Juan Luis Vives

Arbeitsgespräche in der Herzog August Bibliothek Wolfenbüttel vom 6. bis 8. November 1980

par Albert Labarre

Herzog August Bibliothek. Wolfenbüttel

Vorträge hrsg, von August Buck. - Hamburg : E. Hauswedell, 1982. - 261 p. ; 24 cm. - (Wolfenbütteler Abhandlungen zur Renaissanceforschung ; Bd 3.)
ISBN 3-7762-0215-7

L'humaniste espagnol, Juan Luis Vives (1492-1540) a subi l'injuste situation d'être un peu éclipsé par ses amis Erasme et Thomas More. Le groupe de travail sur la Renaissance, de Wolfenbüttel, a donc eu une excellente idée en lui consacrant un colloque en novembre 1980, et les actes viennent d'en paraître. Après une introduction de l'éditeur, ils rassemblent quatorze contributions : dix en allemand, deux en anglais, deux en français.

A. Buck analyse d'abord la conception de l'érudit humaniste chez Vives. J. Ijsewijn rappelle les bases nécessaires à une édition critique de ses œuvres. K. Kohut étudie sa théorie et sa critique de la littérature, et R. Stupperich recherche comment il se posait le problème de l'assistance aux pauvres. M. Sancipriano se penche sur la pensée anthropologique de Vives et sur ses rapports avec celle d'Aristote, et M. Battlori replace cet humaniste dans l'histoire de la Renaissance en Aragon. E.V. George étudie son commentaire sur le Somnium Scipionis de Cicéron (1520) et la part qu'y tient l'imitation, et C. Matheeusen analyse ses œuvres sur la philosophie du droit. J.C. Margolin examine dans le De Dissidiis Europae et bello turcico (1526) comment la conscience européenne réagissait à la menace turque. C. Uhlig et C.K. Arnold recherchent quelle fut l'influence de Vives en Angleterre où il séjourna et enseigna. Ch. Fantazzi étudie ses rapports avec les deux autres grands humanistes contemporains, More et Erasme. Les trois dernières contributions ont un caractère bibliographique. D. Briesemeister étudie les traductions allemandes des œuvres de Vives au XVIe siècle. M. von Katte a recherché ses œuvres dans les fonds de la bibliothèque de Wolfenbüttel et dégagé la signification qu'elles ont eue dans la formation des princes. T. Gariglio et A. Sottili se basent sur les éditions italiennes de Vives pour définir son rôle dans la Renaissance de ce pays.

Cet ensemble diversifié apportera sans nul doute un éclairage nouveau sur ce grand humaniste espagnol un peu négligé.