La bibliothèque de l'Agora De la ville nouvelle d'Évry

Pierre Gaillard

La Bibliothèque de la Ville nouvelle d'Évry a été ouverte au public au début de I975. Disposant de 2 ooo m2 de planchers répartis sur trois niveaux, elle comporte en sous-sol magasin à livres, salle de manutention, atelier et garage du bibliobus. Au rez-de-chaussée ont été installées la section pour adultes et la discothèque. Le rer étage accueille la section pour enfants. Une gestion automatisée a été adoptée pour les opérations de prêt. Des succursales doivent progressivement être ouvertes au public en fonction du développement de la ville nouvelle.

La bibliothèque de l'Agora d'Evry a été inaugurée le 19 mars 1975 par le Ministre de l'Équipement. Parmi les nouvelles bibliothèques municipales construites dans la région parisienne, elle n'est pas la plus vaste, mais elle constitue par son implantation, par son intégration aux équipements publics et privés de de l'Agora d'Evry, une réalisation originale.

Cependant, avant de décrire le bâtiment et son fonctionnement, il a semblé utile de présenter brièvement les structures qui ont permis le démarrage des villes nouvelles de la région parisienne tout spécialement la construction de l'Agora d'Evry.

Le but des villes nouvelles de la région parisienne est, grâce à la création de centres urbains puissants et actifs, de maîtriser l'urbanisation sauvage, « en tâche d'huile », de la banlieue parisienne et de freiner ainsi l'expansion démographique de la région, tout en améliorant la qualité des services rendus aux habitants dans tous les domaines : emplois, transports, éducation, culture...

Si les objectifs fixés en 1965 par le Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme de la région parisienne et légèrement modifiés par la suite sont atteints, la population de la région parisienne atteindra 12 ou 13 millions d'habitants en 1985 au lieu de 15 à 16 millions si le rythme de croissance de l'après-guerre s'était maintenu. Une grande partie des nouveaux habitants serait alors installée dans cinq villes nouvelles constituant chacune un centre d'agglomération de 300 000 à 500 000 habitants : Cergy-Pontoise, Évry, Marne-la-Vallée, Melun-Sénart, Saint-Quentin-en-Yvelines.

La réalisation de ces agglomérations très complexes est rendue possible par la coexistence d'établissements publics à caractère industriel et commercial et de collectivités locales nouvelles mises en place en application de la loi du 10 juillet 1970, dite loi Boscher.

L'Établissement public, dont le directeur est nommé par le Ministre de l'Équipement, est présidé par un élu qui se trouve être à Évry, le Président du Syndicat communautaire d'aménagement (SCA). C'est un organe technique, chargé de mettre la ville nouvelle en œuvre, d'acheter, de revendre les terrains, de réaliser les travaux d'infrastructure; il est en outre le « maître d'ouvrage » de constructions importantes dont la réalisation lui est confiée par les collectivités locales.

Les collectivités locales mises en place dans la région parisienne ont été constituées en syndicats communautaires d'aménagement (SCA) où sont représentées les communes concernées par l'agglomération nouvelle : Bondoufle, Courcouronnes, Le Coudray-Montceaux, Évry, Lisses composent le SCA d'Évry.

Dans un périmètre d'agglomération nouvelle fixé par décret (2 065 hectares à Évry), le SCA a une fiscalité propre, il vote le budget, gère les équipements, passe une convention avec l'Établissement public. Certains services municipaux -état civil, police - lui échappent; au plan politique, les élections ont lieu dans le cadre municipal traditionnel, mais le SCA est destiné à se transformer en communauté urbaine ou en commune nouvelle après 25 ans. Des études sont actuellement menées pour aboutir à la création plus rapide de collectivités locales nouvelles.

Définis par la loi Boscher, les rapports entre l'Établissement public et le SCA sont ceux liant un organe technique à une assemblée d'élus de la population. Mais l'importance des travaux qu'il exécute confère à l'Établissement public un rôle qui dépasse largement celui d'un simple service technique.

La mise en place de réseaux de bibliothèques publiques dans les villes nouvelles a fait l'objet d'études très détaillées à Cergy-Pontoise et Saint-Quentin-en-Yvelines. Aucun plan d'ensemble n'a été fixé dans ce domaine par les urbanistes de la Ville nouvelle d'Évry : en rassemblant au centre de la cité les activités culturelles, sportives, commerciales, en aménageant les lieux à l'échelle du piéton, en supprimant les nuisances dues à l'automobile, mais non l'automobile, ils espèrent restituer le « grouillement » et la qualité de vie propres au centre de beaucoup de villes anciennes mais absents de beaucoup trop de banlieues.

L'Agora d'Évry, centre de la Ville nouvelle, a concrétisé cet ambitieux projet : c'est une grand'place publique réservée aux piétons autour de laquelle sont rassemblés nombre de services publics ou privés (35 000 m2 de plancher) étroitement reliés au Centre commercial régional d'Évry 2 (70 000 m2). Celui-ci est tout à fait comparable aux centres commerciaux comme Parly 2 ou Vélisy 2 implantés dans la région parisienne.

En plus d'équipements classiques, tels que bibliothèque (2 000 m2), piscine, patinoire, cinémas, salles de spectacle (250, 800 et 3 ooo places), Agence nationale pour l'emploi (700 m2), dispensaire, crèche, halte-garderie, on trouve un important Centre de documentation pédagogique rattaché à l'Institut national de recherche et de documentation pédagogiques (I 500 m2), un Centre d'information et d'orientation (537 m2) rattaché au Service académique d'information et d'orientation de Versailles. Le Centre associatif offre salles de réunions, locaux, mobilier et possibilité de secrétariat aux associations ayant leur siège dans l'agglomération nouvelle. Il ne faut pas négliger enfin les restaurants et cafés, le bowling, la boîte de nuit, le lieu œcuménique, le poste de police; par leur réunion en un seul lieu, ils ont permis le succès de l'Agora d'Évry.

La bibliothèque ouvre très largement sur la Grand'Place, se trouve très proche des cinémas, des salles de spectacle, du Centre commercial et constitue l'un des plus vastes équipements de l'Agora, mais elle n'est pas vraiment intégrée à l'ensemble des équipements.

Elle se répartit sur 3 niveaux.

Niveau principal:
Salle de prêt pour adultes :
(capacité 25 000 livres) 350 m2
Salle de lecture et documentation :
(48 places; capacité 7 000 à 10 000 livres) 300 m2
Discothèque :
(capacité 3 ooo disques) 70 m2
Bureaux : 65 m2 785 m2

Niveau supérieur :
Bibliothèque pour enfants :
(40 places; capacité 5 000 livres) 150 m2
Salle de réunions, d'exposition : 120 m2 270 m2

Niveau inférieur:
Manutention et préparation des livres : 100 m2
Atelier : 35 m2
Garage pour bibliobus urbain : 60 m2
Magasin pour environ 35 000 livres : 180 m2
Circulations, chaufferies, vestiaires, sanitaires : 570 m2
945 m2
Total : 2 000 m2

Un emplacement a été réservé pour une extension ultérieure de 1 ooo m2 dont 500 m2 au sol.

En raison de l'extrême complexité des problèmes de construction, la maîtrise d'ouvrage a été déléguée à l'Établissement public d'aménagement de l'agglomération nouvelle d'Évry. Le maître d'œuvre pour l'Agora a été M. Jean Le Couteur. L'aménagement intérieur a été confié à un architecte d'intérieur : l'Agence Alain Richard.

Le niveau principal est d'un seul tenant, sans aucune cloison; les sections de prêt et de lecture communiquent si largement entre elles que les lecteurs ne les distinguent pas nettement. Il n'y a pas non plus de salle de périodiques au sens strict, mais simplement un ensemble de chauffeuses, une table basse et des présentoirs, le tout servant de transition entre la zone plutôt destinée à l'étude (classes o à 7 de la classification de Dewey) et celle plutôt destinée au prêt (classes 8 et 9). Mais les livres exclus du prêt étant fort peu nombreux, cette distinction est presque sans objet.

Cette implantation du mobilier a l'avantage de permettre un accès très rapide à tous les documents en offrant à la curiosité de tous, toutes les sortes de livres; elle permet d'abolir cette distinction trop fréquente entre la section d'étude, sérieuse réservée aux étudiants et celle de prêt, distrayante, plus frivole. Le public semble apprécier ce type de présentation.

L'aire de lecture, matérialisée par les faux-plafonds, fait contraste avec les rayonnages montés sur vérins; l'ensemble constitue une réussite certaine, quoique la proximité de la discothèque le rende un peu trop bruyant.

La discothèque mesure 70 m2. Elle comprend un auditorium pour une vingtaine de personnes et 4 casques d'écoute individuelle; un magnétophone à cartouches, un poste de radio complètent l'équipement. Sa capacité est de 3 000 à 3 500 disques.

A l'usage, les normes retenues pour cette partie de la bibliothèque s'avèrent nettement insuffisantes; sa surface réduite, sa faible capacité, l'impossibilité de les accroître interdiront rapidement toute augmentation des prêts de disques et de cassettes. Elle est cependant très fréquentée par les jeunes et moins jeunes car elle est le seul lieu de l'Agora d'Évry où les jeunes puissent se réunir sans débourser le moindre centime.

En plus du fonds classique, naturellement important, figurent de nombreux disques de chansons, folklore, jazz, musique pop, disques pour enfants. Ils représentent plus de la moitié des 2 500 disques et cassettes que possédait la discothèque au début 1976. Ceci explique son succès auprès des jeunes.

Il s'agit bien sûr d'un public plus bruyant que le reste des lecteurs; on pourrait donc regretter que la discothèque et la bibliothèque ne soient pas plus nettement séparées. Mais tous les lecteurs ne se plaignent pas de ce voisinage et les jeunes passent naturellement à la bibliothèque pour consulter un livre de musique ou une revue sur la moto.

La bibliothèque pour les enfants ne comporte ni ateliers, ni salle pour l'heure du conte, elle peut sembler trop petite et incapable d'accueillir les enfants d'une ville de plusieurs centaines de milliers d'habitants. C'est que d'autres équipements de l'Agora d'Évry et du Centre commercial régional d'Évry 2 qui la jouxtent, les accueillent pour des travaux manuels, poterie, modelage, marionnettes, cinéma. L'intégration a permis ici une économie de surface.

Au demeurant, la salle d'exposition et de réunions qui se trouve au même niveau, le vaste hall d'accueil permettent de réunir les enfants sans mal. Plusieurs classes maternelles et primaires ont déjà fait appel aux services documentaires de la bibliothèque et commencé à apprendre à se servir des fichiers.

Les adolescents fréquentent moins volontiers cette partie de la bibliothèque : ils la jugent trop calme, trop enfantine pour eux et préfèrent s'installer à la discothèque ou utiliser une partie de la section de prêt pour adultes qui leur est destinée. Enfin, il faut noter que les bibliothèques de quartier actuellement à l'étude devront comporter des bibliothèques pour enfants ou adolescents plus grandes que celle de la bibliothèque centrale.

L'ensemble de ces différentes sections étant appelé à avoir une activité importante, un système de prêt rapide s'imposait. Le fait que l'Agora d'Évry constituait à beaucoup d'égards un champ d'expériences, permettait d'expérimenter un système encore inconnu en France. L'installation à Évry d'une centrale informatique puissante rendait très cohérent le choix d'un système automatisé. Les équipements retenus étaient dans leur principe déjà utilisés dans de nombreuses bibliothèques anglaises et suédoises. Un stylo optique permet de lire des étiquettes portant les références des emprunteurs et des documents. Les informations sont ensuite reportées sur une bande magnétique compatible avec l'ordinateur. Une mémoire permet de bloquer à leur retour les livres ou disques réservés par d'autres lecteurs, pour des expositions, la reliure... ou de retenir des lecteurs indésirables.

La mise au point d'un système de prêt aussi complexe ne s'est bien sûr pas faite en un seul jour, plusieurs mois ont été nécessaires pour corriger les erreurs de détails qui entravaient le fonctionnement normal de l'installation. Il semble à présent que l'appareil fonctionne correctement.

Les études informatiques préalables à l'exploitation des résultats fournis par les bandes magnétiques ont été effectuées par le Bureau pour l'automatisation des bibliothèques puis par la Division de la coopération et de l'automatisation.

Chaque étiquette porte un code de 9 chiffres ou lettres permettant d'identifier soit le document (livres pour adultes avec indication de la classe Dewey, album, roman ou documentaire pour enfants, disque ou album de disques, cassette, numéro d'inventaire, numéro d'exemplaire), soit l'emprunteur (adulte ou enfant, collectivité, numéro d'inscription, annexe d'inscription).

Pendant toute l'année 1975, le traitement des données a été effectué à Grenoble sur un ordinateur Iris 45. Les traitements ont maintenant lieu sur Iris 80 biprocesseur de la Centrale informatique d'Évry.

Les résultats obtenus sont :
- édition semestrielle d'une liste numérique et alphabétique d'emprunteurs; pour les nouveaux lecteurs, une mise à jour cumulative est établie chaque mois;
- édition hebdomadaire de la liste des livres prêtés, classée par type de document (livres adultes; albums, romans et documentaires pour enfants; disques; albums de diques; cassettes);
- édition hebdomadaire de la liste des documents prêtés, classée par numéro d'emprunteur;
- édition hebdomadaire de la liste des documents rendus.
- édition hebdomadaire de lettres de rappel aux lecteurs ayant dépassé les délais du prêt ou le nombre de documents autorisés;
- édition hebdomadaire, mensuelle, annuelle de statistiques.

D'autres exploitations des différents fichiers mis en place sont possibles; elles ne sont pas utilisées actuellement.

La construction du bâtiment et le choix d'équipements modernes n'ont pas constitué, loin de là, les seuls problèmes à résoudre. Évry n'était qu'un village quand la décision fut prise, dans les années 1970, d'y construire l'Agora et la Ville nouvelle. Il fallut donc trouver des locaux provisoires, faire voter un budget, créer des emplois, convaincre, constituer des collections, mener une action de préfabrication, faire fonctionner l'équipement.

En effet, le problème majeur de la bibliothèque de l'Agora et des équipements publics gérés par le Syndicat communautaire d'Évry est financier et fiscal. Si l'Agora constitue dès maintenant le centre d'une agglomération de plusieurs centaines de milliers de personnes, les cinq communes constituant le Syndicat communautaire n'en comptent pas 25 000 et celui-ci n'abritait que 3 959 personnes au recensement de 1975. Dans le même temps, la bibliothèque joue unrôle qui dépasse très largement le cadre communal puisque les lecteurs viennent de plus de 100 communes.

Non sans d'âpres débats, l'État s'est résigné à contribuer à l'équilibre du budget du syndicat communautaire. Mais l'aide ainsi octroyée, quémandée à nouveau chaque année n'est pas éternelle ni, au fond, très saine.

On imagine les difficultés qui en découlent dans la gestion quotidienne des équipements : en 1975, compte tenu des crédits pour achats de livres attribués par la Direction des bibliothèques et de la lecture publique, les sommes consacrées à l'accroissement des collections ont été plus importantes que celle dépensée pour la rémunération du personnel. L'effectif (II personnes dont 3 professionnels) est en effet minime en regard de la surface, de l'importance et des ambitions de la bibliothèque.

Le volume de l'activité et le nombre des prêts n'en augmentent pas moins régulièrement : 47 000 prêts en 1975; en janvier et février 1976 plus de 7 000 prêts chaque mois se répartissant comme suit : adultes : 54,80 %, enfants : 22,60 %. 22,60 % de ces prêts sont constitués de disques et cassettes. Le nombre des prêts de disques augmente beaucoup plus rapidement que celui des autres types de documents. Les statistiques de prêt de septembre 1975 à mars 1976 sont les suivantes (voir tableau).

La stagnation du nombre de prêts de livres pour enfants s'explique en partie par l'éloignement relatif des quartiers ou zones habités de la ville.

Pour autant qu'on puisse en juger, la bibliothèque est bien loin d'être utilisée par les lecteurs comme un simple lieu de distraction.

Les romans populaires, présents et facilement accessibles, ne constituent pas, loin de là, l'essentiel des ouvrages empruntés; on est même souvent surpris de la qualité, du classicisme des choix des lecteurs. La forte proportion d'étudiants et d'élèves explique bien sûr en partie ces caractéristiques. Mais il semble également que la télévision satisfasse les besoins d'évasion, de rêve ou de spectacle et, souvent défaillante sur le plan de l'information et de la documentation, contribue à conduire vers les bibliothèques un public plus curieux et moins facilement satisfait.

Il semble donc - mais ceci n'est encore qu'une orientation - qu'à la bibliothèque de l'Agora, le livre ne soit pas seulement un objet de consommation que l'on prête. De nombreux adultes utilisent en effet la bibliothèque comme centre documentaire : la proximité d'importants services publics tels que la Préfecture, le Palais de justice amène d'ailleurs des utilisateurs surtout soucieux de chercher un renseignement précis. De même, l'achat de manuels destinés à la formation professionnelle des adultes a été très bien accueilli par les utilisateurs de la bibliothèque.

La bibliothèque publique, traditionnellement considérée comme un instrument de diffusion et de consommation de la culture, a donc tendance à dépasser ce stade; la conception des locaux, l'organisation de la circulation des personnes, l'utilisation des espaces devront être examinées de nouveau si cette orientation se confirme. Il est probable, en effet, que l'extension de 1 ooo m2 devra avoir pour but, en plus d'un accroissement très sensible des services intérieurs, l'aménagement d'une grande salle de consultation sur place, de carrels, de salles de réunion et de conférence, la participation d'organismes d'éducation permanente à la vie de la bibliothèque.

L'effort immédiat porte cependant sur la construction de bibliothèques dans les quartiers et l'animation des dépôts effectués dans les Maisons des jeunes et de la culture (MJC) de la Ville nouvelle. Depuis 1973, bien avant l'ouverture de l'Agora, des dépôts, parfois symboliques, mais souvent importants, ont été effectués aux quatre coins de la Ville nouvelle d'Évry : dans les MJC, les mairies, les écoles. Bien qu'ils aient été et soient toujours considérés comme insuffisants et ne constituent en définitive qu'un saupoudrage, ils ont fait connaître la bibliothèque, révélé des besoins et créé une véritable animation dans les MJC : à Courcouronnes, près de 15 % de la population fréquentait en 1974 la bibliothèque gérée conjointement par la MJC et la bibliothèque municipale; 7 709 livres ont été prêtés, soit 2 livres par habitant. A la mairie de Lisses, plus de 10 % de la population fréquente la bibliothèque.

Quatre projets propres aux bibliothèques de la Ville nouvelle sont actuellement à l'étude ou en cours de réalisation.

L'implantation d'une bibliothèque dans l'école primaire Jacques Cartier, au Champtier du coq (commune d'Évry) est chose faite depuis octobre 1975. Cette bibliothèque est financée par l'Association pour le Développement des Activités Culturelles dans les Établissements Scolaires (ADACES), elle-même subventionnée par le Fonds d'Intervention Culturelle (FIC). Le personnel (I sous-bibliothécaire) est payé par le Syndicat communautaire d'Évry. Cette bibliothèque, utilisée par les enseignants et les classes, ouvrira également aux enfants du quartier, mais elle n'a pas encore donné les résultats qu'on pouvait en espérer.

Une seconde bibliothèque succursale est sur le point d'ouvrir dans la gare d'Évry-Courcouronnes. Implantée sur le point de passage quotidien de personnes à qui la longueur des trajets donne le temps de lire, mais retire la possibilité de fréquenter la bibliothèque municipale, elle sera consacrée au prêt pour adultes. La surface est de 125 m2, la capacité est de 10 ooo volumes en accès libre. Elle sera reliée au système de prêt automatisé de la bibliothèque. Le mobilier est fourni par la centrale « Bibliotekstjânst» installée à Lund (Suède). En raison de son implantation particulière, elle sera ouverte en fin d'après-midi et début de soirée, de 17 h à 19 h 30 ou 20 heures par exemple et non pendant la journée.

Deux autres projets sont actuellement à l'étude : l'achat d'un bibliobus est prévu pour 1977 ou 1978; ce véhicule devra desservir les zones les plus éloignées de l'Agora (communes du Coudray-Montceaux, de Bondoufle et Lisses) ainsi que les zones industrielles. Une bibliothèque de 350 m2 est par ailleurs prévue dans la troisième tranche dans le quartier d'Évry 1 (7 000 logements).

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Statistiques de prêt de septembre 1975 à mars 1976

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Tableau 1 - Bibliothèque publique de l'Agora d'Evry. Fiche technique

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Tableau 2 - Bibliothèque publique de l'Agora d'Evry. Programme quantitatif

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Tableau 3 - Bibliothèque publique de l'Agora d'Evry. Evolution 1973-1975.

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Tableau 4 - Répartition des emprunteurs par catégories socio-professionnelles (4 835 emprunteurs, mars 1975).

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Tableau 5 - Evolution de la population des communes composant l'agglomération nouvelle d'Evry 1968-1975.

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Tableau 6 - Evolution de la population résidant à l'intérieur du périmètre du Syndicat communautaire d'aménagement de l'agglomération nouvelle d'Evry.