Normalisation internationale des statistiques relatives aux bibliothèques

La conférence organisée par le Comité ISO/TC 46 et la FIAB en mai I966 visait à préparer un projet de norme sur les statistiques relatives aux bibliothèques.Un document de travail qui essaie de mieux adapter, en le précisant et en le complétant, le questionnaire de l'Unesco sur ce problème, a été proposé à l'Unesco

Du 2 au 7 mai 1966 s'est réunie à La Haye une conférence sur les statistiques relatives aux bibliothèques, placée sous les auspices de l'Organisation internationale de normalisation (ISO), et de la Fédération internationale des associations de bibliothécaires (FIAB) 1.

Cette réunion marquera, sans aucun doute, une étape importante dans les travaux de normalisation internationale, en vue d'assurer une meilleure comparabilité des statistiques des différents pays. Aussi croyons-nous utile de publier, après l'introduction que le Dr Schick, président de la Conférence de La Haye, a donnée au rapport officiel de cette conférence : I° le document de l'Unesco « Statistiques relatives aux bibliothèques, 1964 » ; 2° le nouveau texte qui résulte des travaux de la réunion de La Haye et de la réunion en septembre 1966 du Comité sur les statistiques de la FIAB et qui a été proposé à l'Unesco.

Cette question est inscrite au programme de l'Unesco et devrait aboutir en 1970 à une recommandation internationale. Mais dès maintenant le questionnaire, mis en circulation par l'Unesco pour les statistiques de 1966, tient compte des travaux de la Haye, sans pour cela engager définitivement l'avenir.

I. - Introduction au rapport de la conférence, par F.-L. Schick

Les avantages qu'apporterait une normalisation des statistiques à l'échelon international ont été reconnus depuis longtemps en dépit des difficultés qu'entraînaient les différences de langue, de techniques et d'habitudes. Déjà en 1932 le Comité des statistiques de la FIAB avait établi des recommandations pour le rassemblement, sur le plan international, des statistiques relatives aux bibliothèques et dans ce but avait proposé un cadre. En 195I, la Conférence générale de l'Unesco adopta une résolution selon laquelle « on étudierait les normes et les critères susceptibles... de permettre des comparaisons plus fructueuses au niveau international entre les statistiques relatives à l'éducation, à la science et à la culture ». En 1952 l'Unesco publia Faits et chiffres qui représentait la première tentative de publication de statistiques sur les bibliothèques à l'échelon international.

A deux ans de là, l'Unesco diffusait un rapport préliminaire sous le titre Existence et comparabilité des statistiques relatives aux bibliothèques (Unesco/St/R/13 Paris, 15 juin 1953).

Quelques extraits de ce rapport prouveront qu'il reste valable encore aujourd'hui et que peu de progrès ont été faits en treize années.

« Le problème de la comparabilité sur le plan international existe dans tous les domaines. Les statistiques sur les bibliothèques ne sont pas une exception, mais le problème en ce domaine est encore compliqué par l'absence presque totale d'uniformité non seulement dans la portée des données et dans la classification des bibliothèques, mais encore dans les définitions des unités de mesure et dans les méthodes de calcul » (p. 3).

« ... l'examen des sources publiées montre que le nombre des catégories indiquées par 60 pays est en fin de compte limité et pourrait être ramené sans grandes difficultés à 4 ou 5 grandes catégories. Si des définitions satisfaisantes pouvaient être formulées pour ces grandes catégories de bibliothèques, il serait alors facile de regrouper les types de bibliothèques indiqués par chaque pays sous ces catégories... (c'est-à-dire) bibliothèques nationales... bibliothèques universitaires... bibliothèques spécialisées... bibliothèques d'établissements d'enseignement... bibliothèques populaires (p. 4).

« En ce qui concerne les définitions des unités de mesure et des méthodes de calcul, aucune uniformité n'existe à l'heure actuelle entre les pays qui établissent des statistiques pour leurs bibliothèques. On pourrait suggérer, en premier lieu, que les personnes qui, sur le plan national, font autorité en matière de bibliothèques s'entendent pour donner certaines définitions fondamentales... » (p. 4).

Les suggestions qui avaient été faites pour favoriser la coopération internationale sont d'un intérêt tout particulier : « Une coopération suivie de la part des institutions nationales et internationales pourrait conduire à une amélioration éventuelle de l'accessibilité et de la comparabilité des statistiques relatives aux bibliothèques...

Durant sa conférence de 1963 à Sofia, la FIAB (Fédération internationale des associations de bibliothécaires) se déclara publiquement pour la mise en œuvre par l'Unesco d'une normalisation internationale sur les statistiques de bibliothèques et y insista encore en septembre 1964 à la conférence de Rome. La FIAB recommandait à l'Unesco d'introduire dans son programme une normalisation des statistiques qui permettrait d'avoir sur les bibliothèques des informations valables et sûres. La même année, se tenait à Paris une conférence de l'Unesco sur la normalisation internationale des statistiques relatives à la production de livres et de périodiques. Ce groupe introduisit dans ses recommandations à la conférence générale de l'Unesco de 1964 la recommandation suivante : « Dans le but d'accroître l'utilité du travail entrepris par le comité et de poursuivre les tentatives de normalisation des statistiques dans un domaine qui est en relation étroite avec les champs d'activité de l'Unesco, le comité recommande que le secrétariat étudie la possibilité de normaliser les statistiques relatives aux bibliothèques et de les coordonner avec les statistiques relatives à la production des livres et des périodiques. »

Ces recommandations de l'Unesco et de la FIAB furent suivies par un certain nombre de résolutions qui furent émises en octobre 1964 à la conférence de Budapest de l'Organisation internationale de normalisation (ISO). Comité technique 46, en vue d'étendre aux bibliothèques et aux centres de documentation les efforts entrepris pour normaliser la terminologie et de faire établir par le sous-comité de l'ISO et par la FIAB un projet de norme sur les statistiques relatives aux bibliothèques : un document de travail commun qui résulterait d'une conférence commune serait présenté à l'Unesco en 1966.

Cette résolution laissait également entendre que des subsides seraient fournis pour cette conférence. Il a fallu environ neuf mois pour obtenir des subsides et encore neuf mois pour décider du lieu, de la date et des participants de la conférence. La conférence dont étaient responsables à la fois le Comité ISO/TC 46 et la FIAB s'est tenue du 2 au 7 mai 1966 à La Haye (Pays-Bas).

Le but de la conférence était d'émettre des recommandations sur les points suivants :
I. données statistiques à recueillir dans le monde pour refléter avec exactitude les fonctions et les services d'une bibliothèque;
2. mesures à prendre pour préparer la rédaction d'une norme internationale sur les statistiques relatives aux bibliothèques;
3. termes à définir, concepts à développer pour être introduits dans un tel document;
4. améliorations à apporter au questionnaire actuel de l'Unesco sur les statistiques relatives aux bibliothèques pour rendre ses définitions et ses concepts plus significatifs et pour le mettre à jour.

Les participants à la conférence étaient des membres des comités sur les statistiques de la FIAB et de l'ISO/TC 46 et représentaient l'Australie, la Belgique, le Danemark, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et les États-Unis. De plus, les secrétaires exécutifs de la FIAB et de l'ISO/TC 46 étaient présents et des représentants de l'Unesco et de la FID y assistaient. Étaient aussi invités mais n'avaient pu y assister, les experts des pays suivants : l'Autriche, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie, la Suède, l'Union Sud-Africaine et l'URSS.

Pour la préparation de cette conférence le comité des statistiques de l'ISO/ TC 46 s'était livré en octobre 1964 à une sélection des termes et des concepts contenus dans Library statistics : a handbook of concepts... Le comité des statistiques de la FIAB avait formé, lors de la réunion d'Helsinki d'août 1965, un groupe de travail qui comprenait des représentants de neuf pays pour établir une nouvelle sélection et définir la portée et la forme que revêtirait le rassemblement des données.

Afin d'utiliser au mieux le temps qui leur était imparti, les quinze participants décidèrent de concentrer leurs efforts sur le document de l'Unesco Statistiques relatives aux bibliothèques, 1964, de revoir et définir tous les termes employés, d'ajouter de nouveaux termes et de nouveaux concepts et d'introduire de nouveaux ordres de grandeur pour jauger l'activité des bibliothèques.

Les termes qui ont été définis sont ceux qui se rapportent aux types de bibliothèques, aux genres de moyens utilisés, aux activités de la bibliothèque, aux dépenses faites. Parmi les nouveaux concepts introduits figure la nécessité de compter séparément les « unités administratives » et les « points de desserte » des bibliothèques, ainsi que de donner des informations séparées sur les documents en micro-copie, les manuscrits et les documents imprimés. Les bibliothèques universitaires ont été divisées en 3 sous-catégories, les bibliothèques publiques et les bibliothèques spécialisées en 2 sous-catégories chacune. La définition qui a été la plus difficile à établir a été celle qui se rapporte aux « bibliothèques nationales et autres bibliothèques de caractère national ».

Il a semblé important non seulement de chiffrer les volumes qui sont dans une bibliothèque mais encore ses accroissements annuels. Sous la rubrique dépenses de personnel, il faut compter non seulement les montants des salaires mais aussi les dépenses annexes telles l'assurance-maladie et la sécurité sociale.

Pour mesurer de façon plus significative les fonds des bibliothèques, il a été recommandé qu'ils soient mesurés en mètres de rayonnages. Pour rendre les statistiques relatives aux bibliothèques immédiatement comparables, on a demandé à l'Unesco de mettre ces chiffres en relation avec le chiffre total de la population, le total des dépenses pour l'éducation et la recherche, et avec d'autres données de ce genre.

En plus de ces changements de fond, le format du questionnaire a été revu et des recommandations faites pour aider à des études statistiques particulières.

Ces recommandations ne sont pas la conclusion du travail entrepris pour aboutir à la normalisation internationale, elles n'en sont que le début. Les Comités sur les statistiques de l'ISO/TC 46 et de la FIAB vont intervenir, par l'intermédiaire de leurs organismes, pour que l'Unesco soit requis d'accepter les recommandations de la conférence. Ces deux comités ont pratiquement mené à leur terme les tâches pour lesquelles ils avaient été formés 2. Reste à rédiger la norme internationale sur les statistiques relatives aux bibliothèques. Ce travail pourrait commencer après que la FIAB aura accepté les recommandations de son comité sur les statistiques et que l'Unesco aura accepté le questionnaire. L'ISO, la FIAB et l'Unesco pourraient alors s'approcher du but final, à savoir :
I. accord total sur les termes, les définitions et les concepts de la part des personnes qui, dans les divers pays, sont chargées de dresser les statistiques et de celles qui ont à s'en servir, des représentants des organisations et des associations professionnelles ou industrielles, et des organismes gouvernementaux;
2. mesures susceptibles d'aider à une collecte et à une diffusion régulière de ces données;
3. accords unanimes pour l'adoption et la révision périodique d'un ensemble défini de termes, de définitions et de techniques pour la collecte des données, sous forme de norme appliquée par les groupements et les organismes nationaux et/ou internationaux.

Dans le cas des statistiques internationales sur les bibliothèques, les parties intéressées sont la FIAB qui est avant tout un groupement de producteurs et d'utilisateurs des statistiques sur les bibliothèques, l'ISO/TC 46 qui est un organisme international de normalisation et l'Unesco, l'organisme international chargé de rassembler et de diffuser les statistiques relatives aux bibliothèques parmi ses pays membres.

La coopération des bibliothécaires, par l'intermédiaire d'associations internationales comme l'ISO/TC 46 et la FIAB et grâce à l'aide de l'Unesco, a permis d'amener les statistiques relatives aux bibliothèques dans l'état que montreront les pages suivantes. C'est avec le soutien renouvelé des mêmes organisations et d'organisations semblables que l'on parviendra à établir une norme qui permettra de faire des calculs valables, qui donnera des termes de comparaison, des instruments d'étude et des tremplins pour l'avenir.

Afin de conduire la conférence des comités sur les statistiques de l'ISO/TC 46 et de la FIAB à une heureuse conclusion, nous avons travaillé pendant une semaine dans un esprit de coopération qui a permis de faire valoir nos points de vue. Cependant nous n'avons pas oublié les différences qui existent entre les pays, entre les types de bibliothèques et entre leurs services. Nous avons franchi ces difficultés à notre satisfaction et nous l'espérons, à celles de nos collègues du monde entier.

La conférence et le travail qui y fut accompli sont le résultat des efforts conjugués de nombreux individus, d'organisations et d'associations privées, nationales ou internationales, d'organismes gouvernementaux et des chefs hiérarchiques des participants. Le secrétariat de l'ISO/TC 46 et M. Van der Laan en particulier étaient les hôtes de la conférence. Nous leur sommes tous redevables aussi bien pour leur aide sur le plan professionnel que pour les services qu'ils nous ont rendus. Tous les participants à la conférence ont fait preuve d'une attention et d'un intérêt de tous les instants pour les débats. Avoir travaillé avec un groupe de bibliothécaires aussi dévoués à la cause de la statistique est un privilège unique et une expérience qui valait réellement la peine d'être faite.

II. - Questinnaire de l'UNESCO. Révisions et amendements proposés à La Haye

Les révisions et amendements ne portent que sur les 2e et 3e parties du questionnaire de l'Unesco et sont mentionnés pour chacune de ces deux parties dans la colonne de droite. Le texte inscrit dans cette colonne est celui arrêté en mai, compte tenu des quelques modifications intervenues en septembre lors de la réunion du Comité des statistiques de la FIAB.

Buts et portée :

I. Le présent questionnaire a pour but de rassembler, à l'échelle internationale, les données statistiques, les plus récentes possibles, sur les bibliothèques. Elles paraîtront dans l'Annuaire statistique de l'Unesco et d'autres publications de l'Unesco.
2. Les renseignements fournis devront se rapporter à l'année 1964; dans le cas où ils ne seraient pas disponibles en temps voulu, veuillez dater les chiffres relatifs à l'année la plus récente.
3. Le Tableau 1 a pour but d'établir le nombre total de bibliothèques et des volumes qui y sont contenus. Dans le cas où des statistiques exactes ne pourraient être communiquées, veuillez procéder à une estimation.
4. Le Tableau 2 ne se rapporte qu'aux bibliothèques qui ont fourni des renseignements. La différence éventuelle entre le nombre de bibliothèques existantes (tableau I) et le nombre de celles qui ont fourni des données (tableau 2) doit être, pour chaque catégorie, expliquée en quelques lignes. (Veuillez préciser pour quelles bibliothèques les statistiques font défaut, par exemple : les bibliothèques rurales, celles dont le stock de volumes n'atteint pas un chiffre donné, celles qui sont situées dans des localités où la population ne dépasse pas un chiffre déterminé, etc.).

Il peut arriver que les statistiques les plus récentes dont on dispose ne se rapportent pas à la même période pour toutes les catégories de bibliothèques. Dans ce cas, nous vous recommandons d'indiquer les derniers renseignements disponibles pour chacune des catégories; par exemple : pour les bibliothèques nationales, les données pourront se rapporter à l'année 1964, pour les bibliothèques publiques (populaires), à l'année 1962, tandis que, pour toutes les autres, elles auront trait à l'année 1963. Cependant, il est essentiel que toutes les statistiques concernant une même catégorie de bibliothèques se rapportent à la même année.

III. Recommandations

La réunion de La Haye a formulé les recommandations suivantes : I. Il est demandé à l'Unesco de veiller à publier ses statistiques sur les bibliothèques sous forme séparée et d'y inclure des données générales telles que : la population totale du pays; la population scolaire; la population universitaire; le nombre total de personnes desservies par les bibliothèques publiques; le budget total consacré à la recherche et à l'enseignement et d'autres chiffres analogues.

2. Il est demandé à l'Unesco de consigner le nombre total d'unités administratives de bibliothèques publiques selon trois catégories; unités de moins de 2000 volumes; unités de 2000 à 5000 volumes; unités de plus de 5 000 volumes.

3. Considérant qu'il est impossible dans l'état actuel des bibliothèques d'obtenir-des statistiques internationales sur la répartition des acquisitions des bibliothèques selon leurs disciplines et selon les langues dans lesquelles elles sont publiées, considérant que de telles statistiques donneraient une idée particulièrement intéressante de la structure et des fonctions des systèmes de bibliothèques et des bibliothèques indépendantes, il est demandé à la FIAB d'entreprendre la collation de statistiques de ce type dans des pays et dans des bibliothèques sélectionnées où l'on sait trouver de telles données qui serviront de base à des études comparatives. Il faut signaler que le rassemblement de ces données et leur étude pourraient servir de modèle à d'autres pays en leur donnant un aperçu des progrès à accomplir dans le domaine culturel et scientifique.

IV. Commentaire sur les changements proposés dans le questionnaire de l'UNESCO pour 1964

Généralités.

I. Les buts principaux des changements proposés sont les suivants :
a) donner des définitions plus strictes des types de bibliothèques pour permettre des comparaisons plus fructueuses;
b) donner une place où puissent figurer tous les types de bibliothèques (dans le questionnaire de 1964 il n'y avait pas de place pour faire figurer certains types de bibliothèques);
c) prévoir les différences dans l'organisation des systèmes de bibliothèques et des bibliothèques des différents pays;
d) donner une mesure plus exacte de la grandeur des collections;
e) prévoir des comparaisons plus fructueuses de l'usage fait des bibliothèques et de leurs fonctions administratives.

2. Pour permettre de faire entre les pays des comparaisons plus utiles il est proposé à l'Unesco que certaines statistiques générales sur chaque pays soient incluses dans l'état final des statistiques relatives aux bibliothèques lors de leur publication. Elles pourraient inclure des chiffres tels que la population totale de chaque pays, le budget qu'il accorde à l'éducation, le budget total qu'il consacre à la recherche et toute autre statistique générale du même ordre.

Portée et buts (nos 1 à 4).

Aucun changement proposé.

Classification des bibliothèques.

[Généralités] (n° 5).

a) Le critère le plus important pour la classification des bibliothèques est que chaque bibliothèque devra être classée selon sa fonction principale et que les fonctions secondaires d'une bibliothèque devront être ignorées pour décider de sa classification.

b) Il est proposé qu'une définition de la « Bibliothèque » soit adoptée (voir définition 12).

Les concepts importants qui entrent dans cette définition sont :

I. qu'une bibliothèque doit être une collection de livres organisée et

2. qu'une bibliothèque doit avoir du personnel chargé de servir d'intermédiaire entre les documents et les usagers.

Bibliothèques nationales (n° 6).

(L'ancienne définition est totalement remplacée).

Le point le plus important pour les bibliothèques de cette catégorie est que ce sont des bibliothèques qui acquièrent toute la production importante du pays où elles se trouvent. La façon dont elles l'acquièrent est de moindre importance.

Autres bibliothèques importantes (n° 7).

Cette catégorie permet de regrouper des bibliothèques dont certaines peuvent avoir des fonctions sur le plan national et qui ne trouveraient pas leur place dans l'ancienne classification.

Bibliothèques des universités et d'autres établissements d'enseignement supérieur (n° 8).

(L'ancienne définition est totalement remplacée.)

Il est proposé de distinguer trois catégories de bibliothèques. Cette mesure est nécessaire pour permettre de faire des comparaisons sur une base plus satisfaisante qu'auparavant.

La catégorie (c) prévoit un groupe important de bibliothèques pour lequel il n'y avait pas de place dans le questionnaire précédent.

L'Unesco se servira de la définition traditionnelle d' « enseignement supérieur » qui par conséquent n'a pas besoin d'être défini.

Bibliothèques d'établissements d'enseignement (n° 9).

La définition actuelle a été retenue et la définition traditionnelle de l'Unesco d' « établissement d'enseignement » sera utilisée.

Bibliothèques spécialisées (n° 10).

(L'ancienne définition a été totalement remplacée.)

La caractéristique la plus importante d'une bibliothèque spécialisée est qu'elle est limitée à la discipline qui fait l'objet des demandes de sa clientèle spécialisée.

Il est proposé de distinguer les bibliothèques qui ont l'obligation ou qui acceptent de servir toute personne qui fait appel à leurs services et les bibliothèques dont la fonction première se limite à servir les besoins de l'organisme auquel elles appartiennent.

Cette division prévoit entre autres choses une place séparée dans les bibliothèques spécialisées, catégorie (a) pour les bibliothèques nationales ayant un caractère spécialisé, elle les distingue des bibliothèques nationales, catégorie (b) prévue pour les bibliothèques nationales de caractère non spécialisé.

Bibliothèques publiques (n° II).

(L'ancienne définition est totalement remplacée.)

Il est nécessaire de distinguer les bibliothèques financées principalement par des fonds publics et celles qui sont financées par des fonds privés, car dans certains pays, il y a deux systèmes de bibliothèques qui servent tous deux les mêmes buts fondamentaux. Cette distinction a donc un but réellement pratique et permettra de faire des comparaisons plus exactes.

Définitions

Nombre de bibliothèques (nos 12-13-14).

On a rencontré dans le passé des difficultés parce qu'on n'a jamais su clairement si une bibliothèque avec sections devait être comptée pour une bibliothèque ou pour plusieurs.

La division proposée entre unités administratives et points de desserte a pour but de clarifier ce point. Les instructions destinées à compter les bibliobus ont pour but d'exclure les véhicules qui servent uniquement à transporter des livres et qui ne pratiquent pas le prêt direct.

Collections (n° 15).

A cause de l'immense difficulté qu'on a à s'entendre sur des définitions reconnues des différentes formes que peut prendre une monographie (livres, brochures, rapports, brevets, catalogues de vente, feuilles volantes) et à établir des méthodes claires pour les compter, on a proposé que pour mesurer l'étendue des collections existantes on chiffre le nombre de mètres de rayonnages occupés. Cette mesure peut être facilement établie et elle s'applique aussi bien aux documents imprimés qu'aux manuscrits (qui, pour ces derniers, sont normalement rangés sur les rayons); cette méthode n'est pas ambiguë et elle rend inutile de plus amples définitions des différents documents.

Accroissements (n° 16).

Il semble que la plupart des bibliothèques seront aisément capables à partir de leurs registres d'inventaire de donner un chiffre pour le nombre de titres et d'unités catalogués durant l'année.

Périodiques (n° 17).

Les volumes reliés de périodiques seront inclus dans le nombre des mètres de rayonnages occupés. Le nombre de titres en cours reçus donne une idée valable des types de bibliothèques dans lesquels les périodiques de travail sont particulièrement importants. La définition actuelle de l'Unesco a été retenue.

Circulation.

Il a été proposé de ne plus compter les prêts sur place et les prêts à domicile car il est extrêmement difficile de les compter sur une base uniforme pour tous les pays et pour tous les types de bibliothèques. D'autre part la circulation ne représente pas le véritable critère d'activité d'une bibliothèque; en effet certaines bibliothèques permettent à un seul lecteur d'emprunter plus de livres en une seule fois que d'autres, et les livres « populaires » seront empruntés plus fréquemment que des livres sérieux mais ne peuvent être aussi importants.

Plutôt qu'un chiffre de circulation, on propose de retenir les deux rubriques suivantes qui donnent une meilleure mesure de l'activité des bibliothèques.

Nombre annuel d'entrées à la bibliothèque (nos 18 et 23).

Pour les bibliothèques qui ne tiennent pas un compte régulier des entrées, il est prévu dans les instructions que l'estimation pourra se faire par sondages (par exemple un jour par mois, ou deux ou trois fois par an en des jours caractéristiques et en des saisons caractéristiques).

Il a été proposé de ne pas demander ces nombres aux bibliothèques d'établissement d'enseignement et aux bibliothèques spécialisées qui souvent travaillent surtout pour le compte d'usagers qui ne fréquentent pas en personne la bibliothèque.

Nombre d'emprunteurs inscrits (nos 19 et 24).

Il a été proposé de ne pas demander ce nombre aux bibliothèques spécialisées (catégorie b) car il est rarement disponible dans de nombreux types de bibliothèques spécialisées.

Dépenses (nos 20 a, b, c, d).

Il a été proposé de cesser d'utiliser la rubrique « matériel » sous les dépenses de fonctionnement et la rubrique « équipement » sous les dépenses d'équipement à cause des différentes façons dont différents pays définissent « dépenses d'équipement et dépenses de fonctionnement » sous ces rubriques. Il a été jugé que des chiffres en ce domaine n'ont pas grande utilité pour établir des comparaisons car ils varient extrêmement entre bibliothèques souvent pour des raisons particulières. Ces dépenses seront à l'avenir incluses sous la rubrique « Divers » dans « Dépenses d'équipement et Dépenses de fonctionnement. »

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Questionnaire (1/9)

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Questionnaire (2/9)

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Questionnaire (3/9)

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Questionnaire (4/9)

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Questionnaire (5/9)

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Questionnaire (6/9)

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Questionnaire (7/9)

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Questionnaire (8/9)

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Questionnaire (9/9)

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Tableaux 1 et 2

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Annexe II

  1. (retour)↑  Participaient à la conférence de La Haye : pour la FIAB : M. O. Löhmann du département des acquisitions de la Bibliothèque d'État (Marburg/Lahn), M. J. Lorenz, bibliothécaire en chef adjoint de la Bibliothèque du Congrès (Washington), M. K. A. Mallaber, bibliothécaire de la Chambre de commerce (Londres), M. T. Nielsen, bibliothécaire en chef adjoint de la Bibliothèque royale (Copenhague), M. A. Thompson, secrétaire général de la FIAB, M. F. W. Torrington, correspondant de la Bibliothèque nationale d'Australie; pour l'ISO : M. C. van Dijk, chef du département central de la documentation du Bureau international des poids et mesures, M. A. van der Laan, directeur du « Nederlands Instituut voor Documentatie en Registratuur » (La Haye), M. G. A. Lloyd, chef du département de la classification de la FID, M. G. Lorphèvre, directeur du Centre de bibliographie (Bruxelles), M. P. Poindron, inspecteur général des bibliothèques, adjoint au Directeur des bibliothèques et de la lecture publique (Paris), Dr F. L. Schick du Centre national pour les statistiques de l'éducation (Washington), M. J. H. de Wijn, ing. Membre du bureau du NIDER; pour l'Unesco : M. M. Babič, de l'Office des statistiques.
  2. (retour)↑  Les deux comités précités envisageraient d'organiser une nouvelle réunion en septembre 1967, à Paris, avec les mêmes participants qu'à La Haye, en vue de donner sa forme définitive au projet de La Haye.