Video to online

De la vidéo à la recherche en ligne : services de référence et nouvelles technologies est le quatrième volume paru de la revue professionnelle américaine The reference librarian en date des 2 derniers trimestres de 1982. Edité sous forme de publication en série reliée en 1983, ce recueil d'articles essaie de cerner la place de l'information en ligne par rapport aux autres outils de renseignement qu'utilisent les services de référence des diverses catégories de bibliothèques américaines.

Un rapide survol des progrès technologiques de l'information aujourd'hui précède quelques réflexions sur ce qu'ils seront demain, en guise d'introduction.

Cette monographie réunit les analyses, les expériences, les trucs, les renseignements utiles ou bibliographiques de bibliothécaires américains « de terrain », spécialistes des services de référence aussi bien des bibliothèques publiques que de bibliothèques universitaires ou spécialisées qui utilisent ce nouveau moyen de renseignement qu'est la recherche en ligne sous tous ses aspects, dans toutes ses acceptations. Une multitude d'expériences débouche directement sur des renseignements pratiques ou des recettes directement utilisables par tous ceux qui pratiquent la recherche en ligne. Des parallèles entre recherche traditionnelle dans les ouvrages bibliographiques et divers catalogues d'un service de référence et recherche en ligne avec ses problèmes, ses difficultés, mais aussi ses qualités, intègrent à part entière ce nouvel outil bibliographique moderne dans les services de référence de tous les types de bibliothèques quel qu'en soit le niveau de renseignement.

Les articles sont souvent alertes, agréables à lire bien que très techniques et tentent de traiter les problèmes de fond des services de référence confrontés à la recherche en ligne.

Norman D. Stevens intitule le sien avec beaucoup d'humour : « Du lait écrémé en guise de crème ou le mythe de la recherche en ligne informatisée». Rodney Phillips, quelques articles plus loin, compare les systèmes d'information tels OCLC (Ohio college library center). RLIN (Research library information network)... à des singes que l'on étudie et sur lesquels il faut récolter des informations. Après nombre de conseils pratiques et citations de références, il conclut : « Le plus tôt nous sortirons les terminaux des services techniques pour les avoir sur nos bureaux de renseignement, le mieux ce sera pour le public et nous ». La quête du renseignement immédiat à l'aide de l'« outil électronique », de la même façon qu'avec les autres instruments bibliographiques au bureau de renseignement d'une bibliothèque universitaire est fort bien décrite par Russ Chenoweth avec ses prolongements sur la recherche approfondie et la complémentarité de tous les instruments bibliographiques entre eux. Cette complémentarité des banques de données en tant qu'outil bibliographique, au même rang que les autres instruments traditionnels est encore affirmée plus loin par Cerise Oberman qui n'hésite pas à prédire que, dans le futur, l'accès aux instruments bibliographiques n'existera plus que sous la forme électronique. Là encore, les analyses de ces bibliographes cernent toutes les formes de stockage et d'accès à l'information à l'heure actuelle, que ce soit par le biais d'un micro-ordinateur du type Apple Il ou d'un système en réseau partagé tels OCLC, RLIN, ou de serveurs commerciaux comme DIALOG, BRS, SDC. Tous les problèmes en relation avec la recherche bibliographique comme l'archivage sous micro-forme, les performances du vidéodisque, la commande des documents en différé, l'édition électronique à distance, le prêt interbibliothèques, la messagerie électronique ne sont pas laissés de côté.

Facile et agréable à lire, « Video to online » mérite d'être largement diffusé dans notre profession et cela de deux points de vue. Tout d'abord, il peut être un instrument pratique dans lequel le bibliothécaire qui interroge des serveurs américains trouvera une mine de renseignements utilisables.

D'autre part, nous pouvons profiter de cette pluralité d'analyses pour réfléchir sur nos propres services, analyser nos expériences particulières et les mettre en commun afin de faire progresser la recherche documentaire informatisée et mieux répondre ainsi à l'attente du public.