Le service d'attribution des bons Unesco en 1956

Les résultats obtenus en 1955 par le Service d'attribution des bons Unesco à la Direction des bibliothèques de France avaient été publiés dans le Bulletin des Bibliothèques de France, 1re année, n° 6, juin 1956, pp. 444-446.

Une nouvelle année de fonctionnement a apporté des résultats sensiblement égaux : en 1956, 1.766 attributions ont été faites pour un montant total de 149.008$, contre 1.775 attributions pour 147.616$en 1955. On continue à enregistrer au service une trentaine de nouveaux clients par mois.

Le montant attribué depuis le début du fonctionnement du système (décembre 1948), soit 952.270$, se répartit entre les diverses catégories d'acheteurs de la façon suivante : 24 % aux bibliothèques relevant de la Direction des bibliothèques, 15 % aux autres administrations d'Etat, 31 % aux libraires, 20,2 % aux sociétés industrielles et commerciales, 9,8 % aux organismes privés à caractère purement intellectuel et aux particuliers (professeurs, étudiants, ingénieurs, artistes, etc...).

Les bons Unesco délivrés par la Direction des bibliothèques permettent l'importation de livres et de revues (abonnements ou fascicules isolés), de microfilms, de photocopies et d'autres sortes de documents à caractère scientifique, artistique ou éducatif : planches murales d'enseignement, cartes géographiques, matériel de tests, fiches bibliographiques, estampes, disques, partitions musicales, etc... Ils rendent particulièrement service pour l'inscription à des congrès et à des sociétés savantes; ils peuvent en effet être employés à cette fin à la condition que le versement de ces cotisations donne droit aux actes des congrès ou aux bulletins des sociétés.

Actuellement 32 pays sont susceptibles d'accepter les bons Unesco en paiement de publications; en 1956 des achats ont été faits par les acheteurs français dans 26 pays différents.

L'organisation générale du système, qui a fait ses preuves, subit désormais peu de modifications. Pour la France il faut noter que les difficultés du paiement par les organismes d'Etat, qui avaient été signalées l'année dernière comme conséquence de la circulaire 1390 de la Comptabilité publique, n'ont pas encore trouvé leur solution définitive, mais que les bibliothèques relevant directement du budget général de l'Education nationale (bibliothèques de l'Ecole nationale des langues orientales vivantes, de l'Institut de France, Bibliothèque Mazarine, Service technique de la Direction des bibliothèques de France) qui ont été pendant un certain temps privées de l'emploi des bons Unesco, peuvent de nouveau les utiliser selon une procédure sur laquelle le Service d'attribution pourra leur donner, si elles le souhaitent, les précisions voulues.