Problèmes de la documentation soviétique en France

Nul ne conteste de nos jours l'importance de la documentation soviétique dans les domaines de la recherche scientifique et technique, non plus que la nécessité, dans les pays de l'Europe occidentale, d'une connaissance approfondie des travaux effectués en U. R. S. S. dans ces domaines. C'est pourquoi l'Agence européenne de productivité (A. E. P.) relevant de l'Organisation européenne de coopération économique s'est préoccupée du problème de la diffusion, dans ces pays, des ouvrages et documents scientifiques et techniques soviétiques et de l'accès à ces publications. Elle a adressé, à cet effet, en février 1957, aux chefs des délégations nationales un questionnaire pour savoir si les ouvrages soviétiques étaient très demandés dans les divers pays membres, s'il était possible de se procurer cette documentation et comment, le cas échéant, elle était utilisée.

Le chef de la délégation française au sous-comité de la coopération dans la recherche, M. l'Inspecteur général Schwob, chargé de la Recherche technique au Ministère de l'industrie et du commerce, demanda à la Direction des bibliothèques de France de préparer le texte de la réponse à l'enquête de l'Agence européenne de productivité. La Direction des bibliothèques adressa aux divers organismes, bibliothèques et centres de documentation connus pour recevoir des périodiques et ouvrages soviétiques, une lettre circulaire reproduisant le texte du questionnaire de l'Agence européenne de productivité auquel était joint un questionnaire annexe, établi par la Direction elle-même; cette lettre fut également adressée à l'ensemble des bibliothèques universitaires, aux membres de l'Association nationale de la recherche technique ainsi qu'aux organisations professionnelles et patronales désignées par le Conseil national du patronat français.

Après dépouillement des réponses, il fut rédigé un rapport préliminaire (juin 1957), sous forme multigraphiée, qui fut envoyé à l'Agence européenne de productivité ainsi qu'aux divers organismes français (une centaine environ) ayant participé à l'enquête.

Ce rapport devait servir de base de discussion à la délégation française au cours d'une réunion d'experts 1 qui se tint à Paris au siège de l'Agence européenne de productivité au château de la Muette, les 27 et 28 septembre 1957, et à laquelle assistaient outre les représentants de la France 2, ceux de la Belgique, du Canada, du Danemark, de l'Allemagne, de l'Italie, des Pays-Bas, de la Norvège, de la Suède, du Royaume-Uni, des États-Unis, de la Suisse, de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (C. E. C. A.) et de l'Unesco.

Compte-tenu des réponses élaborées par les différentes délégations nationales et des suggestions qui y étaient contenues, la réunion d'experts a formulé un certain nombre de recommandations dont les plus importantes sont les suivantes : étude des mesures susceptibles d'accroître le nombre de chercheurs et d'ingénieurs des pays occidentaux connaissant la langue russe; examen des méthodes actuellement utilisées pour rassembler les ouvrages scientifiques et techniques russes et pour en faire connaître le contenu; publication par l'Agence européenne de productivité des renseignements fournis par les pays intéressés.

Le rapport de la délégation française a été suffisamment diffusé auprès des organismes intéressés pour qu'il ait paru inutile de le reproduire in-extenso dans le Bulletin des bibliothèques de France. Il avait d'ailleurs été établi en fonction du questionnaire de l'A. E. P. et ne permettait pas de traiter, avec suffisamment de précision, tous les problèmes soulevés par la diffusion des publications soviétiques en France.

Les renseignements recueillis après la clôture de l'enquête à laquelle a procédé la Direction des Bibliothèques de France, les précisions qui ont été fournies au cours des débats de la commission préparatoire à la réunion d'experts et au cours de cette réunion elle-même, les avis des spécialistes en documentation soviétique, enfin la comparaison entre la situation, telle qu'elle se présente en France, et celle qu'ont brossée, dans leurs rapports respectifs, les délégués des pays représentés, ont permis de compléter sur divers points le rapport préliminaire de la délégation française et c'est sous cette forme nouvelle qu'il est aujourd'hui publié dans le Bulletin des bibliothèques de France. Nous n'avons pas cependant la prétention de traiter tous les problèmes soulevés par la diffusion en France de la documentation soviétique. Indiquons d'autre part que si l'enquête a été étendue à des établissements appartenant au secteur économique et social, ce sont les aspects scientifiques et techniques qui sont ici plus particulièrement évoqués, en conformité avec le programme de l'Agence européenne de productivité.

En Union soviétique la documentation est un problème d'État; elle bénéficie comme telle d'un puissant appui et prend une ampleur de plus en plus considérable.

Bibliographie générale courante.

La publication de la bibliographie nationale courante est assurée en U. R. S. S. par la « Vsesojuznaja Kniznaja palata R. S. F. S. R. » (Chambre du livre de l'Union soviétique). Elle est basée sur le dépôt légal et elle est consignée dans une série de publications périodiques, consacrées aux divers genres d'imprimés.

Les répertoires de caractère général qui nous intéressent en l'occurrence sont :
- La Kniznaja letopis' (Annales du livre). Répertoire systématique hebdomadaire. Paraît depuis 1907. A d'abord procédé à un recensement très large de documents de divers types. En 1926, elle devient exclusivement une bibliographie de livres (avec le retour à l'ancienne formule dans les années 1939-1945) et depuis 1934 elle enregistre les livres en toutes langues parus en U. R. S. S. 3. En 1907 cette bibliographie contenait 9.607 références, en 1956 leur nombre s'élève à 68.540 4. Nombreux index : un index hebdomadaire des langues (à l'exclusion du russe) dans lesquelles sont publiés les ouvrages; des index trimestriels onomastique et géographique; un index des matières (depuis le troisième trimestre 1956); un index annuel des suites.
- Un relevé semestriel cumulatif est donné dans le Ežegodnik knigi SSSR (Annuaire du livre de l'U. R. S. S.), systématique, sélectif, paraît depuis 1925; annuel à ses débuts, semestriel depuis 1945. Index des auteurs.
- Une publication annuelle : Bibliografija sovetskoj bibliografii (Bibliographie de bibliographies soviétiques) a pour objectif de recenser les travaux bibliographiques d'une année, ainsi que les cryptobibliographies d'ouvrages et d'articles de périodiques.
- Un nouveau bulletin hebdomadaire paraît depuis mars 1956 : Novye knigi (Livres nouveaux), de caractère plus limité.

Bibliographie générale rétrospective.

Le problème du vieillissement de l'information scientifique est fort bien connu; on ne peut, cependant, sous-estimer la valeur de la bibliographie rétrospective. Nous citerons pour les sources rétrospectives les répertoires de caractère général les plus récents :
- Sokurova (M. V.). - Obščije bibliografii russkikh knig graždanskoj pečati 1708-1955. Annotirovannyj ukazatel'. Izd 2e pererab. i. dop. Pod red. i so vstupitel'-noj statej prof. P. N. Berkova. - Leningrad, Gos. publičnaja b-ka im. M. E. Saltykova-Ščedrina, 1956, 284 p., ill., tabl. (Bibliographies générales de livres russes en caractères civils 1708-1955). Bibliographie annotée dont la deuxième édition, publiée par les soins de la Bibliothèque Saltykov-Ščedrin de Leningrad, a paru en 1956.
- Kaufman (I. M.). - Russkije biografičeskije i biobibliografičeskije slovari. - Moska, Gos. Izd. Kult.-Prosv. Literatury, 1955, 752 p. fasc-sim. (Bibliographie des dictionnaires biographiques et biobibliographiques russes.)

L'Académie des Sciences de l'U. R. S. S. a édité par ailleurs plus de cent répertoires sous le titre général de Materialy k biobibliografii učenykh SSSR (Documents relatifs à la biobibliographie des savants soviétiques).

Mais la plus importante des bibliographies rétrospectives est en préparation c'est le « Catalogue collectif (imprimé) du livre russe »: Svodnyj katalog russkoj knigi. Il a pour base les fonds des trois plus grandes bibliothèques du pays : la Bibliothèque Lénine de Moscou, la Bibliothèque Saltykov-Ščedrin de Leningrad, la Bibliothèque de l'Académie des sciences, ainsi que celui des Archives des publications soviétiques de la Chambre du livre. Les fonds des trois premières bibliothèques représentent 90 % de la production nationale soviétique. Ce catalogue constituera une bibliographie rétrospective d'ouvrages russes (de 1708 à nos jours) qui ont gardé leur valeur scientifique ou pratique. Les notices seront présentées dans un ordre systématique. Différents types d'index sont prévus. Ce catalogue comprendra environ 1 200 000 titres (1 300 ooo notices) et formera soixante volumes. L'impression commencera par la production post-révolutionnaire. Le catalogue sera continué par une bibliographie quinquennale du livre soviétique Bibliografija sovetskoj knigi za 5 let éditée par la Chambre du livre.

Bibliographie spécialisée.

A côté de ces instruments de recherche bibliographique de caractère général il existe un très vaste domaine de bibliographies spécialisées. Il est impossible dans le cadre de cet exposé de donner un fil conducteur à travers les quelque vingt mille imprimés scientifiques et techniques édités annuellement en U. R. S. S. 5. L'Académie des sciences et ses instituts, les sociétés savantes, les grandes bibliothèques encyclopédiques, les bibliothèques spécialisées et celles des différents ministères manifestent une intense activité bibliographique. Mais un grand nombre de leurs répertoires sont à tirage limité et destinés à l'usage interne. Certains domaines sont défavorisés, tels les mines, les télécommunications, l'énergétique 6 Signalons d'après des informations empruntées à M. Bogacev, directeur de la Bibliothèque Lénine de Moscou, quelques disciplines pourvues d'instruments de recherche bibliographique :
- Mines (I. A. Fomič, 1930).
- Métallurgie (A. Ja. Podzemskij, 1934).
- Géologie (Sibérie seulement, V. A. Obručev).
- Médecine (B. A. Ivanov et E. V. List. - Sovetskaja literatura po medicine. (Littérature médicale soviétique) Ouvrages et articles de périodiques parus entre 194I-1946).

Plus près de nous, pour la période 1950-1956, on note plus de soixante bibliographies spécialisées importantes, entre autres :
- Métallurgie et traitement thermique : Myškina (M. J.) et Rajevskaja (M. A.). - Metallovedenie i termiceskaja obrabotka 1860-1947. - Moskva, Masgiz, 1952.
- Construction des machines : Ganopolskaja (K. G.) et Fedoruk (I. A.). - Skorostnaja obrabotka metallov rezaniem. Bibliografičeskij ukazatel' - Moskva, Mašgiz, 1955, 234 p.
- Agriculture. - Mikheev (N. M.). - Bibliografičeskie ukazateli selskokhozjajstvennoj literatury 1783-1954 gody. - Moskva, Sel'khozgiz, 1956, 192 p.
- Technologie : Svodnyj ukazatel' bibliografičeskikh rabot po tekhnike 1953-1954. - Moskva, Ministerstvo vysšego obrazovanija SSSR , 1956, 19I p.
- Industrie du froid : Priluckij (D. N.). Bibliografičeskij spravočnik po voprosam kholodilnoj tekhniki za 1923-1955 gg. - Moskva, Gostorgizdat, 1956, 247 p.
- Géologie : Geologičeskaja literatura SSSR. Bibliografičeskij ežegodnik. - Moskva, Gosgeoltekhizdat, 1955 (Reprise par la Bibliothèque de géologie de l'U. R. S. S. de la publication de sa bibliographie annuelle, interrompue en 1939).

Certaines bibliographies se placent dans une perspective historique. On signalera :
- Médecine : Rossijskij (D. M.). - Istorija vseobščej mediciny i zdravookhranenija. Bibliografija 996-1954 Pod red. B. D. Petrova. Sostavleno pri učastii V. A. Nevskogo. - Moskva, Medgiz, 1956, 936 p.
- Sciences naturelles : Istorija estestvoznanija. Literatura opublikovannaja v SSSR 1917-1950. - Moskva, Fundamentalnaja biblioteka obščestvennykh nauk, 1955, 2 vol.
- Technique : Istorija tekhniki. Bibliografičeskij ukazatel' 1950. Pod red dejstvitelnogo člena Akademii nauk USSR V. V. Danilevskogo. - Moskva, Leningrad, Izd. Akademii nauk SSSR, 1955, 208 p.

Les différents instituts de l'Académie des sciences de l'U. R. S. S. ont publié toute une série de bibliographies spécialisées importantes :
- Les diélectriques, 1952.
- Les semiconducteurs, 1955.
- La luminescence, 1952.
- L'analyse spectrale, 1955.
- Chimie analytique, 1956.
- Réflexes conditionnés, 1955.
- Biochimie des végétaux, 1956.

Périodiques.

La bibliographie courante des périodiques est également assurée par la Chambre du livre. Les bibliographies de caractère général qui nous intéressent sont :
- Letopis' periodičeskikh izdanij SSSR (Annales des pédiodiques de l'U.R.S.S.). Paraît depuis 1933. Enregistre les périodiques et les « suites ». Annuel jusqu'à 1949, semestriel depuis 1950. Le premier fascicule de l'année contient la liste des nouveaux périodiques ainsi que la liste de ceux qui ont changé de titre ou cessé de paraître. Le deuxième fascicule enregistre les « suites » et des travaux à périodicité irrégulière émanant des organismes scientifiques.
- Letopis' žurnalnykh statej (Annales des articles de périodiques). Dépouillement signalétique des périodiques. Hebdomadaire; paraît depuis 1926  7.

La bibliographie rétrospective des périodiques est depuis peu en plein essor. La Chambre du livre a, en effet, entrepris en 1955 la publication d'un répertoire en dix volumes Periodičeskaja pečat' SSSR 1917-1949. (Les imprimés périodiques de l'U. R. S. S. 1917-1949) 8. Six volumes ont déjà paru, dont « Économie rurale et agraire », « Industrie et technique », « Transports », « Sciences naturelles et mathématiques », « Médecine », etc... La publication devra être terminée en 1958. Des répertoires quinquennaux continuent la présente publication. Le premier volume pour les années 1950-1954 date de 1955.

Une bibliographie de bibliographies des périodiques d'une importance primordiale a paru en 1956 :
- Maskova (M. V.) et Sokurova (M. V.). - Obščije bibliografii russkikh periodičeskikh izdanij 1703-1954 i materialy po statistike russkoj periodiceskoj pečati. Annotirovannyj ukazatel' pod. red. i so vstupit. stat'ej prof. P. N. Berkova. - Leningrad, Gos. publičnaja biblioteka im. M. E. Saltykova-Ščedrina, 1956, 140 p., ill., tabl. (Bibliographies générales des périodiques russes 1703-1954. et les statistiques des imprimés périodiques).

Citons comme répertoire de périodiques spécialisés :
- Vilčuk (N. A.). - Sovetskie zurnaly po tekhnike. - Moskva, Izd. Vsesojuznoj kniznoj palaty, 1956, 112 p. (Répertoire analytique des périodiques techniques soviétiques). et une très importante bibliographie rétrospective éditée par l'Académie des sciences :
- Mezenko (Ju. A.). - Russkaja tekhničeskaja periodika 1800-1916. Bibliografičeskij ukazatel'. - Moskva, Leningrad, Izd. Akademii nauk S S S R, 1955, 300 p. (Répertoire analytique des périodiques techniques de langue russe parus entre 1800-1916).

Il faut mentionner en outre les périodiques professionnels intéressant les bibliothèques : Sovetskaja bibliografija et Bibliotekar' qui publient des intéressantes mises au point bibliographiques, par exemple :
- Répertoires de périodiques. - Veličeva (A. B.). - Bibliografija periodičeskikh izdanij (Sov. bibl. N° 43, 1956, pp. 10-17.)
- Sciences naturelles : Levsina (O. N.). - Rekomendatelnyje ukazateli literatury po estestvoznaniju (Sov. bibl. N° 42, 1956, pp. 87-93).
Budilova (E.). - Obzor bibliografičeskikh posobij, po estestvoznaniju (Bibliotekar'. N° II, 1954, p. 44).
- Biologie : Beljakov (L. V.) et Utkin (V. T.). - Diskussija po voprosam biologii rekomendatelnaja bibliografija (Sov. bibl. N° 41, 1955, pp. 20-25).
- Agriculture : Metelkin (N. M.) et Sadof'ev (A. F.). - Metodičeskie i biobibliografičeskije izdania v pomošč propagande selkokhozjajstvennoj literatury (Sov. bibl. N° 36, 1954, pp. 55-66).

Thèses.

En ce qui concerne les thèses, on en distingue deux formes : les thèses de candidatures, équivalentes aux mémoires pour le diplôme d'études supérieures soutenues devant les universités françaises, et les thèses de doctorat qui correspondent aux thèses françaises pour le doctorat d'État et qui sont d'un niveau beaucoup plus élevé que les premières. Un certain nombre de ces thèses sont seulement dactylographiées et les Russes se plaignent des difficultés que soulève leur consultation.

Les thèses de l'Université de Moscou se trouvent répertoriées dans la bibliographie suivante :
- Moskovskij gosudarstvennyj universitet imeni M. V. Lomonosova. Naučnaja biblioteka imeni A. M. Gor'kogo. - Doktorskie i kandidatskie dissertacii zaščišcennye v Moskovskom universitete s 1934 po 1954. Bibliografičeskij ukazatel'. Vypusk pervyj. Fakultety mekhaniko-matematiceskij, fizičeskij, khimičeskij. - Moskva, Izd. Mosk. Univ., 1956, 256 p. (Bibliographie de thèses soutenues à l'Université Lomonosov de Moscou, 1934-1954. P. I. Mécanique et sciences mathématiques, physique, chimie). La deuxième partie de ce répertoire sera également consacrée aux thèses de sciences et la troisième aux thèses de sciences humaines.

La Bibliothèque de l'Université de Léningrad a édité un catalogue de thèses de 1934 à 1954, qui a paru en 1955. Une deuxième partie consacrée à l'année 1955 devait paraître en 1956.

Les Universités de Kiev, de Tomsk, l'Académie des sciences sociales auprès du Comité central du Parti communiste ont également publié des bibliographies de thèses.

Il existe en outre : une bibliographie de thèses 194I-1944 et 1945 éditée par la Bibliothèque Lénine de Moscou, un répertoire pour les années 1936 et 1937 édité par la Chambre du livre de l'U. R. S. S.

Les publications telles que : Vestnik moskovskogo universiteta, Bjulleten' Ministerstva vyssšego obrazovania, Vestnik vysšej školy et un certain nombre de périodiques scientifiques spécialisés signalent également des thèses soutenues en U. R. S. S.

Propriété industrielle.

En U. R. S. S. 9, d'après l'ordonnance relative aux conventions et aux perfectionnements techniques en date du 5 mars 1941 10, « les droits des auteurs sur leurs inventions sont protégés par le dépôt d'un certificat d'auteur ou d'un brevet dans les formes déterminées. L'auteur d'une invention peut demander, à son choix, soit seulement la reconnaissance de ses droits d'auteur, soit la reconnaissance des droits exclusifs sur son invention, ce qui donne lieu à un certificat d'auteur dans le premier cas et à un brevet dans le second.

« Le droit d'exploitation de l'invention appartient à l'État. La récompense de l'inventeur est basée sur l'importance de l'invention. Le brevet ne dure que quinze ans l'inventeur à qui est délivré le brevet ne profite pas des avantages accordés à ceux ayant reçu un certificat d'auteur. Le brevet peut faire l'objet d'expropriation. Le brevet et le certificat sont transmis aux héritiers. »

L'ordonnance du ministre de la Culture du II juin 1956 définit l'organisation des sections de brevets dans les principales bibliothèques du territoire. Elles ont comme devoir : I° de compléter leur fonds par des répertoires de brevets et certificats d'auteurs dont les sujets correspondent aux activités industrielles et économiques de la région; 2° de diffuser les nouvelles inventions dans les établissements industriels, les usines et les bureaux d'études; 3° d'informer les chercheurs et les inventeurs sur les nouveaux brevets publiés.

Les bibliothécaires peuvent commander les brevets qui les intéressent à l'adresse suivante :
Standartgiz. Moscou, I-90, 2-ja Meščanskaja ulica, 51.

Les publications et répertoires qui renseignent les bibliothécaires sur les nouveaux brevets sont :

I. Bjulleten' izobretenij. (Bulletin des inventions). Mensuel. Organe officiel, de la Direction des brevets du Comité des inventions auprès du Conseil des ministres de l'U. R. S. S. Il renseigne sur les certificats d'auteurs et brevets délivrés et enregistrés dans le registre national de l'U. R. S. S. de l'année en cours. Il donne une brève description des caractéristiques de l'invention et signale les certificats et brevets annulés.

2. Ukazatel'izobretenij zaregestrirovannykh v Gosudarstvennom reestre SSSR. Répertoire des inventions enregistrées dans le registre national de l'U. R. S. S.

Édité depuis 1955 par la « Vsesojuznaja patentnotekhničeskaja biblioteka » (Bibliothèque technique de brevets de l'U. R. S. S.) en fascicules contenant chacun une classe différente de brevets, pour la période 1896-1954. Ainsi l'année 1955 a vu paraître un répertoire d'invention de la classe « 49 : Usinage mécanique des métaux ». Ces répertoires contiennent une signalisation complète de l'invention à l'exclusion toutefois de ses caractéristiques techniques.

3. Répertoires spécialisés donnant une description d'inventions qui ont fait l'objet de certificats d'auteurs délivrés par différents ministères pour une période donnée. Ainsi par ex. :

Perečen'izobretenij legkoj promyčlennosti za 1945-1954 gody. (Liste des inventions de l'industrie légère pour les années 1945-1954.) - Moskva, Gizlegprom, 1956. ou encore :

Sbornik opisanij izobretenij, po kotorym vydany avtorskije svidetel'stva Ministerstvom machinostro enija i priborostro enija SSSR do 1955 goda. (Recueil de descriptions d'inventions ayant fait l'objet de certificats d'auteurs délivrés par le Ministère de construction des machines et d'instruments de l'U. R. S. S., jusqu'en 1955.) - Moskva, Centr. bjuro tekhn. informacii, 1955.

Deux périodiques sont également utiles à consulter :
Izobretatel'stvo v SSSR. (L'invention en U.R.S.S.) Organe du Comité des inventions auprès du Conseil des ministres de l'U. R. S. S. Mensuel. Edité depuis juillet 1956. Périodique d'information technique et juridique.
Promyšlenno-ékonomičeskaja gazeta. (Journal de l'industrie et de l'économie.)

Pour la bibliographie retrospective on se reportera à : Svody izobretenij. (Recueils d'inventions édités jusqu'en 1950.) Mensuels.

Signalons enfin que la Bibliothèque technique de brevets de l'U. R. S. S. délivre des photocopies des descriptions de brevets. Adresse : Moskva, Projezd Serova 4. podjezd 7- a, Fotocekh tipografii « Moskovskij pecatnik ».

Normes.

Pour les normes soviétiques, on aura recours à :
- Ukazatel' gosudarstvennykh standartov. Izdanie oficialnoe. - Moskva, Standartgiz, 1957, 528 p. (Répertoire des normes nationales.)

Ce catalogue contient toutes les normes actuellement en vigueur au Ier mai 1957. De 1925 à 1940 la norme soviétique était la norme OST, depuis août 1940 elle est devenue GOST. Les normes sont classées dans ce catalogue selon une classification qui date de 1949. Uns liste alphabétique de sujets et de numéros de normes complètent ce répertoire.

L'information courante sur les nouvelles normes est donnée par Informacionnyj ukazatel' standartov (Guide d'information de normes).

La recherche dans le domaine de la normalisation a également son périodique :
- Standartizacija naučnotekni ceskij žurnal. Organ komiteta standartov mer i izmeritelnykh 'priborov pri sovete Ministrov SSSR (Standardisation, périodique scientifique et technique).

En France, l'Association française de normalisation reçoit les périodiques ci-dessus (à l'exception du deuxième) et les normes soviétiques.

Elle les communique dans son service de diffusion, 19, rue du 4-Septembre, Paris. Sa collection qui comprend environ 9 ooo normes soviétiques, n'est pas sans lacunes, l'envoi des normes comporte des irrégularités et on ne peut toujours avoir la certitude de posséder la dernière norme en vigueur. Rappelons toutefois qu'en vertu des accords officiels d'échange, l'AFNOR est toujours fondée à réclamer les normes intéressant tel ou tel chercheur.

Il est superflu de souligner le rôle que jouent à l'heure actuelle les bibliographies spécialisées analytiques dans tous les domaines, ce rôle est particulièrement important pour les sciences et la technologie. Elles constituent le moyen d'annonce le plus rapide des nouvelles acquisitions, elles sont plusprécieuses encore lorsqu'elles touchent aux travaux publiés dans les langues peu répandues.

Les premiers bulletins analytiques du type actuel datent en U. R. S. S. de 1928 11. Ils embrassaient alors la médecine, la chimie, la biologie, la physique, les sciences mathématiques. Leur publication fut interrompue en 194I. Il convient d'accorder à la même époque une place particulière au répertoire Naučnaja literatura SSSR (Littérature scientifique de l'U. R. S. S.), connu sous le nom d'Index. Toutefois, son rythme s'avéra trop lent : les premiers volumes des Index couvrant l'année 1928 parurent seulement en 1931-1932. En 1936, commença une autre publication, éditée par la Bibliothèque du Ministère de l'enseignement supérieur : Novosti tekhničeskoj literatury (Nouvelles de la littérature technique). Mais là les analyses parurent trop succinctes. La publication cessa en 1954.

C'est en 1952 que fut décidée la création de l'Institut d'information scientifique et technique de l'Académie des sciences. Il a pour tâche principale l'élaboration d'une bibliographie spécialisée courante sous forme de bulletins analytiques (Referativnyje zurnaly Vsesojuznogo instituta naučnoj tekhničeskoj informacii Gostekhniki SSSR i Academïi nauk SSSR) dont l'aire de recensement couvre la production nationale et internationale dans les domaines des sciences pures et appliquées. Il en existe actuellement treize séries : astronomie et géodésie, biologie, géographie, géologie, mathématiques, constructions des machines, métallurgie, mécanique, physique, physique et géophysique, chimie, chimie et chimie biologique, électrotechnique.

La sélection est très large. Est retenu en principe tout document qui apporte une nouveauté.

Le professeur D. Ju. Panov affirme que certains de ces bulletins n'ont pas d'équivalent à l'étranger : le bulletin Mécanique qui a comme subdivision Mécanique rationnelle, Mécanique des fluides, Élasticité et plasticité est plus important selon lui que son homologue américain Applied mechanics review. Le bulletin Astronomie et géodésie qui traite aussi de l'astrophysique, de la photogrammétrie, de la photographie aérienne, de la gravimétrie, etc... se signale par l'ampleur de sa prospection. Le bulletin Chimie a l'ambition d'égaler sous peu les Chemical Abstracts et celui de Physique dépasse de loin les British Abstracts, Science Abstracts et les Physikalische Berichte.

L'un des avantages des Referativnyje zurnaly est de faire connaître les thèses et les brevets d'invention, ce qui n'est pas très fréquent dans les bibliographies spécialisées. Un des problèmes les plus complexes de ce genre de répertoire est la façon dont est résolue l'interdépendance des sciences. Certaines évaluations numériques effectuées à ce sujet 12 démontrent que seulement 7 1 % des travaux cités dans une bibliographie de chimie relèvent de cette discipline. Le pourcentage est de 63 % seulement pour la physique. Plusieurs possibilités s'offrent alors : soit une subdivision très poussée (du type Excerpta medica), soit la multiplication des analyses ou encore des renvois. Les analyses soviétiques se servent de tous les sytèmes à la fois : ainsi les travaux de biochimie se trouvent à la fois dans les sections « Biologie » et « Chimie », ceux de chimie physique dans « Physique » et « Chimie ». Les analyses ne sont pas toutefois identiques et sont élaborées en fonction de leur destination. Un système de renvois est utilisé pour les travaux de moindre importance.

On comprend aisément les difficultés que pose la mise sur pied d'une telle entreprise et qu'elle ne soit pas exempte à ses débuts de certaines faiblesses 13. Il apparaît à l'usage qu'il est difficile de se rendre compte dans quelle mesure les Referativnyje zurnaly reflètent l'essentiel des travaux publiés, car ils ne contiennent pas de listes des périodiques dépouillés. Cette lacune crée un doute dans l'esprit du chercheur sur l'étendue du recensement. On déplore également certains retards. Ainsi dans la série Mécanique de septembre 1955, on trouve des comptes rendus d'articles soviétiques de janvier 1953 (N° 4964 et 5205). La présentation des références, constate en outre E. V. Ieniš, laisse également à désirer, les index paraissent avec un grand retard et on y relève certaines imperfections. Mais quelles sont les bibliographies courantes qui ne connaissent ces genres de difficultés, surtout lorsqu'elles traversent, comme les Referativnyje zurnaly, une crise de croissance et sont atteintes de gigantisme ?

A côté des répertoires analytiques de l'Institut d'information scientifique et technique de l'Académie des sciences, il convient de mentionner pour la médecine un bulletin analytique édité par le « Gosudarstvennoje izdatel'stvo medicinskoj literatury » (Editions nationales de littérature médicale) et pour l'agriculture un bulletin analytique édité par la « Centralnaja naucnaja selskokhozjajstvennaja biblioteka » (Bibliothèque scientifique centrale d'agriculture).

Tels sont les principaux répertoires d'analyses en U. R. S. S. Rappelons brièvevement les répertoires similaires des autres pays qui nous sont plus proches et fort bien connus et qui dépouillent et analysent la littérature scientifique et technique soviétique. En France, le Bulletin signalétique du C. N. R. S. dépouille presque la totalité des périodiques soviétiques reçus en France.  2 Nous renverrons pour les autres grandes bibliographies analytiques scientifiques paraissant à l'étranger à l'excellent répertoire de périodiques slaves, établi par la « Deutsche Forschungsgemeinschaft » : Sowjetische Literatur zur Naturwissenchaft und Technik 14, qui, à côté des périodiques eux-mêmes, cite les bibliographies spécialisées étrangères qui dépouillent la production soviétique.

Ainsi que le souligne le projet de recommandations élaboré par le comité d'experts « c'est la pénurie de chercheurs et d'ingénieurs ayant une connaissance suffisante de la langue russe qui constitue, dans la plupart des pays, l'obstacle principal à une meilleure utilisation des ouvrages parus en U. R. S. S. 15 ».

Il n'est pas douteux cependant que des difficultés se sont présentées dans le passé - et se présentent encore actuellement - pour se procurer les livres et les périodiques soviétiques.

Les unes tiennent à une diffusion insuffisante des bibliographies et notamment de celles qui permettraient aux spécialistes de se tenir au courant de la production soviétique dans les domaines scientifiques et techniques. Les catalogues publiés par la « Mezdunarodnaja Kniga» 16 qui sont les plus répandus n'offrent en effet qu'un choix restreint de livres et de périodiques disponibles pour l'exportation; de ce fait un spécialiste n'a parfois connaissance, par d'autres sources, de l'existence d'un ouvrage ou d'un article utiles à ses travaux, que plusieurs mois après sa mise en vente, à une époque où il est difficile, sinon impossible, de se le procurer, soit que l'ouvrage soit épuisé, soit qu'il soit sur le point de l'être.

Le chiffre du tirage d'un ouvrage ou d'un périodique soviétique est établi par un organisme dépendant du Ministère de la culture de l'Union soviétique : le « Glavnoe upravlenie izdatel'stv poligrafičeskoj promyslennosti i kniznoj torgovli 17 ». Il arrive très souvent que la demande excède l'offre et qu'un ouvrage soit épuisé, à peine mis en vente. Le contingent réservé à l'exportation 18 est en fait, semble-t-il, très restreint et il est souvent difficile de se procurer un livre ne figurant pas sur les listes de la « Meždunarodnaja Kniga » ou de recevoir un périodique auquel on n'ait pas souscrit à l'avance un abonnement. Quant à la recherche d'ouvrages non récents, elle s'avère très difficile, sinon impossible, à moins de disposer en Union soviétique d'un correspondant expérimenté!

Il n'est pas douteux d'ailleurs que les Russes ont mis et mettent encore des obstacles à la divulgation hors de leurs frontières des renseignements contenus dans les périodiques et ouvrages scientifiques qu'ils publient. On a pu constater par exemple que des abonnements à des périodiques étaient brusquement interrompus sans préavis. On peut regretter également certaines lacunes des catalogues de « Mezdunarodnaja Kniga », tout en notant la présence d'un certain nombre de traductions de l'anglais par exemple.

Parmi les publications qui ne sont pas toutes signalées dans le catalogue de «Meždunarodnaja Kniga », il faut citer en particulier celles qui émanent des académies, instituts ou universités des républiques soviétiques. Leur intérêt est cependant très grand, car elles contiennent des travaux originaux qui nulle part ailleurs ne font l'objet de publication.

C'est en raison des difficultés à obtenir par voie d'achat des publications soviétiques que de nombreux organismes ont cherché à entretenir des relations d'échange avec les académies, les instituts et laboratoires et les universités soviétiques. Si certaines d'entre elles ont fonctionné à la satisfaction des usagers, d'autres ont complètement échoué et il n'a pu être obtenu de réponses à des demandes d'échanges. Jusqu'à ces derniers temps deux organismes se chargeaient de centraliser les échanges avec l'étranger : la Bibliothèque de l'Académie des sciences de l'U. R. S. S. à Lénin
- Librairie des Cinq Continents, 18, rue de Lille, Paris, VIIe.
- Agence littéraire et artistique parisienne, 7, rue Debelleyme, Paris, IIIe.
- Hachette, Librairie étrangère, 25, rue des Cévennes, Paris, XVe.
- Les Livres étrangers, 10, rue Armand-Moisant, Paris, XVe.
- Association France-U. R. S. S., 29, rue d'Anjou, Paris, VIIIe. grad et la Bibliothèque d'État Lénine à Moscou et toute proposition d'échange faite en dehors de ces deux organismes avait peu de chance de réussir.

Cette centralisation aboutissait parfois à une certaine confusion dans les envois; divers périodiques, comme le souligne la bibliothécaire de l'Observatoire de Paris, arrivent par l'intermédiaire du Service des échanges internationaux de la Bibliothèque de l'Académie des Sciences, d'autres par l'intermédiaire de l'Institut d'information scientifique de l'Académie des sciences de l'U. R. S. S. ; on constate parfois un manque de coordination entre les deux organismes, certains périodiques étant reçus en double exemplaire, alors que d'autres présentent des lacunes.

Cependant, on doit signaler que depuis quelque temps, les Russes se sont orientés vers une politique d'échange plus libérale et facilitent désormais des ententes directes entre leurs organismes scientifiques et les organismes étrangers similaires.

Quelques établissements français ont formulé le voeu qu'un service officiel centralisât les échanges d'ouvrages; d'autres au contraire souhaitent conserver leur liberté qui leur a permis d'entretenir des contacts fructueux et profitables.

Les difficultés énumérées ci-dessus n'empêchent pas que de nombreux ouvrages et périodiques ne soient reçus en France aussi bien par les bibliothèques publiques que par divers organismes de documentation 19. Pour trouver la liste de ces établissements et pour s'informer de la documentation qu'ils reçoivent, on dispose de plusieurs instruments de recherche, qui, si tous ne concernent pas exclusivement la production soviétique, n'en sont pas moins utiles à consulter :

Les périodiques russes sont recensés dans le Catalogue collectif des périodiques conservés dans les bibliothèques de Paris et dans les bibliothèques universitaires de France. Périodiques slaves en caractères cyrilliques. Mais ce catalogue qui fournit l'état des collections arrêté en 1950 20 ne concerne qu'un certain nombre de bibliothèques parisiennes et provinciales et, de ce fait, d'importantes bibliothèques publiques et privées créées ou réorganisées depuis la guerre, et notamment l'ensemble des centres de documentation, s'en trouvent exclues.

Les périodiques russes figurent en outre comme tous les autres périodiques étrangers à l'Inventaire permanent des périodiques étrangers en cours, publié par la Direction des bibliothèques de France avec la collaboration de la Bibliothèque nationale, qui recense les publications reçues dans plus de I.800 bibliothèques et organismes de documentation français. Cet inventaire, tenu régulièrement à jour, a fait l'objet d'une première édition en 1956, d'autres éditions suivront à intervalles réguliers (la deuxième est prévue pour 1958) et tiendront compte des modifications survenues.

A partir de cet inventaire, il est dans les intentions de la Direction des bibliothèques de publier au cours de l'année 1958 une liste spéciale des périodiques soviétiques. L'établissement de listes similaires pour les divers pays de l'Europe occidentale a d'ailleurs fait l'objet d'une des recommandations de la réunion d'experts de l'Agence européenne de productivité et certaines sont déjà en cours. 21

En ce qui concerne les ouvrages publiés en langue russe, ils se trouvent recensés dans le Catalogue collectif des ouvrages étrangers créé par la Direction des bibliothèques de France en 1952 et dont le Service de renseignements fonctionne depuis le mois de mars 1954. Ce catalogue sur fiches ne comprend que les ouvrages entrés dans les bibliothèques adhérentes depuis le Ier janvier 1952 et il n'est pas rétrospectif. Précisons en outre que plusieurs bibliothèques susceptibles de posséder des fonds scientifiques en russe échappent encore à ce répertoire : bibliothèques de grandes écoles, centres de documentation divers.

Grâce au prêt international, il reste toujours possible, dans le cas où les organismes français ne peuvent fournir l'ouvrage ou le périodique désiré, d'avoir accès à la documentation soviétique conservée dans les autres pays, européens principalement, après consultation des catalogues collectifs existants. On signalera, à cet égard, l'existence à la « National central library » de Londres d'un fichier spécial des ouvrages russes que l'on trouve au Royaume-Uni.

Pour utiliser avec profit la documentation soviétique, il faudrait, on l'a déjà dit, posséder parfaitement la langue russe ou disposer de traductions dans une langue plus accessible, telles que l'anglais, le français, l'allemand, ou éventuellement l'espagnol ou l'italien.

Dans le domaine des traductions, on peut signaler l'effort des États-Unis 22. Dans ce pays, en effet, plus de 50 périodiques russes, reconnus d'une importance capitale du point de vue de la documentation technique ou scientifique, font l'objet d'une traduction intégrale en langue anglaise. Un certain nombre de ces traductions sont subventionnées par des organismes d'État, la « National science foundation », les « National institutes of health » ou encore l' « Atomic energy commission » : les autres sont assurées par des agences commerciales dont les plus importantes sont le « Consultant's bureau » de New York et la « Pergamon press » (New York et Londres).

Le coût de ces traductions varie de 7 à 215 dollars pour une année. Si certains de ces prix paraissent élevés, on a pu faire observer qu'une traduction de ces mêmes périodiques effectuée à la demande serait beaucoup plus onéreuse.

Une liste, classée méthodiquement, de quelques-unes des traductions a été publiée dans Special libraries, January 1957, vol. 48, n° I, par M. John P. Binnington 23

D'une manière générale, en ce qui concerne les traductions intégrales ou partielles de périodiques soviétiques, on se référera au précieux guide mentionné plus haut : Sowjetische Literatur zur Naturwissenschaft und Technik, où les périodiques traduits sont signalés suivant un plan systématique.

A titre d'exemple, signalons, en ce qui concerne les sciences de la terre, les traductions imprimées du Bureau de recherches géologiques, géophysiques et minières de Paris, dont il sera question plus loin, et dans le domaine médical, pour l'Allemagne, l'existence de Aus dem medizinischen Schrifttum der Sowjetunion und der volksdemokratischen Länder, de périodicité irrégulière, dont chaque fascicule contient la traduction d'un article de périodique soviétique, et, en France, celle des Cahiers de médecine soviétique, publiés par la Commission médicale du centre culturel et économique de France U. R. S. S. Chaque numéro des Cahiers renferme la traduction de 6 à 8 articles médicaux soviétiques relatifs pour la plupart aux théories de Pavlov.

Dans un autre domaine, celui de l'astronomie, il est à noter que des traductions intégrales ou partielles d'articles de revues ou de tables des matières de livres russes sont faites par M. Kourganoff dans les Astronomical News Letters publiées et distribuées par le Laboratoire d'astronomie de Lille 24.

A défaut d'une traduction intégrale des périodiques russes, il peut être intéressant de posséder celle de leurs sommaires. A cet égard, c'est la Monthly list of Russian accessions de la « Library of Congress » qui occupe la première place en raison du nombre important de périodiques qui sont reçus par cet organisme. « Consultant's bureau » publie également chaque mois un bulletin contenant les traductions des sommaires de diverses revues soviétiques 25.

Tous ces périodiques étant diffusés dans le commerce leur consultation ne soulève pas, tout au moins en principe, de problème particulier. Il n'en est pas de même des traductions  26effectuées presque essentiellement pour les besoins de leurs services, par divers organismes publics ou privés tant en France, qu'à l'étranger. Sans doute la nécessité est-elle apparue très vite de centraliser dans un organisme unique les renseignements sur les traductions achevées ou en cours afin d'éviter une dispersion des efforts et des doubles enplois inutiles. Mais on ne saurait dire que les centres qui fonctionnent actuellement reçoivent l'indication et à plus forte raison la communication de toutes les traductions effectuées. En outre, il convient de préciser qu'à quelques exceptions près ces centres ne sont pas exclusivement consacrés à la littérature scientifique en langue russe.

En France, le Centre de documentation du Centre national de la recherche scientifique 27 publie depuis janvier 1953 un catalogue mensuel de traductions effectuées dans les services et centres de documentation. Si ce catalogue couvre, en principe, toute la production scientifique, il présente cependant des lacunes s'étendant à la chimie pour partie, à la médecine expérimentale et même à la biologie.

Un certain nombre de centres et d'organismes de documentation se livrent pour leur propre compte et sur un plan plus restreint à ce même travail de recensement qu'effectue le Centre national de la recherche scientifique. Il convient de citer entre autres la section des traductions du Service de documentation et d'information technique de l'Aéronautique (S. D. I. T. A.).

Dans le domaine des sciences de la Terre (géologie, minéralogie, paléontologie, Art des Mines), le Centre d'études et de documentation paléontologique qui vient de se transformer en Service d'information géologique au sein du Bureau de Recherches géologiques, géophysiques et minières, 74, rue de la Fédération, Paris 15e (ancienne adresse : C. E. D. P., 3, Place Valhubert, Paris, 5e), fait paraître une liste périodique des traductions effectuées 28, complétée par une récapitulation méthodique annuelle. Cette publication, sous forme de bulletin trimestriel, pourra désormais avoir une plus large diffusion en tant que supplément à une revue périodique (Chronique des mines). Une partie de ces traductions est publiée. La plus grande part de l'effort de traduction (90 %) porte sur des articles et ouvrages russes.

A l'étranger, on signalera tout particulièrement la Bibliographie deutscher Übersetzungen aus den Sprachen der Völker der Sowjetunion und Ländern der Volksdemokratie (Berlin) qui paraît mensuellement depuis 1953 et se compose de cinq parties embrassant des domaines aussi variés que les sciences sociales, les sciences naturelles, les mathématiques, la technologie, les ouvrages de référence. Les traductions qui y sont signalées seraient, pour la plupart, d'après Elizabeth Beyerly 29, du niveau des articles de vulgarisation; on peut les consulter à la « Deutsche Staatsbibliothek » de Berlin-Est qui a également constitué un fichier des traductions du russe en allemand, effectuées antérieurement à la publication de la Bibliographie deutscher Übersetzungen, c'est-à-dire pour la période 1945-195I.

Pour la République fédérale allemande, mais sur une échelle plus réduite, fonctionne l' « Ost-Europa Institut » de l'Université libre de Berlin-Ouest qui, dans son Bibliographischer Anzeiger, publie une liste d'articles de périodiques traduits du russe que l'on peut se procurer auprès de l'Institut ou dont celui-ci est prêt à entreprendre la traduction à la demande 30.

Le « Department of scientific and industrial research » (D. S. I. R.) du Royaume-Uni publie une Translated contents list of Russian periodicals. Les traductions qui s'y trouvent répertoriées peuvent être obtenues à la « Science museum library » de Londres. Le fichier établi par l'« Association of spécial libraries and information bureaux » est d'une moindre utilité du fait qu'il n'est pas publié et que les traductions du russe n'y figurent que dans une très faible proportion. Un projet est actuellement à l'étude qui crééra à l'intérieur du D. S. I. R. un important centre de documentation russe destiné à rassembler notamment toutes les traductions anglaises d'ouvrages russes.

Aux États-Unis plus encore qu'en Europe on doit regretter la dispersion des efforts et l'absence d'un centre coordonnateur qui fournisse des renseignements sur les traductions en cours ou déjà effectuées. Cependant, on doit signaler l'existence du « Translation pool » de la « Special libraries association » qui a son siège à la « John Crerar library » 86, East Radolph Street, Chicago 1 (Illinois). Ce centre, s'il n'effectue pas de traductions par lui-même, recense celles qui ont été effectuées par différents organismes publics ou privés et en publie la liste dans un bulletin mensuel : Translation monthly. Jusqu'en 1957, les traductions du russe ne figuraient pas dans le Translation monthly et l'on avait recours, pour le domaine spécifiquement russe, à la Bibliography of translations from Russian scientific and technical literature, publiée depuis 1953 par la « Library of Congress », mais cette bibliographie a cessé de paraître en décembre 1956 et son contenu a été absorbé par Translation monthly.

Parmi les organismes américains les plus importants qui effectuent des traductions, on peut citer en premier lieu l' « Atomic energy commission » dont les travaux sont répertoriés dans les Nuclear science abstracts, ainsi que la « Technical information division » du « Brockhaven national laboratory » qui publie, tous les six mois, la liste des traductions qu'elle est en mesure de prêter.

Tels sont quelques-uns des instruments de travail 31 auxquels on peut avoir recours pour s'informer de l'existence de traductions, dans une langue usuelle, d'ouvrages et d'articles russes. Les services qu'ils rendent n'en font pas moins regretter l'absence à l'intérieur de chaque pays d'un centre de traduction doté des plus larges moyens d'information et de diffusion et d'une politique cohérente de coopération à l'échelon international. Il paraît en effet souhaitable que les divers pays intéressés par la diffusion de la documentation soviétique se tiennent mutuellement informés des entreprises de traductions qui sont à l'étude dans chacun d'eux, traductions de livres ou de périodiques, afin de déterminer l'utilité qu'elles pourraient présenter pour les besoins de leurs chercheurs ainsi que les moyens de leur assurer des débouchés suffisants et d'éviter ainsi que la réalisation des projets à l'étude ne soit compromise par un prix de revient trop élevé.

Ce n'est d'ailleurs pas seulement dans le domaine des traductions, mais également dans celui de l'information pure et simple sur les divers moyens d'accès à la documentation soviétique que la nécessité d'une coopération sur la plan le plus large se fait sentir. Pour ne reprendre qu'une des suggestions qui ont été formulées au cours de la réunion d'experts des 28 et 29 septembre 1957, il est apparu souhaitable que soit établi un catalogue global des périodiques et autres publications russes concernant les sciences pures et appliquées parues du début de la guerre de 1939 jusqu'à l'année 1954, époque à laquelle les Russes ont adopté une politique libérale en ce qui concerne la diffusion de leur littérature scientifique. Or, un tel catalogue existe pour la Suède; il a été rédigé par M. Carl Björkbom, bibliothécaire en chef de l'Institut royal de technologie de Stockholm 32 qui s'est offert à compiler une liste semblable pour l'ensemble des pays de l'Europe occidentale. Étant donné, en effet, l'importance du fonds suédois de littérature russe pour les années de guerre, il serait aisé de compléter le catalogue suédois par l'indication des ouvrages se trouvant dans les bibliothèques des autres pays et manquant en Suède. La liste suédoise ainsi complétée pourrait servir de base pour dresser les achats de fonds des autres pays.

Nous avons signalé un autre exemple fructueux de coopération, bien qu'il ne concerne pas uniquement le domaine soviétique, dans la constitution d'un « pool » documentaire européen, ayant pour objet principal la diffusion des analyses d'environ mille revues techniques mondiales et fonctionnant grâce à la collaboration du Verein Deutscher Maschinenbau-Anstalten (Düsseldorf), de la Fédération des Entreprises de l'Industrie des Fabrications métalliques (Bruxelles), du Sveriges Mekanforbund (Stockholm) et de la Fédération des Industries mécaniques et transformatrices des métaux (Paris), dont le Centre de documentation est précisément chargé du dépouillement des revues soviétiques.

Les méthodes valent pour d'autres littératures étrangères, mais la place trop faible occupée par livres et périodiques soviétiques dans les bibliothèques et centres de documentation de l'Europe occidentale fait un devoir pour chaque pays de procéder au recensement des documents qu'il possède et de contribuer à un accroissement rationnel des collections de la communauté.

  1. (retour)↑  Cette réunion elle-même avait été précédée sur le plan français, le 25 septembre, par celle d'une commission de travail comprenant, outre les représentants de la Direction des Bibliothèques de France, des experts en matière de documentation soviétique et des délégués des organismes qui avaient participé à l'enquête.
  2. (retour)↑  La délégation française comprenait M. Poindron, conservateur en chef à la Direction des bibliothèques de France, M. Roger, qui était à cette date sous-directeur au Muséum national d'histoire naturelle et directeur du Centre d'études et de documentation paléontologiques,
    Mlle Boussion, du Centre de documentation du Centre national de la recherche scientifique, Mme Forest, de la Direction des bibliothèques de France, ainsi que MM. Hameline, administrateur civil au Ministère de l'industrie et du commerce, et de Plument, du Commissariat général à la productivité.
  3. (retour)↑  Derunova (M. K.). - Piat' desjat let Knižnoj letopisi (Cinquante ans des « Annales du livre ») (In : Sovetskaja bibliografija. N° 47, 1957, pp. 3-10).
  4. (retour)↑  Goloukhova (E. G.) et Maskilejson (D. Ia'). - Knižnaja letopis' sovetskogo perioda (Les « Annales du livre » de la période soviétique) (In : Sovetskaja bibliografija. N° 47, 1957, pp. 23-32).
  5. (retour)↑  Fedotov (A. N.). - O sisteme naućnoj bibliografićeskoj informaacii (Le système d'information bibliographique scientifique). (In : Sovetskaja bibliofrafija. N° 41, 1955, pp. II-19.)
  6. (retour)↑  Bučenkov (A. N.). - Rekomendatelnaja bibliografija tekhničeskoj literatury za 1954-1955 gody. (In : Sovetskaja bibliografija. N° 41, 1955, pp. 3-10.).
  7. (retour)↑  Signalons une analyse détaillée de cette publication dans Sovetskaja bibliografija. N° 44, 1956, pp. 26-3I.
  8. (retour)↑  Voir dans ce même fascicule du Bulletin des bibliothèques de France, le compte rendu de M. E. Belin de Ballu, pp. 772-774.
  9. (retour)↑  On se reportera à l'article de S. Smirnova : Rabota s patentnoj literaturoj (Traitement de brevets). (In : Bibliotekar'. N° 7, juillet 1957, pp. 39-45.)
  10. (retour)↑  Cf. la traduction en français de cette ordonnance parue dans La Propriété industrielle, année 1947, pp. 76, 93 et 114.
  11. (retour)↑  Panov (D. Ju.). - Referativnyje žurnaly Instituta naučnoj informacii Akademii nauk SSSR (Les bulletins analytiques de l'Institut d'information scientifique de l'Académie des sciences de l'U. R. S. S.) (In : Sovetskaja bibliografija. N° 36, 1954, pp. 4I-54.)
  12. (retour)↑  Stevens (Rolland). - The study of the research use of libraries (In : Library Quarterly. Vol. 26, n° I, 1956, pp. 4I-5I).
  13. (retour)↑  Ieniš (E. V.). - Nekotoryje nedostatki referativnykh zurnalov Instituta naučnoj i tekhničeskoj informacii (Quelques imperfections des Bulletins analytiques de l'Institut d'information scientifique et technique). (In : Sevetskaja bibliografija. N° 43, 1956, pp. 92-99.)
  14. (retour)↑  Un certain nombre d'établissements, parmi lesquels les centres de documentation privés occupent la première place, effectuent sur un plan plus restreint et dans la spécialité qui leur est propre des dépouillements à caractère sélectif des revues soviétiques qu'ils reçoivent. Ces dépouillements peuvent être publiés dans des bulletins de diffusion plus ou moins large du type du Bulletin bibliographique du Centre technique du bois, du Bulletin de documentation intérieur de la Manufacture des glaces de Saint-Gobain, du Bulletin d'informations techniques de l'Air liquide, du Bulletin de documentation céramique publié par la Société française de céramique, du Bulletin de l'Institut Pasteur, etc...
    On signalera d'autre part la contribution apportée par le Centre de documentation de la mécanique, dépendant de la Fédération des industries mécaniques et transformations des métaux, à un « pool » documentaire européen ayant pour objet principal la diffusion des analyses sur fiches de mille revues techniques mondiales. Dans le cadre de ce « pool », c'est le Centre de documentation de la mécanique qui a la charge du dépouillement des revues russes pour l'ensemble des pays européens.
  15. (retour)↑  Deutsche Forschungsgemeinschaft. Bad Godesberg. - Sowjetische Literatur zur Naturwissenschaft und Technik. Bibliographischer Wegweiser bearbeitet von Dr. Günther Reichardt. - Wiesbaden, F. Steiner, 1957. - 22 cm., 18I p.
    On consultera également l'article paru dans le Zentralblatt für Bibliothekswesen (Jahrg. 7I, Heft 2, März-April 1957, pp. 85-138) sous le titre « Eindrücke von der sowjetischen Bibliothekspraxis » qui nous est parvenu au moment où nous mettions sous presse.
  16. (retour)↑  Le Bureau universitaire de statistiques nous a fourni les données numériques suivantes relatives à l'enseignement du russe en France pendant l'année scolaire 1955-1956 :
    - dans les établissements publics du second degré, l'enseignement du russe était assuré par 31 professeurs : 166 garçons et 79 filles ont étudié le russe comme première langue, I. 846 garçons et 782 filles comme seconde langue.
    - dans l'enseignement supérieur, à Paris, 167 étudiants se sont présentés aux certificats de russe à la première session, 79 à la seconde; dans les universités de province, 104 étudiants se sont présentés, 18 à Bordeaux, 6 à Clermont-Ferrand, 12 à Dijon, 15 à Lille, 28 à Lyon, 10 à Rennes, 15 à Strasbourg, soit au total, pour Paris et la province, 350 candidats. 23 diplômes de licenciés d'enseignement de russe ont été délivrés (15 à Paris, 1 à Bordeaux, 1 à Clermont-Ferrand, 3 à Lyon, 1 à Rennes et 2 à Strasbourg).
    Le secrétariat de l'Ecole des langues orientales vivantes nous a également communiqué le nombre de ses étudiants en russe : 615 pour l'année scolaire 1955-1956, 434 pour 1956-1957.
  17. (retour)↑  Ce sont : Journaux et revues de l'U.R.S.S. dont il paraît une édition annuelle en langue française et Sovetskie knigi, hebdomadaire, qui contient des résumés en langue russe des livres soviétiques dont la publication est annoncée.
    Parmi les instruments d'intérêt pratique donnant des informations sur les périodiques soviétiques, on pourra également se référer à la publication de la « Zentralstelle für wissenschaftliche Literatur » (Berlin) intitulée : Verzeichnis sowjetischer Zeitschriften (avril 1957).
  18. (retour)↑  On trouvera un exposé très détaillé de l'organisation de l'édition soviétique et de sa diffusion en U. R. S. S. et à l'étranger, notamment aux Etats-Unis, dans les trois articles de M. Hoseh, publiés sous le titre de « Scientific and technical literature of the U. S. S. R. » par le Journal of chemical education (vol. 33, August 1956, pp. 397-402; vol. 34, April 1957, pp. 182-185 et May 1957, pp. 235-238).
  19. (retour)↑  Les correspondants en France de la « Meždunarodnaja Kniga » sont notamment :
    - Maison du Livre étranger, 9, rue de l'Éperon, Paris, VIe.
    On peut également passer des commandes de périodiques aux organismes suivants :
    - Nouvelles Messageries de la Presse, B. P. 136-02, Paris.
    - Messageries du Livre, 116, rue du Bac, Paris, VIIe.
    - Librairie « Technique et documentation ». II, rue Lavoisier, Paris, VIIIe.
    - « Atomes ». Documentation-librairie, 4, place de l'Odéon, Paris, VIe.
    - Office international de documentation et de librairie, 48, rue Gay-Lussac, Paris, Ve.
  20. (retour)↑  La plus importante collection de périodiques scientifiques russes reçus en France est actuellement celle du Centre national de la recherche scientifique qui compte environ trois cents titres. D'autres établissements reçoivent également un choix appréciable de périodiques : ce sont notamment la Bibliothèque nationale, la Bibliothèque de la Sorbonne, celle de l'Institut de France, particulièrement importante pour le nombre de ses échanges avec les académies de l'U. R. S. S. Enfin, divers centres de documentation reçoivent les périodiques concernant leur spécialité; le nombre de ceux-ci est très variable : il atteint la cinquantaine pour des centres comme ceux de la Manufacture de Saint-Gobain, celui du Centre national de recherches agronomiques de Versailles ou encore le Centre de documentation de la mécanique; pour d'autres, il ne dépasse pas quelques unités, mais leur chiffre correspond souvent à la quasi-totalité des périodiques soviétiques existant dans la spécialité.
  21. (retour)↑  Un supplément est en préparation.
  22. (retour)↑  Pour l'établissement de ces listes, la réunion d'experts a recommandé soit l'emploi de caractères cyrilliques, soit l'usage de la translittération ISO/9 R-1955.
  23. (retour)↑  Cf : O'Dette (Ralph. E.). - Russian translation (In : Science. Vol. 125, n° 3248, 29 March 1957, PP. 579-585).
  24. (retour)↑  La Direction des bibliothèques de France est en possession d'une liste multigraphiée, établie à la date du 23 août 1957 par l'« Office of scientific information » de la « National science foundation », plus complète que celle qui a été dressée par M. Binnington et dans laquelle les périodiques sont classés sous le nom des organismes qui en ont établi la traduction.
  25. (retour)↑  Réponse de l'Observatoire de Paris.
  26. (retour)↑  On trouvera encore dans les Cahiers de médecine soviétique déjà cités la traduction des sommaires de quelque six périodiques médicaux de langue russe.
  27. (retour)↑  Traductions d'articles ou traductions d'analyses, notamment des Referativnye žurnaly.
  28. (retour)↑  Dans le domaine politique et économique, la Direction de la documentation de la Présidence du conseil effectue un travail de recensement analogue à celui du Centre national de la Recherche scientifique pour les traductions entreprises aussi bien par ses propres services que par ceux d'une dizaine d'organismes correspondants.
  29. (retour)↑  A la date du Ier novembre 1957, I.600 titres ont été traduits.
  30. (retour)↑  Son article : Translations from the Russian : a guide to the sources auquel nous avons emprunté divers renseignements sur le fonctionnement des différents centres de traduction a paru dans la Revue de la documentation, vol. 32, fasc. 2 de 1956, pp. 33-41.
  31. (retour)↑  Au moment de mettre sous presse, nous recevons le premier fascicule de Ost-Europa Naturwissenschaft, publication semestrielle de la « Deutsche Gesellschaft für Osteuropakunde » à Stuttgart, qui rassemble diverses études et informations sur les travaux soviétiques dans le domaine des sciences naturelles.
  32. (retour)↑  On se reportera, pour la description sommaire des centres de traduction existant dans divers pays à la brochure publiée par la « National library of medecine. Référence division » : Scientific translations. A preliminary guide to sources and services. - (Washington) U. S. department of health, education, and welfare, 1957.
  33. (retour)↑  Björkbom (Carl). - Samkatalog över Ryska tidskrifter och seriepublikationer inom ren och tillâmpad naturvetenskap, 1939-1954, i Svenska bibliotek. Union list of serial publications of the Sovjet union in the field of pure and applied science, 1939-1954, in Swedish libraries. - Stockholm, Kungl. tekniska högskolans bibliotek, 1955. - 20,5 cm, 24 p.