Bibliografía de arquitectura, ingeniería y urbanismo en España

1498-1880

par Odette Bresson
por Antonio Bonnet Correa, dir. ; José Enrique Garcia Melero, Sofia Dieguez Pateo y Soledad Lorenzo Fornies, colab. - Madrid : Turner libros ; Vaduz : Topos Verlag, 1980. - 2 vol., XVI-595 p. ; 25 cm. SFr. 250.

Voilà une bibliographie qui vient à point nommé combler une lacune. Une équipe de bibliographes et d'historiens de l'art, sous la direction d'Antonio Bonnet Correa, nous donne un ouvrage en deux volumes, comportant plus de 3 406 rubriques qui décrivent et analysent des ouvrages concernant l'art espagnol publiés entre 1498 et 1880, édités pour la plupart en Espagne. Les rubriques sont classées alphabétiquement à l'intérieur de 11 séries : 1. Vocabulaire de termes d'architecture. Dictionnaires et biographies d'artistes. 2. Livres de théorie et d'histoire de l'architecture. Discours académiques. 3. Traités d'architecture et de construction. 4. Traités sur les fortifications et l'architecture militaire. 5. Génie civil et urbanisme. 6. Archéologie. 7. Descriptions d'édifices. Projets de monuments. Descriptions d'architectures de circonstances. 8. Ordonnances. Règlements et législation. 9. Histoires locales. 10. Guides de villes et livres de voyages artistiques. 11. Divers.

Des reproductions de pages de titres sont intercalées au cours du texte. Trois index terminent l'ouvrage : onomastique, géographique et chronologique (celui-ci donnant les rééditions jusqu'à 1979 inclus).

La présentation matérielle de chaque rubrique est très nette : nom de l'auteur en capitales ; titre en caractères gras ; description bibliographique et localisation de l'ouvrage dans une bibliothèque espagnole en caractères italiques. En général, suit une description plus précise de l'ouvrage, un commentaire sur sa valeur et la référence à la bibliographie qui a déjà signalé son existence (Palau, le plus souvent, pour ne citer que lui).

Dans une préface fort intéressante, le directeur de l'œuvre, Antonio Bonnet Correa donne les raisons qui ont présidé au choix du plan et les difficultés rencontrées par les auteurs.

Nous nous contenterons de quelques remarques concernant la présentation matérielle de ce bel ouvrage. Il nous semble regrettable que les différents chapitres ne soient pas séparés les uns des autres, au moins par un trait ou un alinéa et un titre. Un titre courant de la série faciliterait grandement la recherche. Pourquoi n'avoir pas numéroté les 36 feuilles de planches, perdues au milieu du texte ? Signalons une petite erreur de mise en page : le commentaire de la rubrique n° 1553 doit venir à la suite du n° 1753. Dans ce commentaire lire 1866 et non 1966. D'autre part, les sigles de certaines bibliothèques ne sont pas développés : COAM veut dire, bien entendu, « Colegio oficial de arquitectos de Madrid », mais BUB (n° 4) et BUG (n° 3186) pour ne citer que ces deux exemples, signifient sans doute « Biblioteca universitaria de Barcelona » ou de Granada. Évidence pour les lecteurs espagnols ? Mais les autres ?

Bien sûr, ces quelques remarques ne sont que broutilles au vu de l'intérêt indéniable d'un tel ouvrage. Aussi sommes-nous poussés à émettre un vœu : quand nos historiens d'art français nous donneront-ils l'équivalent ?