Chronique des bibliothèques

Bibliothèques universitaires.

Lyon (Rhône).

Exposition de livres roumains. - Cinq cents livres roumains, don de la Bibliothèque universitaire centrale de Bucarest, ont été remis à la Bibliothèque interuniversitaire de Lyon par M. Eugène Cizek, lecteur de roumain à l'Université Lyon II, dont l'entremise est à l'origine de cette libéralité.

Une part importante de ces volumes traite de la langue et de la littérature roumaines et constitue un matériel de premier ordre pour le développement des études roumaines à l'université. L'histoire, l'histoire de l'art, la géographie, la sociologie et l'économie de la Roumanie sont également représentées, ainsi que des sujets tels que la logique et l'épistémologie, et, dans le domaine des sciences fondamentales et appliquées, les mathématiques, la chimie et la médecine.

Afin de faire connaître au public de la bibliothèque l'existence de ce fonds de livres roumains, une exposition d'une centaine de titres a été organisée à la section droit-lettres du 19 juin au Ier juillet 1972.

Bibliothèques municipales.

Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).

Exposition : L'Histoire du livre en France du XVe au XVIIIe siècle. - Grâce à son fonds inépuisable la Bibliothèque Méjanes a réalisé de mai à octobre 1972 une exposition sur l'Histoire du livre en France du XVe au XVIIIe siècle. Parmi les volumes présentés on notait le Catholicon de Mayence (1460), le Rhetoricorum Libri de Paris (1470), les Chroniques de France (1476), les œuvres de Ronsard (Paris, 1567), de Corneille (1760), de Molière (1734), de La Fontaine (1761) et Le Sacre de Louis XV. De belles reliures accompagnaient les ouvrages illustrés par les plus grands graveurs de chaque époque.

Arras (Pas-de-Calais).

Participation aux Semaines culturelles d'Arras. - Dans le cadre des Semaines culturelles d'Arras 1972 (26 avril-19 mai) et pour célébrer l'Année internationale du livre, une opération « Livre Jeune » a été organisée à Arras. La bibliothèque municipale a présenté l'exposition itinérante Comment naît un livre pour enfants pour laquelle le Centre départemental de documentation pédagogique du Pas-de-Calais avait réalisé un accompagnement audio-visuel d'une dizaine de minutes initiant à l'histoire et à la technique du livre. Sur le thème Livres d'enfants du temps jadis la bibliothèque municipale a préparé une courte exposition retraçant l'évolution du livre et du périodique pour enfants de la fin du XVIIe siècle à la première guerre mondiale. Des poupées anciennes, du mobilier de poupée et de dînette, des images égayaient les vitrines où les personnes âgées ont pris plaisir à venir retrouver leur enfance, tandis que d'autres constataient combien les enfants d'aujourd'hui sont gâtés par le nombre et l'agrément des livres qu'ils peuvent se procurer.

La Bibliothèque centrale de prêt du Pas-de-Calais complétait cet ensemble en présentant une exposition itinérante sur l'Illustration du petit chaperon rouge.

Remplaçant M. Soriano, que des obligations professionnelles empêchèrent de venir à Arras comme il avait été prévu, M. Fabre, directeur de l'École des loisirs, vint faire une conférence sur l'illustration du livre d'enfants, expliquant comment était préparé un livre pour enfants avec la collaboration de l'auteur, de l'illustrateur et de l'éditeur et insistant sur le rôle pédagogique de l'image.

Les libraires organisèrent des expositions-ventes de livres pour enfants avec l'aide des éditeurs, particulièrement Casterman, Nathan et Flammarion. Un concours d'anomalies fut organisé pour les jeunes de moins de 14 ans. Les anomalies devaient être cherchées à la bibliothèque municipale et dans ses deux annexes, à la bibliothèque centrale de prêt, à la Bibliothèque pour tous et dans les librairies, ce qui devait permettre aux enfants qui n'en avaient pas encore eu l'occasion de faire connaissance avec les bibliothèques publiques de la ville et d'entrer librement dans les librairies. Grâce à la générosité des éditeurs, particulièrement de Casterman, tous les participants du concours purent être récompensés.

Bagnolet (Seine-Saint-Denis).

Exposition sur l'art et la littérature fantastiques. - Le mois de février 1972 a été pour Bagnolet le mois de l'art et de la littérature fantastiques. Succédant à une semaine du film fantastique, une exposition sur l'art et la littérature fantastique à travers les âges fut présentée à la bibliothèque municipale conjointement à une exposition des oeuvres de Mme France Mitrofanoff. Ces manifestations se terminèrent par un débat organisé le 26 février à la bibliothèque. M. Louis Vax professeur de philosophie à la faculté de Nancy et auteur d'ouvrages sur le fantastique anima cette soirée qui permit un échange fructueux d'idées avec des participants friands de mystères, de parapsychologie et de sciences occultes.

Brest (Finistère).

Exposition : la Commune à Brest. - Pour marquer le centenaire de la Commune et faisant en quelque sorte suite à l'exposition La Bretagne dans la guerre de 1870 organisée l'année précédente, la bibliothèque a présenté de juillet à septembre 197I des documents très intéressants sur la Commune à Brest.

Deux thèmes, à peu près inconnus de tous, avaient été retenus :

I. Brest a eu sa Commune insurgée avant Paris. En effet la tentative d'installation à Brest d'une commune remonte au 2 octobre 1870. Elle fut l'œuvre d'un commis de la marine, Constant Le Doré, qui tenta en vain de s'emparer de l'hôtel de ville ce jour-là. Cette décision avait été prise au cours d'une réunion publique groupant 3 000 personnes dont, détail fort curieux, des volontaires américains, débarqués le matin même à Brest, pour combattre les Prussiens. Mais, malgré l'installation en ville d'un climat insurrectionnel, la tentative échoua, devant les grilles de la mairie, à cause de l'intervention de la garde nationale soutenue par le préfet maritime et la marine, à cause aussi, dit-on, de la ruse du sous-préfet de Brest.

2. C'est à Brest devenu le centre de regroupement de tous les insurgés de Paris avant leur embarquement pour la Nouvelle-Calédonie que la Commune de Paris trouva sa conclusion. Les prisons de la ville étant pleines, on entassa les déportés, dans d'épouvantables conditions, sur 10 pontons mouillés en rade, répartis en 3 groupes afin d'éviter une tentative de mutinerie. Dix mille condamnés passeront ainsi par Brest, venant du camp de Satory, attendant soit leur jugement, soit leur embarquement pour les lieux de déportation. Parmi les plus illustres, il faut citer : Élisée Reclus, Filleau de Saint-Hilaire, le peintre Alfred Billioran.

Une vitrine était consacrée au Brestois Jean-Louis Pindy, menuisier à Brest, colonel de la Commune, gouverneur de l'Hôtel de ville de Paris, condamné à mort par contumace pour avoir mis le feu à ce monument le 24 mai 1871.

C'était donc au moyen de documents d'archives, de textes officiels, de photographies et de journaux de l'époque, de plans et de cartes, toute une époque absolument inconnue des Brestois qui ressurgissait cent ans après, dans les vitrines de la bibliothèque, pour le plus grand plaisir de tous.

Exposition : Brest et le roman. - L'exposition Brest et le roman avait pour but de rassembler d'octobre à novembre 197I d'une part toutes les oeuvres des écrivains nés à Brest et d'autre part de présenter toutes les œuvres romanesques se déroulant à Brest. Parmi les romanciers nés à Brest, on pouvait d'abord distinguer le groupe des « quatre grands » : deux décédés, Victor Ségalen et Louis Hémon, et deux dont l'oeuvre ne cesse de s'accroître : Henri Queffélec et Alain Robbe-Grillet. A peu près toutes leurs œuvres, depuis le livre de poche jusqu'aux éditions de bibliophiles étaient présentées dans quatre vitrines. A côté figurait toute une série de romanciers moins connus ou méconnus, les uns depuis longtemps disparus, comme Édouard Corbière, le père du roman maritime français, ou P. Zaccone, le roi du roman feuilleton, ou encore la Duchesse de Duras, la grande amie de Chateaubriand, les autres toujours en pleine activité et qui ne cessent d'écrire pour notre plaisir et notre enchantement comme Chantal d'Argoeuves, Jean David, Ropaz Hémon, Anne Selle, ou Mireille Prigent. Au total, étaient rassemblées les œuvres de 21 romanciers, tous nés à Brest, du XVIIe au XXe siècle.

Deuxième volet de cette exposition : les romanciers qui ont fait une place plus ou moins importante dans leurs œuvres à Brest. Deux grands noms émergaient de la bonne douzaine de romanciers présents dans les vitrines : Chateaubriand et surtout Pierre Mac-Orlan, le père de ce grand livre qu'est L'Ancre de Miséricorde qui se déroule entièrement à Brest, à la fin du XVIIIe siècle. Une vitrine entière lui était consacrée, plus de six éditions différentes exposées, l'une en particulier, très remarquable, illustrée par le peintre brestois P. Péron, qui avait prêté son concours pour assurer le plein succès de cette manifestation.

Étaient aussi exposés divers autres livres de romanciers les uns très connus comme P. Loti, R. Vercel, Y. M. Rudel, J. Clouzot, les autres encore dans le purgatoire des écrivains : R. Lote, E. Marec, P. Menez, G. de Lalandelle.

A la demande de nombreux visiteurs, sera donnée une suite à cette exposition pour présenter, non plus uniquement les romanciers, mais l'ensemble des écrivains (poètes, hommes de théâtre, essayistes, historiens) nés à Brest ou ayant parlé de Brest dans leurs œuvres.

Exposition : Visages de la S.N.C.F. - Conçue simplement au départ pour attirer les enfants à la bibliothèque durant les vacances de Noël 1971, cette exposition a pris une telle ampleur, grâce à l'aide de tous, qu'elle est devenue une grande exposition ferroviaire, qui a « séduit » 23 000 visiteurs en un mois. Cet immense succès était dû surtout à la présence d'une grande maquette animée, évoquant la ligne électrique à voie unique d'Aix-les-Bains à la Roche-sur-Foron. Ce réseau avait été mis en place par un groupe de passionnés de chemin de fer et de modélistes, appuyé par des techniciens de la S.N.C.F. La grande entreprise nationale et notamment son agence commerciale de Brest avait aussi prêté de nombreuses maquettes, dont celle du célèbre turbotrain Paris-Cherbourg, et celle d'une rame « grand confort », sans compter les nombreuses motrices (CC 6 500, CC 6 400) et bien sûr les vénérables locomotives à vapeur. S'y ajoutaient des souvenirs du passé, lanternes du P.L.M., composteur à billets de 1860, plaques d'itinéraires qui mettaient une note nostalgique à côté du dernier modèle du wagon porte-autos.

La partie artistique était à la fois rétrospective avec une merveilleuse série d'affiches anciennes, vantant les mérites des villes d'eau ou les plages d'avant 1914, prêtées par « La Vie du rail », et contemporaine avec les dernières éditions des affiches du service du tourisme de la S.N.C.F., peut-être même futuriste avec les belles affiches que Salvador Dali a dessinées et peintes pour les services commerciaux de la S.N.C.F. (Alsace-Roussillon-Normandie).

L'aspect local de l'exposition était fourni par divers documents racontant la grande histoire de la gare de Brest et notamment les fastes de son inauguration sous Napoléon III. Les archives municipales avaient bien voulu prêter à cette occasion, une extraordinaire affiche de trois mètres de haut, dont on ne connaît que deux exemplaires en France, chef-d'oeuvre de l'art typographique, donnant le programme des festivités prévues pour célébrer l'arrivée des premiers trains en gare de Brest. Une bibliographie comprenant notamment quelques ouvrages devenus fort rares sur l'histoire des chemins de fer avait été constituée.

Pour cette exposition, les services commerciaux de la S.N.C.F. avaient fait un très gros effort de publicité. Toutes les écoles avaient été invitées, des dépliants distribués à tous les visiteurs, la visite guidée et commentée. Le résultat ne se fit pas attendre puisque 23 ooo entrées furent enregistrées entre le 23 décembre 197I et le 20 janvier 1972 : des jeunes en particuliers, mais aussi de nombreux parents, conduits par leurs enfants qui firent ainsi connaissance avec la bibliothèque.

Caen (Calvados).

Inauguration de la Bibliothèque municipale de Caen. - Le 7 juin 1972, à l'invitation de Maître Girault, Sénateur-Maire de Caen, M. Étienne Dennery, directeur chargé des bibliothèques et de la lecture publique inaugurait les nouveaux bâtiments de la Bibliothèque municipale de Caen, en présence de M. Laborde, préfet de région, de M. Martin, recteur de l'Université, de M. Dudet, inspecteur général de l'Éducation nationale, de M. Desgraves, inspecteur général des bibliothèques, de M. Calvet, inspecteur d'Académie et de très nombreuses personnalités. Après la visite des locaux, Maître Girault prononçait un discours et expliquait comment à partir de ce nouveau bâtiment, la municipalité comptait bien poursuivre sa politique d'expansion à travers les quartiers de la ville afin que les privilèges de la lecture soient étendus au plus grand nombre. M. Dennery, dans son allocution fit ressortir la collaboration étroite de la collectivité locale et de l'État qui a contribué à cette réalisation au service de tous pour permettre à chaque individu, grâce à la lecture et aux moyens audio-visuels la formation de la personnalité et surtout l'éducation permanente.

Calais (Pas-de-Calais).

Ouverture d'un dépôt de livres dans un foyer de personnes âgées. - Dans le cadre de l'animation des Foyers de personnes âgées, un dépôt-succursale de la Bibliothèque municipale de Calais a été ouvert le 10 août 1972 au Foyer-Résidence des personnes âgées de la rue Ovide (Quartier Sud-Est de la Ville). Le local, aménagé par le bureau d'aide sociale, est situé au Ier étage d'un bâtiment H.L.M. de 55 logements nouvellement construit. Le fonctionnement est assuré par le personnel du Bureau d'aide sociale, sous le contrôle du bibliothécaire municipal. La bibliothèque municipale prépare les envois de livres renouvelés périodiquement.

Châlons-sur-Marne (Marne).

Exposition d'architecture. - La Bibliothèque municipale de Châlons-sur-Marne a organisé du 14 ou 30 juin, une exposition pour commémorer le bicentenaire de la construction de l'hôtel de ville de Châlons.

Sous l'impulsion d'un intendant préoccupé d'embellissements architecturaux et sensible à un humanitarisme issu des Lumières, Rouillé d'Orgeuil transforma la ville moyenâgeuse en ville moderne dont les principaux monuments demeurent encore. C'est cette histoire d'un urbanisme provincial au XVIIIe siècle qui a été retracée à l'aide de documents extraits des archives de la ville, de plans, de manuscrits, de dossiers prêtés par les archives départementales de la Marne et d'objets prêtés par le musée municipal.

Decize (Nièvre).

Les Nouvelles installations de la bibliothèque municipale. - Depuis le mois de juillet 1972, la Bibliothèque municipale de Decize est installée dans un local rénové situé au premier étage de l'Hôtel de ville. Équipée de tables, de chaises et de fauteuils confortables permettant aux lecteurs de consulter sur place livres et revues et de faire tranquillement leur choix, la bibliothèque disposait lors de sa réinstallation d'un fonds d'ouvrages variés (romans, ouvrages classiques, biographies, livres pour enfants) que la municipalité s'efforcera d'accroître par une politique d'achats réguliers confiée à la Commission de la bibliothèque. Celle-ci prendra en outre toutes les mesures nécessaires pour multiplier les activités de cette institution afin d'en faire l'instrument d'éducation permanente souhaité par les Decizois.

Épinal (Vosges).

Exposition d'ouvrages anglais. - A l'occasion du 12e Congrès de la Société des Anglicistes de l'enseignement supérieur dont l'organisation avait été confiée à l'U.E.R. d'anglais de l'Université de Nancy II, la Bibliothèque municipale d'Épinal a présenté une exposition d'ouvrages du XVIIIe siècle d'auteurs anglais ou concernant la Grande-Bretagne.

Limoges (Haute-Vienne).

Exposition sur Londres. - Dans le cadre des manifestations marquant la venue en France de la Reine d'Angleterre, la section de Limoges de l'Association France/ Grande-Bretagne a organisé, avec le concours du « British Council », du 5 au 15 mai 1972, une exposition à la bibliothèque municipale. Des photos en grand nombre, des affiches sur toile ainsi que des livres et des brochures composaient une suite de documents sur l'évolution architecturale de Londres des origines à nos jours. La vie quotidienne de cette capitale était également illustrée par des revues et des images de scènes classiques qui symbolisent l'atmosphère londonienne

Mulhouse (Haut-Rhin).

Ouverture d'une succursale de la Bibliothéque municipale. - Le 6 mai 1972, la 7e succursale de la Bibliothèque municipale de Mulhouse a été inaugurée en présence de M. l'Inspecteur général Caillet, de M. Émile Muller, maire de la ville et d'une centaine de participants au Congrès de l'Association des bibliothécaires français réuni alors à Colmar. Située dans la Z.U.P. (quartier des Coteaux), à proximité du centre commercial, cette bibliothèque bénéficie d'une situation exceptionnelle. Elle est installée dans un bâtiment à deux niveaux de 37 × 16 m et occupe la totalité du niveau supérieur et une réserve au sous-sol. Couvrant 600 m2 environ, les services publics sont divisés en quatre zones : I° un service pour adultes comptant une zone de libre accès avec 356 m de tablettes et 12 ooo volumes; une zone de travail avec cinq grandes tables, trente places assises et une collection d'usuels; une zone de lecture avec sept chauffeuses autour d'une table ronde, à proximité des présentoirs à périodiques; 2° un service pour enfants avec une entrée directe, comptant 19I m de tablettes, sept bacs pour albums, 5600 volumes en accès libre et un coin « heure du conte »; 3° une discothèque de prêt équipée pour l'écoute sur place avec quatre fauteuils munis de casques, un ensemble stéréophonique pour les auditions collectives et la musique d'ambiance et une collection de 2 ooo disques; 4° un hall d'exposition reliant le service adultes au service enfants et équipé de panneaux double face et de cinq tables vitrines.

Les banques de prêt sont équipées du photo-charging (R.V.I.). Les locaux ne sont pas cloisonnés; l'insonorisation est assurée par le revêtement du sol et par un plafond d'absorption phonique. Seuls les services intérieurs sont isolés.

La situation de cette bibliothèque lui confère un rôle particulier dans l'ensemble des succursales de la Bibliothèque municipale de Mulhouse. Située à la périphérie de Mulhouse, elle a été conçue pour desservir une population de 20 ooo habitants et répondre à tous leurs besoins (formation permanente et distraction). Ouverte tous les jours (sauf le lundi) de 10 h à 12 h et de 13 h 30 à 19 h, elle est destinée, en liaison avec les autres organismes culturels existants à devenir un des centres d'animation du quartier.

Le coût de la construction s'est élevé à 1 050 000 F subventionné à 50 % par la Direction des bibliothèques et de la lecture publique et celui de l'aménagement intérieur à 250 ooo F. La ville a créé six emplois pour assurer le service (deux sous-bibliothécaires, un sous-discothécaire, un employé de bibliothèque, deux magasiniers). Cette équipe est dirigée par un conservateur d'État, responsable de l'animation de la succursale.

Exposition Ludovic Bosch. - La Bibliothèque municipale de Mulhouse et la Société Godefroy Engelmann ont présenté du 29 avril au 20 mai 1972 une rétrospective de l'œuvre gravé de Ludovic Bosch, graveur hollandais contemporain. Inaugurée en présence de l'artiste, l'exposition groupait 40 eaux-fortes, utilisant des procédés anciens donnant à ses œuvres une poésie d'une grande noblesse 1.

Exposition des jeunes graveurs polonais. - Dans le cadre des Journées d'amitié mondiale consacrées cette année à la Pologne, la Bibliothèque municipale de Mulhouse a présenté du 23 mai au 4 juillet 1972, 33 gravures, œuvres de II jeunes artistes polonais. Destinée à faire connaître au public mulhousien les réalisations de jeunes graveurs contemporains d'un pays de l'Est, cette exposition a remporté un franc succès 2.

Orléans (Loiret).

Les Nouveaux aménagements de la bibliothèque municipale. - Le 22 juin 1972, le Conseil municipal et le Comité consultatif de la bibliothèque visitaient la bibliothèque et inauguraient en même temps les agrandissements obtenus à la suite du départ du Tribunal d'instance. La bibliothèque pour enfants a pu doubler sa surface, ce qui ne lui fait encore que 120 m2, mais, en attendant le départ de l'école maternelle voisine, elle peut désormais recevoir un plus grand nombre d'enfants dans de meilleures conditions. Dans deux pièces annexes fonctionnent des ateliers d'expression libre (peinture, fabrication de marionnettes, modelage).

La section de lecture publique pour adultes s'est installée à proximité et dispose d'un bureau où est centralisé le traitement des livres pour l'ensemble du service (centrale et succursales) et d'une salle en libre accès, de surface encore très insuffisante (70 m2), mais qui permettra d'attendre de futurs aménagements.

Par ailleurs, dans une série de petits bureaux en entresol, ont été réinstallés l'atelier de reliure et le dépôt légal. Enfin l'installation électrique a été entièrement refaite pour l'ensemble de la bibliothèque et en particulier l'éclairage des magasins a été assuré. Ces divers déplacements ont libéré une salle ancienne qui sous le nom de « Max Jacob » permettra de réaliser des expositions permanentes des fonds et de richesses de la bibliothèque ainsi que des expositions temporaires de documents précieux.

Tous les problèmes de la bibliothèque n'en sont pas résolus pour autant. Les gains en surfaces sont payés par l'étirement des liaisons; l'extension des magasins n'est toujours pas assurée et les améliorations obtenues mettent en relief, par leurs limites, la nécessité de solutions plus radicales.

A la Source enfin, il a fallu transférer la succursale de la bibliothèque municipale de l'appartement qu'elle occupait dans une salle vitrée de près de 100 m2 située en rez-de-chaussée bien visible de l'extérieur et disposant de parties différenciées pour les enfants et les adultes. Cette installation permettra d'attendre la future bibliothèque de la Source de 1 600 m2 dont la construction débutera à la fin de 1972.

Rouen (Seine-Maritime).

Exposition : André Maurois. - Une importante exposition consacrée à la vie et à l'œuvre d'André Maurois a été inaugurée le 22 novembre 197I sous la présidence.de M. André Mistler, de l'Académie française, en présence de Mme Michèle Maurois, et MM. Gérald et Olivier Maurois.

Avaient été réunis notamment des documents sur l'enfance normande de l'écrivain, de nombreux manuscrits, des éditions originales et de précieux objets personnels prêtés par la famille (entre autres le plat d'argent offert à André Maurois en 1918 par des officiers britanniques dont plusieurs avaient servi de modèles aux personnages des Silences du Colonel Bramble). Des lettres et des photographies évoquaient les amitiés qui autant que les œuvres ont marqué soixante ans d'une vie littéraire prestigieuse.

Exposition : Madame Bovary. - A l'occasion du cent cinquantenaire de la naissance de Flaubert la Bibliothèque municipale de Rouen a présenté de mars à avril 1972 une exposition sur Madame Bovary. Ayant la chance de posséder les manuscrits et brouillons du roman de Flaubert, la bibliothèque de Rouen pouvait retracer la genèse et l'histoire de l'oeuvre depuis les premiers scénarios et plans jusqu'aux plus récentes éditions de poche, en passant par les adaptations théâtrales et cinématographiques. Des estampes et documents graphiques évoquaient le Rouen de l'époque. L'abondance des éditions illustrées a permis de constater que le vœu de Flaubert dont l'aversion pour l'illustration de ses livres était bien connue, n'a guère été respecté par ses éditeurs.

Toulouse (Haute-Garonne).

Présentation des activités des sections enfantines de la bibliothèque au Festival du livre. - A l'occasion du Festival du livre pour la jeunesse qui a eu lieu au début du mois de juin dans le hall Quercy du Parc des expositions, la Bibliothèque municipale de Toulouse a présenté les activités de ses sections de lecture enfantine en 18 panneaux.

Au centre avaient été affichées sous l'emblème de la violette les statistiques des deux dernières années (7 118 abonnés en 1970,8 307 en 197I, 16 362 livres empruntés en 1970, 18 393 en 1971) et un état des fonds (6020 acquisitions en 1971 et un total de collections de 30 000 volumes) ainsi que le plan de la Ville, portant les emplacements des succursales et des points de stationnement des bibliobus signalés par une fleur pop avec présentation des photographies des véhicules et des salles de lecture enfantine. Deux des succursales et le bâtiment de Toulouse comportent en effet des sections enfantines totalement indépendantes des sections adultes, les cinq autres à l'exception du Centre culturel leur réservant seulement un « coin » plus ou moins étendu de la salle de lecture. Après ces renseignements généraux venait une présentation des fonds : deux panneaux portaient des planches illustrées de livres des années 1880 et 1914, rapide rétrospective égayée par deux dessins représentant une petite fille modèle soit « ce que lisait ton arrière grand-mère » et un garçonnet en costume marin soit « ce que lisait ton grand-père » ; les deux autres énuméraient les titres des grandes collections actuelles, Albums du père Castor, Bibliothèque de l'Amitié, Plein vent, albums divers de l'École des loisirs, etc., regroupés par âge.

Les réalisations et activités diverses de l'année furent rappelées : certains jeunes abonnés virent ainsi exposés les dessins dont ils avaient illustré le thème du mois de leur succursale. Les enfants sont en effet conviés à établir mensuellement dans le fonds dont ils disposent une bibliographie sur un thème donné : cette année le monde animal était à l'honneur : poussins à la succursale Fabre, poissons à Bellefontaine, tortues aux Mazades, etc.; un animal vit ainsi tout un mois dans une annexe entouré des livres et d'articles s'y rapportant. Les petites tortues d'eau et la documentation rassemblée à leur sujet furent choisies pour représenter cette activité au festival.

De nombreuses demandes de visites de la bibliothèque sont adressées chaque année au conservateur en chef. Une des classes particulièrement intéressée par sa visite composa de petits articles inspirés des renseignements recueillis ce jour-là et ne manquant ni d'originalité ni d'imprévu. Ces articles furent exposés en bonne place à côté du panneau rappelant les expositions qu'organisèrent dans nos murs les Enfants handicapés, les Écoles, le Théâtre des marionnettes « Fifreli le lutin » de Monsieur Carat. Suivait l'annonce des projets pour l'année à venir : Exposition du livre d'enfant en Orient en coopération avec le musée Labit, plan d'une succursale Braille dont la construction est projetée pour 1973 avec un échantillon des ressources déjà offertes aux enfants non voyants, disques et livres illustrés. Cette succursale comportera des cabines d'écoute et une salle d'heure du conte.

Un jeu très simple avait été organisé pour animer cette présentation et souligner l'importance que revêt aux yeux des bibliothécaires l'opinion des jeunes lecteurs : les enfants devaient répondre à la question suivante : aimes-tu la lecture un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, point du tout ? Les pétales aux cinq couleurs différentes d'une gigantesque marguerite concrétisaient chaque élément de la question. Le joueur inscrivait son nom, son âge, son adresse sur un bulletin et le déposait dans celle des cinq urnes placées sous l'affiche dont la couleur symbolisait l'intensité de son goût pour la lecture. Chaque gagnant reçut avec une lettre du député-maire de Toulouse un livre choisi en fonction de son âge et un album sur la ville et ses environs.

Invités à donner aussi leur avis sur la bibliothèque, les enfants (pourvus de grandes feuilles de papier d'emballage et de crayons feutres aux couleurs vives) composèrent des textes illustrés dont voici quelques exemples : « la bibliothèque est un moyen économique qui dispense mes parents de m'acheter des livres souvent coûteux chaque 24 heures car la lecture pour moi est une véritable passion. J'aime aussi la bibliothèque car c'est un endroit calme et propre où l'on peut lire en toute sérénité : on y rencontre souvent des camarades. Ne résistons pas à la bibliothèque qui nous offre un loisir aussi bien qu'une détente » (Régine 12 ans).

« A la bibliothèque on peut lire tranquillement sans que nos frères et sœurs nous dérangent. Ici l'on peut s'instruire car l'on trouve les livres que l'on veut, l'on peut rédiger des exposés pour l'école que nos professeurs demandent, l'on trouve toutes les indications que l'on a besoin, on est tranquille. Nous sommes plusieurs à y venir et nous en sommes très contents. » (Anonyme 8 ans).

« Je viens à la Bibliothèque parce que j'aime lire et au moins l'on s'y instruit et il y a des livres que je voudrais lire chez moi. Papa a bien une bibliothèque mais elle ne vaut pas celle-ci et aussi dans ma chambre nous avons une bibliothèque mais tous les livres je les ai lus « (Jean Emmanuel 8 ans.)

« J'aime la Bibliothèque par amour de la lecture car je peux y trouver toutes sortes de livres et que je peux venir quand je veux; la bibliothèque, c'est chouette! » (Bénédicte 12 ans).

Cette exclamation, espérons-le, aura attiré beaucoup de jeunes lecteurs. Le but de cette exposition était, avant tout, de faire connaître aux enfants toulousains les ressources de leur bibliothèque. L'année 1973 dira si ce but a été atteint.

Bibliothèques centrales de prêt.

Corrèze.

Participation à la Foire-exposition de Tulle. - La Bibliothèque centrale de prêt de la Corrèze a réalisé à l'occasion de la Foire-exposition qui s'est tenue à Tulle du 23 juin au 3 juillet 1972, un stand consacré à la présentation de ses activités (rôle du bibliobus, liste des dépôts etc.) et à l'exposition d'ouvrages de son fonds. Durant ces deux jours plus de 1 ooo notices explicatives sur la bibliothèque ont été distribuées au public.

Loir-et-Cher.

L'Année internationale du livre. - Dans le cadre de l'Année internationale du livre, la Bibliothèque centrale de prêt de Loir-et-Cher a constitué un Comité d'honneur présidé par M. le Préfet de Loir-et-Cher, comprenant des parlementaires, le Président du Conseil général et diverses personnalités. Elle a, au sein d'un comité d'action comprenant des représentants des libraires, des imprimeurs, de la presse, de personnalités de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports et des responsables des principales bibliothèques publiques du département, organisé ou participé à diverses manifestations : Journée « portes ouvertes » en mai. Visites d'imprimerie - diffusion auprès des dépositaires d'itinéraires culturels (à l'occasion des vacances) et de cartes pour le concours O.R.T.F. « 20 ans, 10 livres », publication d'un dépliant sur les bibliothèques publiques du Loir-et-Cher; réédition d'un guide du dépositaire; réalisation de listes sélectives soit sur des sujets d'actualité (pollution, Chine) soit sur le thème des valises culturelles du Musée de Blois destinées aux écoles et accompagnées des ouvrages correspondants.

Lozère.

La Journée du livre à Mende. - Dans le cadre de l'Année internationale du livre, la Bibliothèque centrale de prêt de la Lozère, le Centre de documentation pédagogique et la Fédération des Œuvres laïques de la Lozère ont organisé le jeudi Ier juin 1972, place du Foirail à Mende de 10 à 19 heures une journée du livre. Cette journée avait pour but de promouvoir le livre et la lecture en présentant sur le thème « des livres pour tous » un choix d'ouvrages de la B.C.P., de la Bibliothèque municipale de Mende et de livres, propriété de libraires de Mende, de faire connaître le rôle et les activités des 3 organismes responsables de cette manifestation et de présenter les matériels utilisés - bibliobus et cinéobus scolaire en particulier.

Expérience d'intégration du livre dans une animation globale rurale. - Dans le cadre de la zone périphérique du Parc national des Cévennes, une expérience d'animation globale a été entreprise dans la commune d'Ispagnac, petit centre agricole de la vallée du Tarn. A cette occasion, durant le mois d'août, 3 fois par semaine les mardi, mercredi et vendredi de 10 à 12 heures, la bibliothèque centrale de prêt, au milieu des marchands de fruits et légumes a présenté sur le marché une sélection de ses ouvrages (2 tables de livres pour adultes et 2 tables de livres pour jeunes). Une exposition prêtée par l'Association « Lire » sur l'illustration des livres pour enfants de 1850 à nos jours complétait cette activité. Cette expérience a été appréciée par les habitants d'Ispagnac et par les nombreux vacanciers séjournant dans la région. En 4 semaines 765 livres ont été prêtés soit une moyenne de 45 par jour.

Marne.

Présentation du Bibliobus. - Le nouveau bibliobus de la Bibliothèque centrale de prêt de la Marne a été exposé pendant toute la durée de la Foire-Exposition de Châlons-sur-Marne. De très nombreux visiteurs venus non seulement de toutes les communes du département, mais aussi des départements voisins, se sont intéressés au fonctionnement de la bibliothèque, aux livres présentés et aux catalogues des documentaires acquis récemment.

  1. (retour)↑  [Exposition. Mulhouse. 1972.] - Eaux-fortes de Ludovic Bosch. - Mulhouse, Bibliothèque municipale, 1972. - 2I,5 cm, [18 p.,] couv. ill., multigr. (Société Godefroy Engelmann.)
  2. (retour)↑  [Exposition. Mulhouse. 1972.] - Exposition des jeunes peintres-graveurs polonais. -Mulhouse, Bibliothèque municipale, 1972. - 2I,5 cm, [8 p.,] multigr.