement, nécessite une profonde motivation. Le sens de l'ordre et le goût de l'organisation sont également nécessaires.

Les métiers de la CST demandent des compétences très variées. Il faut aussi aimer le contact avec le public et les activités culturelles. Au niveau scientifique et technique, il est nécessaire de disposer d'une formation générale suffisante permettant d'approfondir la connaissance d'un domaine déterminé. Compte tenu des implications des activités CST dans la vie sociale, il faut en connaître les mécanismes : connaissance des milieux de la recherche, de l'entreprise, des institutions qui décident de la politique de développement. Il convient aussi de disposer des compétences requises pour la médiation en général, c'est-à-dire connaître les modes d'expression propres aux diverses technologies d'information et de communication.

La formation s'appuie sur les spécificités mulhousiennes en matière de culture scientifique et technique. Mulhouse offre, en effet, un réseau particulièrement riche et vivant en matière de documentation, d'archives et de muséologie.

- la documentation bénéficie du matériel audiovisuel, informatique et télématique disponible à l'université de Haute-Alsace, ainsi que des fonds très riches dans le domaine scientifique, technique et industriel des bibliothèques de l'université et de la Société industrielle de Mulhouse ;

- les techniques d'archives s'appuient sur les services d'archives municipales et départementales et sur le Cerare (Centre rhénan d'archives et de recherches économiques) ;

- la muséologie a pour support l'ensemble exceptionnel de musées techniques rassemblés à Mulhouse : musée de l'Impression sur étoffes, musée du Papier peint, musée français du Chemin de fer, musée national de l'Automobile, Electropolis (musée de l'Energie), Ecomusée de Haute-Alsace.

Historique de la formation

La création de filières à fortes finalités professionnelles est une constante de l'université de Haute-Alsace et la création de la filière Mécadocte correspond à cette politique.

Créée en 1976, la licence des techniques d'archives et de documentation (Litad) forme des archivistes-documentalistes très appréciés et facilement placés. Cette formation, reconnue par les milieux professionnels, qui donne accès à la fonction publique territoriale, fonctionne sous cette forme jusqu'en 1987. Elle est gérée par un conseil de perfectionnement, chargé de l'adaptation permanente aux besoins du marché de l'emploi, où les professionnels sont largement représentés.

De 1983 à 1989, l'université assure le fonctionnement d'un diplôme de culture scientifique et technique et muséologie assurant une formation originale à Bac + 4, pour des spécialistes de la gestion du patrimoine en CST : conservateurs, animateurs, techniciens de musée ou d'associations, concepteurs réalisateurs d'exposition, documentalistes et rédacteurs spécialisés.

En 1986, le conseil de perfectionnement de la Litad suggère la mise en place d'une nouvelle formation élargie, rénovée, et plus interdisciplinaire, pour répondre à la demande des collectivités territoriales et des entreprises en archivistes-documentalistes polyvalents, ayant de bonnes connaissances en informatique documentaire et capables d'organiser des animations culturelles de qualité en CST. L'idée d'une filière unique, dispensant dans un tronc commun des connaissances générales utiles aussi bien aux archivistes qu'aux muséologues, et, dans des options, les connaissances spécialisées nécessaires à ces deux métiers, germe alors. L'étude de ce projet fut réalisée par le conservateur de la bibliothèque universitaire, alors responsable de l'enseignement en documentation de la Litad.

En 1987, l'université obtient l'habilitation de la licence des métiers de la culture, des archives et de la documentation pour les collectivités territoriales (Mécadocte), qui comporte deux options :

Option 1 : culture scientifique et technique,

Option 2 : techniques d'archives et de documentation, reprenant, avec quelques modifications, le contenu de l'ancienne Litad.

En 1989, l'université obtient l'habilitation de la maîtrise des métiers de la culture, des archives et de la documentation pour les collectivités territoriales, qui comporte également deux options :

Option 1 : muséologie scientifique et technique, reprenant, avec quelques modifications, le contenu de l'ancien diplôme de CST et muséologie ;

Option 2 : techniques d'archives et de documentation.

Ces deux habilitations ont été obtenues sur présentation d'un dossier qui bénéficiait du soutien d'organismes locaux comme la Chambre de commerce et d'industrie de Mulhouse, la ville de Mulhouse, la Société industrielle de Mulhouse, le Centre de culture scientifique et technique de Mulhouse, les musées techniques de Mulhouse, et d'organismes nationaux comme la Direction des archives de France et la Direction des musées de France.

Culture scientifique et technique et muséologie

Chaque niveau est suivi par une quinzaine d'étudiants choisis sur dossier, et aussi en fonction de leurs motivations. L'on y trouve des étudiants d'origines géographiques très diverses. Quant aux formations antérieures, elles sont très variées : documentation, histoire, droit dominent. Il y a peu de scientifiques purs, ce qui n'empêche pas les étudiants de s'adapter rapidement aux nécessités de la médiatisation dans le domaine scientifique et technique.Car c'est le propos fondamental de notre filière : au moment où se développent les centres de culture scientifique et technique, où le renouveau des musées privilégie entre autres les musées dits techniques, la filière s'efforce de répondre à cette demande de la façon la plus concrète qui soit.

Pour ce faire, elle met à profit le potentiel mulhousien en matière de culture scientifique et technique. L'esprit de la formation est essentiellement pragmatique. Si, naturellement, les étudiants des deux niveaux reçoivent une formation fondamentale en histoire des techniques, si la médiatisation donne lieu à des cours théoriques, l'accent est mis sur la dimension concrète : la conception et la réalisation d'expositions dans le cadre mulhousien (en 1994 : « Les couleurs de la chimie : la chimie en Haute-Alsace du XIXe au XXe siècle », exposition réalisée pour la Fête de la science), et des stages à chaque niveau. L'enseignement par des professionnels, les contacts avec des spécialistes locaux mais aussi nationaux et internationaux vont dans le même sens.

La présence à peu de distance des expériences allemandes et suisses (le Deutsches Museum de Munich, la Maison des transports de Luceme, les 27 musées de Bâle, pour ne citer que ces exemples proches) permettent, lors de voyages d'études, d'entrer en contact avec des conceptions à la fois semblables dans leurs buts et différentes dans leurs moyens de ce qui se fait en France. La formation entretient d'ailleurs des relations privilégiées avec la formation de « Museumskunde » de l'université de Bâle.

Au niveau de la licence, des bases importantes sont données en histoire des sciences et des techniques, en documentation et en technique d'exposition. Elles se concrétisent par deux stages dans des organismes qui médiatisent cette forme de culture : CCSTI, musées techniques... Lors du second stage, l'étudiant, qui a déjà monté une exposition, participe de près à la réalisation d'un projet précis du musée : conception d'un fonds de documentation, préparation et réalisation d'une exposition, dossier pédagogique... Naturellement, ces stages donnent lieu à un rapport.

La problématique de la maîtrise est autre. L'histoire des sciences et des techniques s'approfondit et l'étudiant se concentre sur la muséologie à proprement parler. Si la muséologie classique donne lieu à une série de cours, indispensables comme base de départ, le fait de ne pas se centrer sur la muséologie des beaux-arts impose une optique particulière. Une réflexion est menée, au vu, en particulier, des expériences de Jacques Hainard au musée d'Ethnographie de Neuchâtel sur le statut de l'objet de musée et la notion de « muséification ». L'étude de cas concrets, l'élaboration de projets donnent aux étudiants une approche renouvelée du musée. Une attention particulière est portée aux différents publics et à leurs réactions par le biais d'expériences dans les musées mulhousiens.

A ce niveau, les étudiants élaborent dès le début de l'année un projet de mémoire : dans le cadre d'un stage de deux mois ou plus à partir du mois de mai, l'étudiant doit concevoir, aussi souvent que possible en réel, un projet d'aménagement de salle, une exposition, un programme pédagogique selon le cas. Le mémoire en donne une approche aussi précise que scientifique, un budget, des maquettes... C'est ainsi que, cette année, Electropolis a confié à un groupe d'étudiants l'élaboration des espaces extérieurs du musée consacrés à différents aspects de la production d'électricité.

Une telle formation peut sembler trop étroitement professionnelle et par là-même donner des bases trop vite obsolètes. Il n'en est rien. Dans la mesure où le champ des connaissances envisagées est vaste, il s'agit moins de donner des certitudes que d'initier les étudiants à la problématique de la culture scientifique et technique et au caractère ambigu de sa médiation. A partir de là, à chaque personnalité d'élaborer un savoir-faire opérationnel en fonction de son caractère et de ce qu'on lui demande professionnellement.

Les techniques d'archives et de documentation

Trois niveaux de formation sont assurés sur ce thème : la licence et la maîtrise Mécadocte option 2 et le Diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en Techniques d'archives et de documentation.

Cette formation est assurée avec la participation des services d'archives de la ville et du Cerare, mais les visites techniques sont organisées aussi dans d'autres villes de la région (Alsace et Franche-Comté) ainsi qu'à l'étranger. Les caractéristiques de cette formation peuvent être résumées en quelques points :
- un enseignement assuré par des professionnels ou d'anciens professionnels ;
- des cours théoriques complétés par des travaux pratiques, des visites techniques, des conférences faites par des intervenants extérieurs et un voyage d'étude en fin d'année ;
- un nombre restreint d'étudiants pour travailler correctement (15 par promotion, choisis sur dossier avec une formation initiale d'historien) ;
- une grande importance accordée aux périodes de stages dans le milieu professionnel (deux mois en licence et maîtrise, trois en DESS).

La formation profite aussi de deux structures originales : un centre d'archivistique et une revue faite pour les étudiants.

Le centre d'archivistique, ouvert en 1992, comprend une salle de cours et de travaux pratiques et une salle de consultation (des rapports de stages, des mémoires de maîtrise, des mémoires de DESS et la documentation archivistique française et étrangère).

La Revue d'archivistique de l'université de Haute-Alsace, semestrielle, a été créée en 1991 pour les étudiants. Elle accueille les travaux des étudiants, des propositions de recherches, des articles de fond, des fiches pratiques et des comptes rendus de lecture.

Le rôle de la bibliothèque universitaire

La bibliothèque a toujours été étroitement associée à la formation Mécadocte, lui fournissant bien sûr des outils de travail, ce qui est son rôle premier, mais également un terrain où mettre en œuvre les enseignements dispensés.

Les outils de travail

sont, pour une part, les collections, et, pour une autre, un certain nombre de matériels modernes utilisés en documentation.

Les collections

Les techniques de documentation constituent un premier domaine. Depuis une vingtaine d'années, la bibliothèque universitaire (BU) a accumulé une masse significative d'ouvrages et de périodiques dans ce domaine. Ils permettent aux étudiants des deux options, de disposer des supports indispensables à la formation magistrale.

Pour le deuxième domaine - la culture scientifique et technique -, Mulhouse présente une originalité très remarquée : la Société industrielle de Mulhouse (SIM), qui a dirigé le développement économique et industriel de la région de 1826 à 1945 et qui continue d'y jouer un rôle important, avait constitué une bibliothèque dès 1827. La gestion en a été confiée à la BU en 1986, par convention entre la SIM et l'université. Il s'agit là d'un remarquable ensemble documentaire, véritable mine pour l'histoire des sciences tout au long du XIXe siècle. Et, bien sûr, un outil sans pareil pour les étudiants de l'option « muséologie », qui concerne essentiellement la muséologie scientifique. Dans ce domaine, la bibliothèque de l'université et de la Société industrielle de Mulhouse (BUSIM) complète son fonds historique par des acquisitions régulières : la totalité des ouvrages français et de langue anglaise du domaine, une sélection d'ouvrages de langue allemande, et un large choix de périodiques nationaux et internationaux en font l'un des principaux centres documentaires en muséologie en France.

Les matériels

La documentation à l'heure actuelle a franchi les limites de l'imprimé : l'informatique, la télématique, les supports dits « optiques » (CD-Rom, vidéodisque, disque optique numérique...) en constituent une part importante.

L'ensemble de ces instruments est disponible à la BU, et permet tant aux archivistes-documentalistes qu'aux muséologues de se familiariser avec ces outils, qui peuvent en outre offrir un apport documentaire irremplaçable (vidéodisques de collections muséographiques notamment).

Un terrain à exploiter

La BUSIM est l'héritière de plus d'un siècle de documentation. Il s'agit bien entendu de livres et de périodiques. Mais un certain nombre présente un caractère particulier : on y trouve des échantillons textiles - il s'agissait de promouvoir le tissu lui-même, ou le produit chimique ayant servi à l'impression.

Par ailleurs, la BUSIM possède nombre de documents d'autre nature, et remarquables pour des muséologues : cartes, plans (d'usines, de cités ouvrières, etc.), photographies. Tous ces documents sont un matériau largement exploitable pour monter une exposition, épreuve obligatoire, comme on l'a vu ci-dessus dans le cursus Mécadocte.

Enfin, la BUSIM abrite un certain nombre de documents relevant du monde des archives. Leur nombre va d'ailleurs augmenter, la Société industrielle de Mulhouse faisant procéder actuellement au traitement de ses archives historiques, et prévoyant de les entreposer dans un local qui sera contrôlé par la bibliothèque. Il y aura là aussi un champ de travail pour les archivistes comme pour les muséologues. De nombreux stages pourront s'y dérouler, car ces archives sont encore à exploiter.

On le voit, la BU, et singulièrement la BUSIM en son sein, ne se veut pas être seulement une ressource documentaire, mais un véritable outil au service de la formation Mécadocte.

Débouchés de la formation

La plupart des étudiants (environ 50 %) ayant suivi la formation aux techniques d'archives et de documentation trouvent des débouchés dans les communes. Les autres ont un emploi dans diverses administrations (archives départementales, ministères, collectivités, bibliothèques...). Ceux qui poursuivent jusqu'au DESS d'archiviste peuvent espérer aussi une embauche dans le secteur privé.

Les étudiants ayant suivi la formation CST-muséologie ont pour la plupart trouvé des débouchés dans les CCSTI et les musées techniques. Les nouveaux statuts (1992) des personnels de la filière culturelle de la fonction publique territoriale intéressent les étudiants des deux options de notre formation. Les titulaires de la maîtrise pourront présenter un concours de la fonction publique territoriale donnant accès à une liste d'aptitude permettant d'être recruté comme « attaché de conservation du patrimoine » de cadre A (il existe quatre options : archéologie, archives, inventaire, musées). Les étudiants de licence des deux options pourront, comme par le passé pour les archivistes, être recrutés comme « assistants qualifiés de conservation du patrimoine », de cadre B (qui comporte 4 options : musée, bibliothèque, archives, documentation).

Après la maîtrise, les étudiants de l'option 2 peuvent poursuivre leurs études par le DESS de Techniques d'archives de Mulhouse et ceux de l'option 1, par un Diplôme d'études approfondies (DEA) de muséologie ou un DESS de culture scientifique et technique (plusieurs possibilités en France).

Les autres formations univenitaires

Afin de faire le point sur les formations aux métiers des musées, existantes ou en projet, qui prépareront directement ou indirectement aux concours de la nouvelle filière culturelle de la fonction publique territoriale, la Direction des musées de France et le CNFPT ont mis en place un groupe de travail avec les universités concernées, visant à une mise en réseau de telles formations. Ce groupe, piloté par Elisabeth Caillet, a défini des pôles qui regrouperont sur une zone géographique donnée, l'ensemble des ressources universitaires permettant de répondre, autant que faire se peut, à toute demande de formation concernant les métiers des musées. Sept pôles ont ainsi été définis avec les responsables des filières existantes ou en projet (cf. encadré ci-dessus).

Au niveau 3e cycle, notons la mise en place récente d'un DEA de « Muséologie : publics, expositions, institutions » sous triple sceau : Muséum national d'histoire naturelle, Conservatoire national des arts et métiers, université de Saint-Etienne.

Il existe aussi des options muséologie scientifique dans quelques DEA d'histoire des techniques (CNAM, Paris) ou de didactique des disciplines scientifiques (Lyon I, Paris V, Paris VII, Poitiers).

En ce qui concerne le métier d'archiviste, seules les universités de Toulouse et d'Angers offrent une licence d'histoire, mention documentation et préparation aux métiers des archives. Mais Mulhouse est la seule université française qui assure une formation complète sur les trois niveaux licence, maîtrise, et DESS en archivistique.

Juin 1994

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Le tronc commun de la formation

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Répartition professionnelle des diplômés en muséologie

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Formations universitaires aux métiers des musées